M.Zhong Guichun a été Chef du Bureau de la Sécurité politique dans les services de police de Pékin, au niveau II de responsabilité. Il commença à apprendre le Falun Gong de M. Li Hongzhi en 1990. Du fait de sa pratique et de son soutien au Falun Gong, il fut renvoyé de son travail entre fin 1993 et début 1994, devenant ainsi la première victime de la persécution travaillant au sein du système de la police en tant que pratiquant de Falun Dafa. Le nom de M. Zhong Guichun était très familier pour beaucoup de gens en Chine, particulièrement à Pékin. M. Zhong dut trouver un autre job à la China Chemical Products Export and Import Corporation. Après le 20 juillet 1999, le régime de Jiang Zemin commença la persécution du Falun Gong. Il était sous étroite surveillance et perdit sa liberté jusqu’à ce qu’il aille en Nouvelle Zélande en 2003. Le 25 avril 2006, des bénévoles du site Minghui et de la Radio Minghui ont interviewè M. Zhong Guichun depuis New-York.
Le journaliste : Vous avez quitté la Chine en 2003. La persécution du Falun Gong était à son pi centre 2000 et 2003. Savez vous quelque chose du système de camps de travail, de prison et de la police en Chine à l’époque ?
Zhong : Après que la persécution ait commencé en 1999, j’ai été sous la surveillance de personnes de mon lieu de travail. Ils ne me laissaient avoir aucun contact avec d’autres pratiquants de Dafa, pas un seul. Le vaste Comité du travail d’entreprise du PCC décida que Wang Xiangwu, Liu Zhan et moi étions les trois personnes les plus importantes à la SinoChem Corporation. Ils nous placèrent sous surveillance individuelle. Quelquefois six et parfois pas moins d’une dizaine de personnes étaient envoyée pour me surveiller, par l’entreprise. Ces gens venaient du Comité d’inspection disciplinaire, du Comité de supervision, du Bureau de la sécurité, du Département des ressources humaines, de l’Union des travailleurs, du Comité du Parti et du bureau du Parti, ainsi que du Bureau de Gestion générale. Un grand groupe de gens avaient les yeux fixés sur moi.
Alors que j’étais à Pékin, ils m’envoyaient chaque semaine à un endroit différent, y compris des hôtels et des points de vacation. Lorsque la persécution était à son summum (d’après ce que j’ai appris en ligne), ils m’ont envoyé au sud, y compris dans la province de Jiangsu et la province de Zhejiang. Ils m’ont fait quitter Pékin. Ce n’est que plus tard que j’ai appris que la persécution était alors la plus sévère.
Parce que j’étais constamment sous surveillance, je ne savais rien de la persécution des pratiquants de Dafa, y compris la situation des camps de travail. Mais je pouvais dire d’après le comportement de mes amis officiers de police que c’était très sérieux. Ils s’inquiétaient vraiment pour moi, et les expressions sur leurs visages et dans leurs yeux en rendaient compte. Ils me demandaient de ne pas quitter la maison et d’autres choses, et ils ne voulaient pas que je fasse des choses en relation avec Dafa. C’est ce qu’ils me disaient. Ils paraissaient très effrayés. Je ne savais pas pourquoi, mais ils avaient l’air tout simplement terrifiés, mais ils n’osaient pas me dire ce qui se passait réellement.
Après que l’existence du Camp de concentration de Sujiatun ait été exposée, je pense pouvoir le comprendre à présent. Dans ces circonstances, quelques officiers de police durant le pic de la persécution entre 2001 et 2003 étaient au courant du prélèvement d’organes de pratiquants de Falun Gong, et de l’incinération des corps pour détruire les preuves. Pourquoi étaient ils si effrayés ? Sous le PCC, quiconque étiqueté " contre-révolutionnaire " ou " ennemi de classe " ne sera plus considéré comme un être humain, et aucune loi ne s’appliquera par conséquent pour traiter de telles personnes. Le PCC assassinera ces gens comme des animaux, parce que c’est ce qu’il a historiquement toujours fait. Si vous êtes à ses yeux un " contre-révolutionaire" il fera de vous ce qu’il veut.
Le journaliste : Nous avons aussi entendu qu’ils choisissaient des pratiquants de Falun Gong jeunes et sains pour les utiliser comme sources d’organes. Lorsque des patients avaient besoin d’un certain organe, ils prélevaient immédiatement les organes du pratiquant de Falun Gong, y compris les reins, le coeur, les cornées et d’autres parties du corps, pour les transplanter aux patients. Nous entendions que les camps de travail, les prisons, le Bureau 610, avaient formé une opération systématique et la disponibilité d’organes vivants peut être coordonnée à travers le pays. Que pensez vous de cette information interne ?
Zhong : Je crois que cela est vrai. J’ai travaillé à l’intérieur du système de la sécurité je peux donc dire qu’ils sont capables de telles choses. Autrement dit, les camps de travail, le système de la police et les hôpitaux peuvent très bien avoir été de connivence dans la collecte d’organes de pratiquants de Falun gong vivants. Puis les unités de travail qui participent à la collecte d’organes incluaient certainement les hôpitaux, les hôpitaux de la police armée, les hôpitaux de la Sécurité publique et d’autres importants hôpitaux. Ils étaient complètement menés par l’intérêt économique ; c’est l’argent qui est en jeu ; ils courraient après l’argent. Sous l’autorité du PCC, beaucoup, beaucoup de gens en Chine ne pensent à rien d’autre qu’à l’argent. La morale, la conscience, la nature humaine ne veulent rien dire pour eux. L’argent les a changés en ce qu’ils sont aujourd’hui et ce n’est pas du tout une surprise pour moi.
Le journaliste : Quel rôle pensez-vous que Jiang Zemin et Luo Gan ont joué dans la collecte d’organes et la dissimulation des preuves ?
Zhong : Jiang Zemin et Luo Gan étaient ceux qui prenaient les décisions. Ils haïssaient tellement le Falun Gong, ils ne voulaient rien d’autre qu’éradiquer le Falun Gong. Par conséquent, aucune mesure n’était trop excessive ou trop cruelle pour eux, et ils sont libres de faire ce qu’ils pensent approprié. Les [hôpitaux, camps de travail et prisons] pouvaient faire ce qu’ils voulaient avec les pratiquants de Falun Gong, y compris découper leurs organes et incinérer leurs corps, parce que Jiang Zemin et Luo Gan ont émis ce genre d’ordres. Sans leurs ordres, le gouvernement local n’aurait jamais osé faire une telle chose, ils n’auraient certainement jamais osé. Les plus grands criminels sont donc Jiang Zemin et Luo Gan.
Le journaliste : A votre connaissance, est-ce que Jiang Zemin et Luo Gan gardaient rancune de quelque chose au Falun Gong pour des raisons personnelles ?
Zhong : Ce n’est pas qu’ils ont des problèmes personnels avec le Falun Gong. La raison de la persécution est complètement ridicule. Afin de garder son haut statut au sein du gouvernement, le Bureau des Politiques et de la Sécurité a créé et dirigé cette persécution contre le Falun Gong. Toute les « preuves » ont été données au Comité central par Luo Gan, parce qu’il voulait plaire à Jiang Zemin et entrer au Politburo. Par envie et étroitesse d’esprit, Jiang Zemin a toujours eu peur de perdre le pouvoir, donc cette persécution des plus brutales et sans précédent a pris forme. Cela semble risible, mais c’est vrai.
Je pense que le PCC est capable de perpétrer ce qui est arrive dans les camps de travail à l’époque. Il y a seulement des choses auxquelles le PCC ne pouvait pas penser, mais il n’y a rien qu’il ne pouvait faire pour accomplir son but. Ils sont capables des méthodes les plus abominables, des manigances les plus viles, vulgaires et cruelles. Si vous cherchez des preuves, le PCC détruira les preuves pour dissimuler les faits. Bien qu’il détruise les preuves, ce ne devrait quand-même pas être trop difficile d’en trouver parce que la persécution a une telle portée. Les gens qui ont été tués dans la persécution ne sont pas un ou deux qu’on peut dissimuler. Il est difficile d’estimer le nombre de pratiquants de Falun Gong assassinés, parce que le nombre est ahurissant et couvre une large zone géographique. Donc il est réellement difficile de cacher les preuves et de dissimuler la vérité. Le PCC est aujourd’hui effrayé d’être dévoilé, et c’est leur faiblesse fatale.
Le journaliste : Récement, le PCC a organise une collecte d’organes systématique de pratiquants de Falun Gong vivants pour les vendre pour le profit, suivie de la crémation de leurs corps pour détruire les preuves. Après que ce crime ait fait surface l’Association Falun Dafa et le site internet Minghui ont fondé une Coalition pour enquêter sur la persécution du Falun Gong (CIPFG) Pouvez vous partager votre point de vue là-dessus ?
Zhong : Après la révélation de l’existence du Camp de concentration de Sujiatun, j’ai aussi réflêchi à comment révéler les faits. Je pense que l’établissement du CIPFG par l’Association Falun Dafa et le site Minghui est vraiment nécessaire. Nous devrions intensifier l’investigation parce que seulement alors nous pourrons obtenir davantage de preuves et révéler les massacres de pratiquants de Falun Gong plus complètement et exposer au grand jour sous les yeux du monde entier leurs crimes sanglants.
Je me suis aussi souvenu des témoins qui se sont présentés pour vérifier ces crimes. Je me souviens de M. Chen Yonglin, un ancien fonctionnaire consulaire chinois qui a déserté ; de M. Hao Fengjun, un ancien agent du « Bureau 610 » du département de police de la ville de Tianjin qui a osé révéler publiquement les crimes du PCC et des persécuteurs en réprimant le Falun Gong. Il y a eu aussi deux autres témoins qui sont récemment apparus pour témoigner de la collecte d’organes sur des pratiquants de Falun Gong vivants. M. Gao Zhisheng, un avocat de Chine continentale, a risqué sa vie pour demander justice pour le Falun Gong. Il a dit qu’ils participerait aussi à l’enquête des camps de travail et des prisons chinoises pour découvrir des preuves de leur assassinat des pratiquants de Falun Gong. Ils sont formidables et les gens se souviendront d’eux.
(à suivre)
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