Gao Rongrong (ci-dessus), 37 ans, comptable à Shenyang, qui a souffert une torture sévère et prolongée laissant son visage défiguré (ci-dessous) et causant sa mort il y a quatre jours de cela |
Le CIEFG a appris que Gao est décédé il y a juste quatre jours. Sa mort fait suite à presque deux ans d’incarcération, de lavage de cerveau et de torture pour ses croyances. Gao est morte dans la salle des urgences de l’Hôpital de l’Université médicale de complications suite à la torture et aux mauvais traitements subis en détention.
Ces sources rapportent que les agents du Bureau de la Sécurité publique gardaient étroitement la chambre où Gao était détenue et montaient la garde aux entrées de l’hôpital. Leur intention étant d’empêcher que le monde extérieur apprenne la gravité de sa condition suite aux mauvais traitements, ce qui correspond à un modèle de complicité touchant aux plus hauts niveaux du régime chinois.
Selon des sources familières avec le cas, le corps de Gao est actuellement détenu au salon funéraire de Wenguantun dans la ville de Shenyang. La police chinoise fait pression sur la famille pour que le corps soit rapidement incinéré et que ce qui reste de preuves de la torture qu’elle a endurée soient détruites.
La mort de Gao est la 54ème mort de pratiquants de Falun Gong dans la villle de Shenyang, province de Liaoning, qui ont été examinées et vérifiées par le CIEFG. Gao comme les précédentes victimes, est morte des blessures de la torture physique et des mauvais traitements en captivité.
“Infliger une si grande violence à une femme innocente, puis tenter de dissimuler sa mort suggère le peu d'intérêt que porte le régime chinois à son système légal et aux accords de droits internationaux” dit le porte parole du CIEFG Peter Jauhal.
Le visage brûlé d’une femme, défigurée par la torture
Mme. Gao était comptable au Collège des Beaux-arts de Luxun dans la ville de Shenyang. Pour son affiliation avec le Falun Gong, on lui a retiré son emploi en 1999, peu après le début de la répression à l’encontre du Falun Gong. Gao a alors fait appel par des moyens légaux aux autorités de Pékin demandant la fin de la persécution. Au mépris des lois, les autorités ont alors arrêté Gao, et l’ont détenue pendant plusieurs mois..
En juillet 2003, Gao a été envoyée au Camp de travail forcé de Longshan. Durant sa détention elle a été battue par le personnel du camp, selon des sources familières avec son cas. Presque un an plus tard, le 7 mai 2004, à approximativement 3h de l’après-midi, Tang Yubao, le chef adjoint de la 2ème brigade avec le chef d’équipe Jiang Zhaohua, ont convoqué Gao au bureau de service et ont commencé à la torturer à coups de matraque électrique. Des sources rapportent que la torture a duré 7 heures. Ceux qui étaient détenus avec Gao dans le camp de travail disent que tout son visage, sa tête et son cou étaient brûlés. Le visage de Gao était couvert d’ampoules et ses cheveux se mêlaient au pus et au sang. Les blessures étaient si graves que Gao était défigurée et ne pouvait plus voir clairement.
Dans une tentative désespérée d’échapper à ses bourreaux, Gao a sauté par la fenêtre du deuxième étage du bureau, contractant de multiples fractures. Au cours de son hospitalisation qui a suivi, des proches de Gao ont pu prendre des photos des blessures de son visage et de son corps. Les photos choquantes ont pu sortir de Chine, et des activistes des droits les ont largement publiées à l’étranger. Les détails de son cas ont été soumis aux services gouvernementaux appropriés de plusieurs pays et présentés aux Nations-Unies.
Pendant son hospitalisation, Gao était sous surveillance constante de la police chinoise. Les autorités ont déclaré qu’elle retournerait en captivité dès sa sortie de l’hôpital. Cependant, le 5 octobre 2004, Gao – ayant suffisamment récupérée pour être déplacée – a pu quitter l’hôpital avec l’aide d’un petit groupe d’amis, échappant à l’enlèvement de la police et à d'éventuelles tortures..
Un membre du Comité permanent du Politburo a personnellement surveillé le cas de Gao
Tandis que la communauté internationale se tournait vers le cas de Gao, un haut dignitaire chinois est intervenu : le membre du Comité permanent du Politburo : Luo Gan. Luo Gan a ordonné au Comité judiciaire du Parti communiste chinois de la province de Liaoning, à la
« La mort de Gao fait partie d’un modèle inquiétant de violations systématiques des droits, de dissimulation systématique, et de responsabilité zéro, » dit Erping Zang. « Les autorités chinoises, au lieu d’essayer de tenir les meurtriers pour responsables, les protègent dans ce cas comme dans tous les cas dont nous sommes au courant. Nous appelons tous les organismes internationaux à se joindre à nous pour condamner la mort de Gao et trouver les responsables. »
Après que Gao se soit échappée, les services de police de la ville de Shenyang (Division de la Sécurité d’État) ont commencé à mettre sur écoute les lignes téléphoniques de tous les pratiquants dans la région, espérant découvrir qui avait aidé à rendre public le cas de Gao et à aider à son évasion. Une chasse à l’homme s’en est suivie, car l’ordre a été donné d’attraper tous les individus suspectés d’avoir facilité l’évasion de Gao de l’hôpital. Une de ces personnes qui a été enlevée, M. Feng Gang, a du être admis à l’hopital de Masanjia après treize jours de grève de la faim en protestation de son enlèvement illégal. On rapporte qu’un autre individu, M. Sun Shiyou, a été sévèrement torturé par les autorités, il a notamment été électrocuté sur les parties génitales à coups de matraques électriques. Les membres de la famille de M. Sun ont été aussi enlevés.
Des sources en Chine rapportent que le 6 mai, Gao a été localisée par la police et enlevée encore une fois. Ni l’endroit ni sa condition n’ont été révélés aux membres de sa famille avant le 12 juin, ils ont alors appris qu’elle était détenue à l’hôpital de Masanjia. Selon la famille de Gao, au moment où ils sont arrivés à l’hôpital le 12 juin, Gao avait perdu conscience, ses organes étaient en voie d’atrophie et elle dépendait d’un appareil pour respirer. Elle n’avait selon eux plus que la peau et les os.
Gao a alors été transférée à l’Hôpital médical de l’Université où elle est morte quatre jours plus tard, le 16 juin.
Il reste au CIEFG à vérifier les détails des tortures et autres formes d’abus auxquels Gao a été soumise pendant sa période de captivité entre le 6 mars et le 12 juin, que toute personne détenant des informations sont invités à les communiquer au Centre d’Information du Falun Dafa.
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ACTUALITÉS Nov.19, 2004
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