Partie I : http://fr.clearharmony.net/articles/200508/21512.html
Ne souhaitant pas reprendre ses fonctions qui consistaient à enquêter sur le Falun Gong, M. Zhong Guichun, ancien directeur de la sécurité, refuse de collecter des preuves pour soutenir la persécution.
Le journaliste: Que pensez-vous des dix mille personnes qui ont fait appel le 25 avril?
M. Zhong : J'ai moi-même participé à l'appel du 25 avril qui a été fait dans le but d'exprimer nos [les pratiquants de Falun Dafa] opinions au Bureau des Appels. Après cela, des fonctionnaires du Bureau de la Sécurité Publique de Beijing se sont rendus sur mon lieu de travail et m'ont demandé de retourner au Bureau de la Sécurité Publique et de réintégrer mes anciennes fonctions. On m'a demandé d'enquêter et de surveiller le Falun Gong. J'ai aussitôt refusé. Je pensais qu'ils me demandaient de retourner au Bureau de la Sécurité Publique parce que je connaissais bien le Falun Gong et que j'avais participé à des activités du Falun Gong. Ils ont explicitement déclaré que je continuerais mon travail au Bureau afin d'espionner et d'enquêter sur le Falun Gong. Je leur ai immédiatement dit que je ne ferais pas ce genre de choses.
Ils ont été très mécontents de ma réponse. Après de nombreuses années passées à travailler au Bureau de la Sécurité Politique, j'étais conscient à ce moment-là qu'ils allaient enquêter à fond sur le Falun Gong et qu'ils étaient probablement préparés à l’éradication du Falun Gong. Quelqu'un de très haut placé du gouvernement central les dirigeait, aussi étaient-ils très motivés. Après l'incident du 25 avril, le système de sécurité publique du Bureau a déployé un réseau d'espionnage et a procédé à des investigations sur le Falun Gong à travers le pays. Luo Gan dirigeait l'effort.
Après le 20 juillet, isolation et lavage de cerveau: une souffrance mentale indicible
Le journaliste: Qu'avez-vous vécu depuis juillet 1999?
M. Zhong : Après l'interdiction illégale du Falun Gong le 20 juillet, le Bureau s'est rendu sur mon lieu de travail et m'a accusé de persister à pratiquer le Falun Gong, de défendre le Falun Gong et de maintenir des contacts outremer. Pour cela, j'ai été isolé, renvoyé de mon poste, dépossédé de ma carte du Parti communiste et je me suis retrouvé sans emploi. Depuis 1999, je n'ai eu aucune liberté et j'ai été sous surveillance pendant de longues périodes. Ils ont bloqué toutes mes communications. Je ne pouvais recevoir aucun appel téléphonique. Mon unité de travail a chargé quatre à cinq personnes de me surveiller chaque jour alors que j'étais au travail. A la maison, j'étais surveillé de près par des gens du poste de police local, du comité résidentiel ainsi que par les compagnies d'ascenseurs.
En 2001, j'ai été emmené au Centre de Lavage de cerveau Tuanhe dans le comté de Daxing. Au Centre d'Entraînement et d'Education du Camp de Travail de Beijing, on m'a forcé à regarder des vidéos fabriquées par le gouvernement. La méthode qu'ils adoptaient là-bas était de maintenir l'apparence de bien traiter les détenus en ne disant rien au sujet des méthodes de tortures cruelles utilisées sur les pratiquants de Falun Gong dans le camp de travail. La police ne disait pas un mot. Ceux dont le cerveau avait été lavé faisaient concrètement le travail. Nous ne réalisions même pas que cela était de la transformation et du lavage de cerveau. Quatre ou cinq personnes discutaient avec nous. Ils parlaient de leurs propres expériences, de l'université où ils avaient été diplômés, où ils travaillaient et quand ils avaient obtenu la Loi. Ils nous racontaient combien la police les avait bien traités et avait pris soin d'eux après leur arrestation et leur détention. Ils ont rempli nos esprits avec toutes les matières véreuses qu'ils avaient acceptées suite au lavage de cerveau.
C'est seulement après avoir été relâché que j'ai réalisé que c'était une classe de lavage de cerveau. Tous les détenus avaient eux-mêmes le cerveau lavé; ils travaillaient pour le gouvernement ou étaient de employés d'industries appartenant au gouvernement. Ces gens ont deviné que la violence et la torture n'arriveraient pas à transformer une personne comme moi, aussi ont-ils employé des méthodes plus douces et plus trompeuses pour parvenir à leurs fins. Certains d'entre nous ont été trompés parce que nous n'avions pas étudié la Loi en profondeur. Lorsque j'ai été relâché, j'ai appris qu'ils avaient mis en place beaucoup de sessions de lavage de cerveau. Dans les classes, il y avait ceux qui travaillaient pour le comité du syndicat de Beijing du gouvernement central et pour de nombreuses grandes industries. Il y avait entre trente et quarante personnes à chaque session, et chaque session durait deux semaines. La classe de lavage de cerveau se déroulait de cette manière, parce qu'en ce temps-là, il y avait un fort quota de conversion. Les choses véreuses que ces gens véreux nous faisaient avaler étaient capables de nous tromper. Quiconque n'avait pas étudié la Loi en profondeur n'était pas suffisamment lucide et signait une déclaration de garantie alors qu'il était dans un état d'esprit embrouillé. C'était uniquement quand les pratiquants retournaient chez eux qu'ils réalisaient qu'ils avaient été trompés.
Ces expériences ont été très douloureuses pour moi et il a été difficile de me les rappeler. Je ne souhaite vraiment pas parler de ce qui m'est arrivé après que je sois retourné chez moi. Bien que je n'ai pas été mis en prison et torturé par de cruelles méthodes, j'ai été surveillé pendant des années au nom de la "générosité humaine". Ce genre de douleur est beaucoup plus dur que d'être arrêté et torturé par de cruels moyens. Cette approche est méprisable et perverse. C'était vraiment complètement démoniaque. Durant ce temps-là, ils m'ont souvent menacé. Ils ont exploité mes sentiments envers ma famille, mes enfants et mes amis pour atteindre leur objectif de me transformer. Lorsque j'ai compris ce qu'ils étaient entrain de faire, la douleur dans mon esprit était alors énorme et indescriptible.
Rechercher la liberté de croyance en Nouvelle-Zélande, dévoiler publiquement la persécution tout en étant l’objet de davantage de menaces
Le journaliste: Comment vous êtes-vous rendu à l'étranger?
M. Zhong : A ce moment-là, je voulais aller à l'étranger parce qu'un environnement pour pratiquer librement sa croyance n'existait pas en Chine. Mais mon employeur ne m'aurait pas donné un permis de travail ni n'aurait tamponné ma demande de passeport. Pendant le processus de ma demande d'aller à l'étranger, le Bureau de la Sécurité m'a menacé et leurré plusieurs fois, disant qu'ils me laisseraient partir à l'étranger aussi longtemps que je leur fournissais des informations sur le développement de la situation du Falun Gong. Puis en dernier ressort, le Bureau a dit qu'il ne me faisait pas confiance et a proclamé qu'aussi longtemps que je pratiquais le Falun Gong, il n'y aurait aucune possibilité pour moi de me rendre à l'étranger et que je ne devais plus les contacter.
Cependant, avec l'aide d'amis et après beaucoup de tours et détours, je suis parti en Nouvelle-Zélande. Grâce à Internet, j'ai appris encore plus la vérité au sujet de la persécution de Dafa et sur la situation de la rectification de la Loi outremer, ce qui m'a bouleversé étant donné que ce n'était pas quelque chose que j'aurais pu apprendre en Chine. J'ai rempli une demande de statut de réfugié politique auprès du gouvernement de Nouvelle-Zélande. Cela avançait lentement. Le Département d'Immigration de la Nouvelle-Zélande s'en est occupé comme d'un cas d'urgence, et en moins de six mois, j'ai reçu le statut de résident permanent et je me suis fixé.
J'étais toujours surveillé par le Parti communiste chinois après avoir déménagé à l'étranger. Ils m'ont appelé et m'ont dit que je ne serais pas en sécurité et que ma famille était en danger. Spécialement après que j'ai découvert la vérité de la persécution sur Internet, ils m'ont appelé directement sur mon portable, me disant qu'ils avaient lu des informations à mon sujet, et que le fait que je parle au public ainsi était désavantageux pour la sécurité de la Chine et qu'ainsi ma sécurité n'était pas assurée. Ils m'ont froidement demandé des nouvelles de mon fils qui était en Inde, pourquoi ma femme n'était pas à la maison, et pourquoi mon ancien téléphone avait été annulé. J'ai travaillé pendant des années au Bureau de la Sécurité Publique et j'ai immédiatement compris ce qu'ils sous-entendaient. Ils me menaçaient moi et ma famille.
Dévoiler la persécution conduit au salut réel—la persécution conduit à la destruction du Parti communiste chinois
Le journaliste: Etes-vous inquiet pour la sécurité de votre famille parce que vous avez publiquement dévoilé la persécution?
M. Zhong : J'étais inquiet pour leur sécurité. Mais je connais le coeur dénaturé du Parti communiste chinois. Nous sommes à l'extérieur de la Chine et nous devons être courageux et sortir afin de dévoiler l'essence du PCC. Plus nous divulguons entièrement les tactiques du PCC; plus ma famille sera en sécurité en Chine. Plus vous avez peur d'eux, plus ils vous persécutent. Pendant de si nombreuses années, beaucoup de gens étaient soumis et effrayés, et donc on profitait de nous et étions contrôlés encore plus. Si nous ne sortons pas, nous les aidons et les choses iront en s'empirant. Ils seront encore plus enclins à être pervers. Aussi, que nous soyons en Chine ou outremer, nous devrions tous sortir afin de dévoiler la perversité.
Le journaliste: Croyez-vous que le réseau de plus d'un millier d'espions dont a parlé Chen Yonglin existe?
M. Zhong : Je ne connais pas beaucoup le réseau d'espionnage outremer. Pour avoir travaillé au Bureau de la Sécurité Politique, je pense que ce qu'a révélé Chen Yonglin est crédible. Ce que Chen sait à propos de l'espionnage outremer n'est qu'une partie, il ne sait sûrement pas tout. Il ne connaît que ce que ce qui se passe à l'intérieur du système d'une ambassade. Il y a encore le Bureau de la Sécurité Publique au niveau national, provincial et au niveau des villes qui envoient tous des espions à l'étranger. Le chiffre qu'a mentionné Chen n'est que ce qu'il connaît. Il y a encore ce qu'il ne sait pas. Je soupçonne que ce nombre est bien loin du chiffre réel.
Le journaliste: A votre avis, quelle a été la propagande au sujet de l'incident de l'auto immolation de la Place Tienanmen?
M. Zhong : Après que la persécution ait commencé, Jiang Zemin a déclaré qu'il éradiquerait le Falun Gong en trois mois. Cette annonce est par la suite devenue de plus en plus impopulaire. Beaucoup de gens, dont beaucoup de fonctionnaires, pensaient que la persécution n'était pas une bonne chose et qu'elle n'aurait jamais dû se produire. La persécution ne pouvait être plus longtemps soutenue. Les policiers au sein du Bureau de la Sécurité Publique comprenaient tous que le Falun Gong ne faisait rien de mal et que la persécution n'était pas une bonne chose. Aussi, Jiang Zemin et Luo Gan ont ordonné l'auto immolation dans le but d'attiser la haine des gens qui ne connaissaient pas la vérité au sujet du Falun Gong, et ainsi donner une excuse pour persécuter le Falun Gong. Cet incident fabriqué de toutes pièces leur a vraiment fourni une excuse pour aggraver la persécution, et a permis à celle-ci de durer depuis six ans jusqu'à aujourd'hui. D'innombrables crimes ont été commis.
Le journaliste: Jiang a affirmé qu'il éradiquerait le Falun Gong en trois mois, cependant le Falun Gong n'a pas été éliminé après six ans. Que pensez-vous que sera le résultat final?
M. Zhong : Je pense que le Parti communiste chinois était voué à l'échec lorsqu'il a proclamé que le Parti communiste vaincrait le Falun Gong. Son effondrement est inévitable en considérant la situation actuelle. Aucune persécution de la foi juste dans l'histoire n'a survécu. La persécution du Falun Gong était vouée à l'échec dès le commencement. Ils ne pourront pas échapper au jugement alors que les gens dans le monde apprennent la vérité et demandent justice.
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