Discours prononcé pour les débats de Assemblée parlementaire au Conseil de l’Europe
Le 25 janvier 2006, l’Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE) qui regroupe des parlementaires de 46 pays a adopté dans sa session plénière une résolution intitulée " Nécessité d’une condamnation internationale des crimes des régimes communistes totalitaires". La résolution a été adoptée par 99 voix contre 42 ce qui a attiré l’attention des pays du monde entier. L’Europe est la terre qui a donné naissance au communisme. Cette résolution adoptée par l’ACPCE annonce un début de condamnation internationale des régimes totalitaires communistes.
Avant d’adopter la résolution, la session plénière a tenu un débat intensif de deux heures. Des parlementaires de différents pays ont fait un discours, basé sur leurs expériences personnelles et les différentes opinions sur les régimes communistes. Clearharmony publiera ces discours afin d’attirer l’attention sur les crimes du plus grand régime communiste du monde – le Parti communiste chinois – qui a brutalement réprimé les pratiquants du Falun Gong depuis presque sept ans avec pour conséquence la mort de trois milles personnes et d’au moins 44 000 abus et tortures documentés.
Le discours qui suit est celui de M. Mihkelson, le parlementaire représentant l’Estonie
Je suis sûr que cette soirée où nous sommes assis ici restera dans l’histoire. Il y a une grande chance que, pour la toute première fois, les crimes des régimes communistes totalitaires soient officiellement condamnés par un forum international majeur – L’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe.)
Tout le mérite en revient à notre rapporteur, M. Lindblad, dont l’approche courageuse et honnête nous a amenés à cette discussion finale d’un document bien équilibré et véritablement historique. Dans le Comité des Affaires Politiques, certains collègues ont demandé pourquoi nous nous occupions aujourd’hui de ce document et quelle valeur ajoutée il fournissait. Les gens ont attendu longtemps ce rapport, parce que les crimes contre l’humanité ne peuvent pas être oubliés.
Si nous adoptions le rapport de M. Lindblad, nous ferions un très grand pas pour assurer nos valeurs essentielles – les droits de l’homme, l’état de droit et la démocratie.– Le souvenir, la réconciliation et la reconnaissance devraient nous conduire aujourd’hui. Une Europe unie, civilisée et pacifique ne peut être fondée sur l’érosion de la mémoire. Malheureusement, la conscience publique des crimes des régimes communistes demeure minimale, et nous avons même été témoins ici de cette conscience limitée.
Etant l’organisation la plus respectée pour son respect des droits de l’homme et de l'état de droit sur le continent européen, nous devons a priori nous intéresser à ces atrocités, de sorte qu’elles ne soient pas répétées dans le futur. Le document de M. Lindblad est un point de départ pour une campagne de prise de conscience au niveau européen. Des activités telles que l’organisation de conférences internationales et la construction de mémoriaux et de musées sont des étapes vitales sur le chemin. Cependant, nous ne pouvons pas réussir si la processus de réconciliation dans les sociétés qui ont souffert sous les régimes communistes totalitaires n’est pas fini ou n’a jamais été entrepris. Une réconciliation non achevée pourrait fournir un terrain fertile pour la renaissance et du Stalinisme et du Nazisme, ce qui pourrait avoir de sérieuses conséquences politiques.
Certains défenseurs du rapport ont demandé un nouveau procès de Nuremberg, mais aucun procès unique ne peut faire la différence nécessaire. Le procès de Nuremberg n’a pas ébranlé la mémoire collective de l’Allemagne, c’était le débat commencé par les allemands eux-mêmes qui a aidé à bâtir une démocratie forte sur les ruines de la dictature nazi. L’expérience allemande montre que toute société qui est prête pour la réconciliation et prête à approcher sa propre histoire de manière critique est véritablement libre et démocratique. Nous savons que les mémoires communes créent la colonne vertébrale de l’identité nationale. Cependant, si le passé est gardé cadenassé et que les faits historiques ne sont qu’au service des autorités politiques, le futur de la démocratie dans la société sera toujours remis en question.
Aujourd’hui est important non seulement pour l’histoire du Conseil de l’Europe, mais pour les millions de personnes qui ont soit souffert où souffrent encore sous les cruels régimes communistes totalitaires. Il est de notre devoir de reconnaître leur souffrance et ces personnes méritent notre sympathie et notre compréhension. Si nous adoptons ce document, nous resterons comme des politiciens qui ne faisaient pas que parler mais qui servaient véritablement les droits de l’homme et l’état de droit.
Pour plus d’information sur la résolution " Nécessité d’une condamnation internationale des crimes des régimes communistes totalitaires " allez sur :
http://fr.clearharmony.net/articles/200602/24625.html
Note: Fondé le 5 mai 1949, le conseil de l'Europe regroupe 46 états et a son siège à Strasbourg. Le Conseil de l' Europe a été crée pour défendre les droits de l’homme et la démocratie parlementaire et pour assurer la primauté du droit, pour développer des accords à l’échelle du continent, pour harmoniser les pratiques sociales et juridiques des Etats membres de favoriser la prise de conscience de l’identité européenne fondée sur des valeurs partagées et transcendant les différences de culture. Le plus grand organe de décision est le Comité des Ministres composé de 46 Ministres des Affaires étrangères ou de leurs Délégués siégeant à Strasbourg (Ambassadeurs/Représentants Permanents). La Cour Européenne des Droits de l’Homme est sous le contrôle du Conseil de l'Europe.
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