Equipe britannique d’Epoch Times
26 Août 2005
Des sympathisants de Falun Gong ( aussi appelé Falun Dafa) deploient une bannière montrant des simulation de tortures. ( Greg Wood/AFP/Getty Images)
Il fut un temps en Chine où vous ne pouviez allumer la TV, la radio ou ouvrir un journal sans être frappé par un déluge de propagande anti-Falun Gong. Mais aujourd'hui -- plus un mot. Le sujet du Falun Gong a peu à peu disparu ces deux dernières années coulissant en douceur hors du contrôle des médias
Mais que s’est il passé? Est ce que le régime communiste a abandonné ses tentatives d’éradiquer la pratique pacifique ? Est ce que le silence des ondes hertziennes, autrefois pleines de haine, correspond au silence dans les camps qui a remplacé l’écho des hurlements des victimes de la torture ?
En un mot, non.
Le silence des médias sur la persécution n’indique pas une position adoucie envers le Falun Gong. Au contraire ; il s’agit d’une étape calculée, destinée à continuer la persécution sans répit. Selon le Centre d’information du Falun Dafa, le nombre de morts rapportées du Falun Gong a continué à grimper et de plus en plus vite.
Des cas récents d’expulsion, dans lesquels des demandeurs d’asile ont été renvoyés en Chine faire face à la persécution, sont un exemple frappant de la gravité de la situation en Chine et du degré auquel les gouvernements occidentaux ont été dupés par le changement de tactique du parti communiste chinois( PCC).
En mars, une famille de pratiquants de Falun Gong a été expulsée d’Allemagne vers la Chine. Les autorités ont démenti confidentiellement les déclarations selon lesquelles il feraient face à la persécution, disant que le mari, Jiang Rensheng n’était engagé dans aucune activité qui puisse le mettre en péril. En moins d’un mois, il était dans un camp de travail.
Il y a deux semaines, au Canada, une pratiquante de Falun Gong a été renvoyée dans des conditions similaires. Elle a disparue dés son retour en Chine. Lorsque les pratiquants de Falun Gong disparaissent, ils réapparaissent trop souvent, des mois plus tard, dans les camps de travail, ou émergent des années plus tard, sous la forme d’un nom sur une liste de morts.
Des cas récents au Royaume Uni, ainsi que d’autres cas dans d’autres pays, ont été résolus de justesse, des expulsions étant abandonnées à la dernière minute.
A présent, au Royaume Uni, Mme Ling Na Rong est encore en détention, son sort suspendu à un fil, ayant évité de peu deux expulsions prévues. Les autorités ont rejeté sa demande d’asile parce qu’elle n’est pas un ‘’ Dirigeant du Falun Gong.’’ Cependant, les pratiquants de Falun Gong au Royaume Uni sont catégoriques sur le fait qu’elle fasse face à un risque réel de torture.
Le ministère de l’Intérieur , comme les autres autorités, disent que chaque cas est étudié à sa juste valeur. Mais lorsque les gouvernements évaluent régulièrement mal le risque que courent les déportés, le problème n’incombe pas à leur mauvaise appréciation des cas individuels mais plutôt à leur perception globale de la situation. En d’autres termes, ils ont été trompés par le PCC sur la situation en Chine.
Jiang Zemin a d’abord déclaré son intention d’éradiquer Falun Gong en trois mois et a lancé une campagne de diabolisation. Son intention était que la vague de propagande de haine et la répression acharnée, de concert avec la torture généralisée et l’incarcération , dépasseraient la capacité de Falun Gong à le supporter et que la pratique serait éliminée sans laisser de traces. La persécution a été un va-tout ; une duperie à grande échelle—ciblant 100 pour cent de la population—si la vérité émergeait et que Falun gong survivait, Jiang savait que cela sonnerait le désastre pour le PCC
Ainsi, lorsque quelques années plus tard, Falun Gong était toujours fort, et que la persécution commençait à perdre son soutien et faisait face à une critique croissante en Chine, le PCC l’a discrètement poussée dans la clandestinité. La calomnie à tout va a glissé d’un barrage quotidien à un filet hebdomadaire, puis plus rien ; Cependant, dans les camps de travail et les centres de détention, la torture et les passages à tabac ont continué.
Le but était de permettre à la persécution de continuer inaperçue, de convaincre les Chinois que le PCC avait gagné contre la pratique, et de convaincre le mode extérieur que la persécution n’était plus un problème pour le PCC.
Alors que le PCC criait encore sur les toits au sujet du Falun Gong, la voix de la critique avait commencé a grandir en occident. La nature inoffensive de la pratique était de plus en plus reconnue hors de Chine, ainsi la voix de haine venant de Chine a commencé à être perçue clairement pour ce qu’elle était ; une incitation au génocide. En mettant en sourdine la campagne de haine, ils ont donné l’impression qu’ils avaient laissé tomber le Falun Gong.
Et, si la vague récente de tentatives d’expulsions n’est pas quelque chose qu’on puisse laisser passer , la mise en sourdine de la persécution par le PCC est en partie un succès qui convainc les gouvernements occidentaux que le PCC a perdu son intérêt pour le Falun Gong
Cependant, le mauvais calcul répandu du risque couru par les déportés tient à plusieurs raisons.
Une est celle de l’espionnage. Les pratiquants de Falun Gong ont toujours déclaré être surveillés par les
espions chinois à l’étranger, et que les gouvernements occidentaux ont failli à saisir le degré de surveillance à l’étranger. Ils ont insisté sur le fait que lorsque une personne s’implique dans des activités d’appel pour Falun Gong, même dans une très petite mesure, cela la met en grand danger à son retour en Chine
Ils se réfèrent à une ‘’ liste noire’’ de pratiquants de Falun Gong, utilisée par le PCC pour empêcher les gens d’entrer dans les autres pays lors d’occasions sensibles, comme preuves de la surveillance à l’étranger. Lorsque l’ex président Jiang Zemin a visité l’Islande, des dizaines de pratiquants de Falun Gong de différents pays ont été détenus à l’arrivée, et beaucoup ont été empêchés de prendre l’avion vers le pays. Les Islandais ont protesté par milliers. Des scènes similaires se sont produites dans d’autres pays.
Les pratiquants de Falun Gong au Royaume Uni ont déclaré depuis longtemps avoir reçu des appels menaçants, avoir eu leurs e-mails trafiqués, leurs téléphones sur écoute, leurs conversations avec l’ambassade de Chine surveillées, et avoir été filmés par des personnes de l’intérieur de l’ambassade de Chine.
Il est peut être excusable que les autorités doutent des inquiétudes des pratiquants de Falun Gong quant à l’espionnage et aient besoin de confirmations plus poussées du phénomène. Mais lorsque Jiang Renzheng a été rapidement emmené dans un camp de travaux forcés après son expulsion d’Allemagne, les sonnettes d’alarme auraient du commencer à sonner dans les services de l’immigration dans le monde.
Et lorsque plusieurs transfuges ont fait un pas en avant durant les quelques derniers mois, décrivant et prouvant un réseau de milliers d’espions destinés à surveiller Falun Gong, les gouvernements auraient du s’asseoir, prendre note et ajuster de façon adéquate leur perception des questions de demande d’asile.
Mais les évènements récents suggèrent qu’il n’en est rien.
C’est une triste indication de l’échec à prendre ces déclarations au sérieux que la tragédie de la dernière déportation se soit produite au Canada, où le transfuge Han Guangsheng a non seulement confirmé d’autres rapports de réseaux d’espionnage surveillant le Falun Gong, mais a aussi décrit très crûment en détails la façon dont il a été témoin de tortures et de tabassages de plus de cent pratiquants de Falun Gong.
Il semble que la voix des pratiquants de Falun Gong soit la dernière à être entendue. Les reportages des médias insinuent que le Falun Gong aurait ses propres motivations en diffusant de fausses informations ou en dépeignant la persécution comme plus sérieuse qu’elle ne l’est en réalité.
Mais en jetant un regard en arrière sur les six dernières années, une tendance apparaît clairement; les déclarations des pratiquants de Falun Gong s’avèrent peu à peu, l’une après l’autre, être vraies.
Lorsque la persécution a d’abord débutée, beaucoup de mensonges sur la pratique ont été répétés en occident. Ces mensonges ont été contestés par les pratiquants de Falun Gong, et finalement la nature pacifique de la pratique en est venue à être reconnue, comme ils déclaraient qu’elle l’était.
Lorsque en 2001, un cas tragique d’auto immolation Place Tienanmen a fait les gros titres, dont le PCC a déclaré qu’il était le fait du Falun Gong, cela a été démenti de façon véhémente par les pratiquants disant qu’un authentique pratiquant de Falun Gong n’aurait jamais fait une telle chose. Durant les mois et les années qui ont suivi, la preuve a émergé qui indique clairement que l’évènement tout entier a été mis en scène par le PCC.
Les pratiquants de Falun Gong ont commencé à parler il y a longtemps du mystérieux Bureau 610 ; un instrument du gouvernement au dessus de la loi qui a un pouvoir absolu dans l’exécution de la persécution de Falun Gong. L’existence de cette agence type Gestapo a été récemment confirmée par les transfuges qui ont travaillé pour elle.
Il y en a beaucoup d’autres exemples.
La plupart des réticences à prendre les mots des pratiquants de Falun Gong au pied de la lettre, proviennent des restes d’étiquettes que leur a collées le PCC et qui sont passés inaperçus en occident. Falun Gong a inconsciemment été étiqueté comme ayant des arrières pensées.
Il y a toujours deux côtés dans une histoire, mais cela ne veut pas dire que la vérité soit entre les deux. Hitler avait certainement ses raisons pour persécuter les Juifs. Et les Juifs avaient leurs raisons pour résister. Hitler était un maniaque du génocide. Les Juifs se battaient pour leurs vies.
Le PCC tente d’éradiquer Falun Gong. Les pratiquants de Falun Gong se battent pour leur droit à pratiquer et pour la vie de leurs camarades pratiquants. Ce n’est pas un motif déraisonnable pour leurs efforts de révéler la persécution, ni une raison pour s’ évertuer à trouver des raisons de douter de leurs paroles. Prudence, oui, mais lorsque vous devez faire un choix dont dépendent des vies humaines, vaut-il mieux croire les mots d’une pratique de méditation persécutée ou les mots d’un régime qui a assassiné 80 millions de sa propre population ?
Le PCC a toujours tourné la diplomatie en dérision, en manipulant délibérément à son propre avantage les sensibilités au processus démocratique. Par exemple, il joue sur le concept de ‘’ne pas perdre la face’’. Chaque diplomate se respectant apprendra que ‘’ ne pas perdre la face’’ fait partie de la constitution culturelle Chinoise et doit être pris avec précaution. Ainsi, ils jouent là dessus : ‘’ Vous ne pouvez pas parler des droits de l’homme dés le début, sinon nous perdrons la face.’’ Les diplomates se serrent les mains dans un grand spectacle de sensibilité culturelle, et s’y conforment. Cependant, le PCC se rit tout simplement d’eux.
Les cas d’expulsion reflètent tragiquement à la fois la naïveté et l’ignorance des gouvernements occidentaux et la réalité amère de la persécution. Les cadres du PCC doivent rire, se frottant les mains de joie, tandis que les gouvernements préparent ces expulsions et envoient des informations sur la personne, leur heure d’arrivée et la nature de leur demande.
Même le PCC se demande combien de temps, les gens pourront continuer à disparaître dans les camps de travail à leur retour en Chine avant que les gouvernements occidentaux commencent à ouvrir les yeux. Mais une chose est sûre ; Ils ne rateront pas une occasion. Le poison est simplement du poison.
Traduit de l’anglais
http://english.epochtimes.com/news/5-8-26/31621.html
Vous pouvez imprimer et faire circuler tous les articles publiés sur Clearharmony et leur contenu, mais veuillez ne pas omettre d'en citer la source.
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