AFP: Un Film Clandestin Montre la Démolition de l’Institut Bouddhiste Tibétain en Chine.

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NEW DELHI, 18 Avril (AFP) – Un groupe Tibétain des droits a dévoilé Jeudi un court-métrage vidéo de l’éviction forcée de milliers de nonnes et de moines et la destruction de leurs maisons dans un des plus importants centre du Bouddhisme Tibétain dans le sud-ouest de la Chine. Le documentaire de 10 minutes, montré pour la première fois à des reporters à New-Dehli, a été monté à partir de plusieurs vidéo clips sortis de Chine par des moines de l’Institut Serthar qui se sont enfuis à pied à travers les Himalaya jusqu’au Nepal. Le court métrage montrait l « équipe de travail » Chinoise renforcée par le personnel de la police paramilitaire, utilisant des marteaux de forgeron, des pics et des barres de fer pour raser systématiquement des demeures appartenant à des nones et des moines étudiant à l’institut de la préfecture de Ganzi dans la province du Sichuan.
Les évictions et démolitions commencèrent en Juin de l’année dernière, l’institut abritait quelques 9000 personnes, a dit le Centre Tibétain pour les Droits de l’Homme et la Démocratie (TCHRD). La répression à Serthar est arrivée suite à un ordre de 1999 donné par les autorités Chinoises de limiter le nombre des adeptes à l’institut à 1 400. Un des moines interviewé dans le documentaire a dit que 50 camions et Jeeps « pleins de Chinois » étaient arrivés à l’institut le 26 juin. « Immédiatement, ils ont commencé à détruire par milliers les maisons de nos moines et nonnes. Ils ont utilisé tout leur pouvoir pour nous réprimer, » a t il dit.

Le complexe monastique, fondé en 1980 pour faire revivre les études Bouddhistes et la méditation, abritait la plus grande concentration de moines et de nonnes en Chine. En plus des Tibétains, il y avait aussi pas loin de 1000 étudiants Chinois du continent, de Taiwan et de Hong Kong. L’institut était célèbre pour son grand instructeur religieux charismatique, Khenpo Jigme Phuntsok, qui a donné des enseignements bouddhistes en Chine et à l’étranger. Le TCHRD a dit que Phuntsok et sa nièce avaient été emmenés en détention policière lorsque l’éviction a commencé, et a continué à être gardé secrètement dans la capitale provinciale du Sichuan Chengdu. Tandis que la justification des officiels Chinois pour la démolition était le surpeuplement et les mauvaises conditions sanitaires, le Chercheur du TCHRD, Norzin Dolma a dit que des documents internes montraient que l’institut était suspecté de soutenir le chef spirituel exilé le Dalai lama et de donner refuge à des « éléments anti-chinois ».
Tenkyong, un des moines qui a fait sortir le court métrage de Serthar, a dit que de nombreux moines et nones avaient été forcés de signer des déclarations dénonçant le Dalai Lama. « Autant que nous sachions, la destruction de Serthar se poursuit, » a dit Tenkyong, qui est arrivé au Nepal en Octobre. Le court-métrage vidéo montrait des nonnes examinant les décombres de leurs maisons et rassemblant des affaires personnelles avant leur éviction forcée. « Je suis si triste et déprimé, » disait l’une d’elle. « J’ai renoncé à ma famille pour rejoindre Serthar et passer ma vie dans les études religieuses. Aussi lorsque j’ai été expulsée, je me suis sentie comme un poisson sorti de l’eau qu’on laisse mourir. »
TCHRD a dit qu’il avait documenté l’éviction de presque 19 000 moines et nonnes d’institutions religieuses au Tibet ces sept dernières années. « le documentaire contredit complètement les déclarations de la Chine sur le respect de la liberté religieuse au Tibet, » a dit le cadre responsable du programme du Centre Youdon Aukatsang. « La Chine a pu échapper à la condamnation de ses performances dans le domaine de droits à la Commission des Droits de l’Homme cette année., mais avec une preuve comme celle-ci, le monde ne peut pas continuer à détourner les yeux. »

Source:
http://www.ptd.net/webnews/wed/bm/Qindia-tibet-china.Rn2j_CAI.html


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