Page Opinion d' Epoch Times
05 avril 2006
Wanqing a parlé pour la dernière fois à Xiong le 19 avril 2003. Xiong était à Shanghai, où la police l’a identifié. Il savait qu’il devait partir immédiatement ou être arrêté, et avait prévu de partir le lendemain. Il appellerait Wanqing une fois arrivé dans un nouvel endroit. Wanqing n’a jamais plus eu de nouvelles de lui.
Depuis lors, Wanqing a cherché son frère.
Xiong a toujours été quelqu'un de gentil. Wanqing se souvient comment Xiong, enfant, était allé faire des courses à l’épicerie avec sa grand-mère. Sur le chemin du retour, Xiong se plaignait tant sur la façon dont sa grand-mère avait durement négocié avec le paysan pour ses légumes, qu’elle avait été obligée de revenir en arrière avec le petit Xiong et de payer davantage.
Comme Wanqing, Xiong a commencé à pratiquer le Falun Gong en 1996. En 1997, Wanqing est allé aux Etats-Unis pour obtenir son doctorat, Xiong, lui, est resté en Chine.
En juillet 1999, le dirigeant chinois d’alors, Jiang Zemin a interdit la paisible pratique de méditation Falun Gong. En février 2000, Xiong a été jeté dans un camp de travail.
Relâché un an et demi plus tard, Xiong a été confronté au harcèlement constant de la police. Il a refusé de renoncer à la pratique de Falun Gong et a été sous la menace d’une nouvelle arrestation.
Il a commencé à voyager en Chine. Partout où il allait, il ne pouvait rester longtemps. La police a continué à le chercher, mais Xiong leur a échappé—jusqu’à cette nuit à Shanghai.
Depuis cette nuit, Wanqing a n’a pas reçu un seul signe de là où se trouvait son frère. Ici, aux Etats-Unis, il a appelé le public à l’aide. Dans son ancien état de Géorgie, Etats-Unis, le Représentant John Lindner et le sénateur Zell Miller ont écrit en son nom à l’ambassade des Etats-Unis à Pékin. L’ambassade a alors demandé des informations auprès du ministère des Affaires Etrangères de Chine. Il n’y a eu aucune réponse.
Wanqing a recouru aux services de l’avocat des droits de l’homme M. Guo Guoting pour retrouver son frère. Guo a tenté d’interroger la police à Shanghai au sujet de Xiong. Ils ont refusé de lui parler. Il a visité les prisons de la ville. Personne n’a avoué savoir quoi que ce soit.
Peu de temps après, Guo lui-même a été arrêté. Les groupes de droits de l’homme ont pu le secourir, et il a émigré au Canada.
L’année dernière, lorsque la famille de Wanqing s’est enquis de nouveau du sort de Xiong, ils ont appris que la police de Shanghai avait effacé les papiers d’identités et les rapports de Xiong de leur base de données. C’est ce que fait la police chinoise après qu’un prisonnier ait été assassiné.
La police chinoise n’admettra jamais avoir torturé à mort un pratiquant de Falun Gong. Dans les cas où un pratiquant est connu comme ayant été une fois détenu dans un camp de travail particulier, les gardiens du camp déclarent soudain ne rien savoir au sujet du pratiquant. Le pratiquant a simplement ‘’ disparu’’
Les pratiquants qui ont survécu à la torture rapportent quelques menaces faites par la police : ‘’ Tu es pratiquant de Falun Gong. Nous pouvons faire ce que nous voulons de toi. Tu peux mourir aujourd’hui et personne ne saura jamais ce qui t’est arrivé.’’
Si le corps de Xiong a été vendu par la police chinoise, comme le sont les corps de tant de ceux qui ont été arrêtés, il sera compté comme ‘’ non identifié.’’
Ce que dit les Premier Exhibitions
‘’Bodies ... Exposition ’’ montre des cadavres entiers ou des parties de cadavres. La peau a été écorchée, et toutes les parties du corps ont été vidées de leur liquide et remplie de silicone de caoutchouc liquide afin de les préserver.’’
De nombreux employés de Premier Exhibitions, la société organisant le spectacle, ont dit aux journalistes d' Epoch Times que les corps utilisés dans l’exposition ont été obtenus ‘’légalement’’ de Chine et qu’ils étaient ‘’non-identifiés’’.
Le New York Times a rapporté que le président de Premier Exhibitions, M. Arnie Geller avait dit que les corps ‘’ étaient ceux de pauvres, de personnes non réclamées on non identifiées.’’ ( ‘’L’Exposition de Cadavres soulève des questions bien au delà du goût’’, 18 novembre 2005)
Le 24 mars, le Dr Roy Glover, conseiller médical en chef de l’exposition, a fourni davantage de détails sur ‘’ Paroles de la Nation’’ à la Radio publique nationale. Selon le Dr Glover, les corps ont été obtenus d’une école médicale de Chine. Cette école médicale a obtenu ces corps ‘’ via le processus normal’’. Les corps étaient ‘’ non-réclamés’’ et obtenus ’’légalement’’
Le ‘processus normal’
L’avocat canadien et expert du le système légal chinois, M. Clive Ainsley a été une fois interrogé sur l'état de droit en Chine. Il a répondu : ‘’ C’est une bonne idée. Ils devraient l'essayer.’’
En témoignage devant la Maison des Représentants des Etats-unis en 1998 à propos de la vente des corps des criminels exécutés, pour l’utilisation dans les greffes d’organes, le professeur de droit Tsuyoshi Awaya a établi que le corps du prisonnier ‘’ appartient à la famille du prisonnier, non aux docteurs du gouvernement chinois’’.
Il n’y a pas de loi en Chine stipulant que les corps morts des personnes ordinaires chinoises ou des prisonniers, appartiennent au gouvernement chinois.’’ Comme le professeur Awaya l’a éclairci : ‘’ Les médecins Chinois volent les organes !’’
Bien qu’il n’y ait pas de telles lois, il y a des directives secrètes extra légales qui prescrivent comment les corps des prisonniers doivent être utilisés. Elles ont été dévoilées pour la première fois par Human Right Watch Asie dans son rapport de 1994 sur ‘’L’Acquisition d’organes et l'exécution judiciaire en Chine.’’
Ces directives enjoignent explicitement que personne ne peut donner des informations sur le prélèvement des organes des pratiquants ( un silence brisé officiellement le 25 décembre lorsqu’un ministre adjoint de la santé a pris connaissance de la pratique, bien qu’aucune transparence ultérieure ait été depuis présentée dans les ventes de corps en Chine, excepté cette simple déclaration).
Ces directives enjoignent que seuls les organes des prisonniers ayant donné leur consentement ou qui sont ‘’ non-réclamés’’ ou ‘’non-identifiés’’ peuvent être utilisés.
L’ancien prisonnier politique et fondateur de la Fondation de Recherche sur les Laogai a aussi témoigné en 1998 devant la Chambre des Représentants des Etats-Unis. Il a expliqué diverses façons selon lesquelles on peut être classifié comme ‘’ non-réclamé’’ ou ‘’non identifié.’’
Par exemple, la police n’informe simplement pas la famille de l’exécution, jusqu’à ce qu’elle soit accomplie. En conséquence, aucun membre de la famille ne peut se montrer pour réclamer le corps, et celui ci est alors considéré comme bon à être utilisé. Après que les organes aient été prélevés et que les restes soient brûlés, la famille doit recevoir une notice d’exécution.
En Chine, il y a très peu de donations volontaires de corps pour les transplantations ou la recherche médicale. Il reste une croyance culturelle forte selon laquelle le corps doit être intact pour que la personne puisse évoluer dans la vie suivante. C’est un facteur dont l’on pense, qu’il a aidé originellement le prélèvement d'organes des prisonniers exécutés, une pratique que quelques-uns pensent avoir débuté dans les années 1960.
Un rapport de Human Right Watch montre combien les médecins sont finalement impliqués dans les exécutions des prisonniers. Plusieurs média rapportent que ceci est fait pour de l’argent. Il y a beaucoup d’argent à gagner dans la vente des corps et des organes des prisonniers, comme le sait certainement Premières Expositions. Le New York Times rapporte que Première a payé $25 millions pour les corps utilisés dans leur spectacle.
Les médecins sont non seulement devenus assistants dans l’exécution, mais les intermédiaires dans la vente. Ils reçoivent de l’argent pour l’utilisation du corps, et dispatchent cet argent vers tous les individus de l’appareil de sécurité, impliqués dans les exécutions.
La question d'un frère
Autrement dit, le ‘’ processus normal’’ en Chine pour l’acquisition des corps implique les médecins assistant aux exécutions dans le but de vendre les corps. Cette pratique extra légale implique des individus désignés comme ‘’ non-réclamés’’ ou ‘’non-identifiés’’ dans le but de rendre cette vente possible. Et la transaction entière est menée sous une politique officielle de stricte secret.
Cependant, bien que ces ‘’processus normaux’’ n'aient plus cours lorsqu’un pratiquant de Falun Gong est impliqué: Il n’y a même pas de parodie de la loi pour réguler le trafic de voler les corps des prisonniers exécutés. Tout peut être fait et est fait aux pratiquants.
Un témoin du prélèvement d’organes que les pratiquants de Falun Gong ont enduré, a décrit la situation en ces termes dans The Epoch Times:’’ … basé sur les dernières décisions par le plus haut niveau du Parti Communiste Chinois: Le Comité central du parti communiste Chinois a été d’accord pour traiter les pratiquants de Falun Gong comme ‘ des ennemis de classe’ et pour s’occuper d’eux de toutes les façons économiquement rentables, sans avoir à le rapporter aux plus hautes autorités. En d’autres termes, les pratiquants de Falun Gong, comme beaucoup de véritables criminels en Chine, ne sont plus considérés comme des etres humains, mais comme matière première pour les produits commerciaux. Ils sont devenus des marchandises.’’
Les médecins qui ont visité ‘’Bodies ... Exposition ’’ sont frappés par le fait que les corps semblent jeunes et sains. D’où proviennent tant de corps jeunes, en bonne santé, ‘’ non-identifiés’’ ?
Lorsque Wanqing Huang voit une affiche de publicité pour ‘’Bodies ... Exposition ’’, il se demande quels corps cette exposition utilise pour faire de l’argent. Il se demande si Xiong ne se trouve pas parmi eux. Moi aussi je me pose la question.
Vous pouvez lire : ‘’Bodies ... Exposition ’’…(http://theepochtimes.com/news/6-3-29/39822.html) est le Spectacle Abominable de Morts Non Identifiés, pour vous informer davantage.
Source :
http://theepochtimes.com/news/6-4-5/40065.html
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