Le 11 juin 2005
Tandis que son économie se libéralise ; la chine avance à reculons sur les droits politiques.
Le diplomate chinois déserteur Chen Yonglin n’a aucune raison de craindre la punition s’il retourne en Chine, selon l’envoyé du pays à Canberra.
"Il y a des lois qui garantiraient sa liberté," a dit cette semaine l’ambassadeur Fu Ying said . C’est vrai, la Chine a de nombreuses lois et des dispositions constitutionnelles protégeant les droits et les libertés de ses citoyens. Malheureusement, cette protection légale ne vaut qu’au hasard ou pas du tout lorsque ces droits et ces libertés entrent en conflit avec le pouvoir du Parti communiste chinois.
Fu découvrirait cela si, comme des millions d’autres chinois d’âge moyen, elle devenait adepte du Falun Gong. Le mouvement a été interdit en Chine depuis une manifestation en 1999
Fu n’aurait pas le bénéfice d’un jugement, ni d’aide légal, mais serait envoy, par un processus policier arbitraire dans un des 280 ‘Liajiao’, ou camps de « rééducation par le travail ». Le Falun Gong dit qu’une centaine de milliers de ses adeptes ont été envoyés dans ces camps, parmi lesquels 1076 sont mort de torture et de mauvais traitements. (1)
Si elle était encore une [pratiquante] de Falun Gong [déterminée], Fu serait alors susceptible d’être ramassée par la police locale du
La destinée des deux déserteurs, le diplomate Chen et encore plus le prétendu officier de police du 610, Hao Fengjun, sera influencée par l’offensive qui se poursuit contre le Falun Gong, avec lequel tous les deux seront désormais considérés comme associés.
S’ils disent qu’il ne sont pas des adeptes du Falun Gong, tous les deux disent que leur décision de prendre le large d’avec le Gouvernement chinois est venu d’une révulsion personnelle face à des tâches répressives qu’on leur a ordonné d’exécuter à l’encontre du Falun Gong. Hao a également déclaré qu’il rend sa carte du Parti communiste, ce qui soutient une campagne du Falun Gong déclarant que des millions de gens ont récemment donné leur démission du parti en protestation tacite.[2]
Ce que dit l’ambassadeur est tout à fait immatériel . . . Cela montre qu’ils veulent vraiment récupérer cet individu."
"C’est un beau coup pour le Falun Gong," dit Dr Nicolas Becquelin, directeur de recherche à Hong Kong pour le respecté groupe Human Rights in Chine basé à New-York. " Cela montre qu’ils ont encore quelques sympathisants parmi les haut fonctionnaires."
Chen ferait certainement face à la rétribution si Camberra le renvoie en Chine, donnant un exemple aux autres diplomates, dit Becquelin. « Il serait probablement condamné sous des accusations de sécurité d’état pour avoir calomnié les dirigeants du parti et le pays – Ils ont des dispositions qu’ils peuvent appliquer à ce cas. Je pense que ce que dit l’ambassadeur est complètement immatériel. Si ce n’est une seule chose, cela montre qu’ils veulent vraiment récupérer cet individu, » a-t-il dit.
En même temps, les cas de désertion ont exposé le côté sombre d’un immense pays passant par un bouleversement social et économique massif – mais encore enfermé dans une dictature léniniste à parti unique.
Une proportion sans cesse croissante de 1,3 millions de gens sont habilités par la prospérité économique, une meilleure éducation et une nouvelle liberté à choisir leu emploi, leur lieu de résience et leur partenaire dans le mariage.
Pourtant, en termes de droits politiques, la Chine n’est pas seulement au point mort, elle avance à reculons. Le Secrétaire général du Parti communiste Hu Jintao, fait passer les 69 millions de membres du parti par un ré endoctrinement intensif dans la théorie marxiste et la pensée des leaders communistes successifs.
Une pyramide de comités « politiques et légaux » opère du niveau national au niveau local, mené au sommet par le membre du comité permanent du politburo Luo Gan, 70 ans, qui a été entraîné aux méthodes policière modernes par la police secrète de la Stasi d’Allemagne de l’est. Ces comités disent à la police qui reconnaître coupable et quelle condamnation passer.
La branche de propagande du parti – elle aime s’appeler elle-même ces derniers temps le « Département de la publicité » - contrôle les médias et environ 30,000 policiers surveillent l’Internet, pendant que les sites Internet et les blogs internet doivent s’enregistrer ou faire face à d’énormes amendes se montant jusqu’à un million de yuan. ($A158,000).
[…]
Pétitionner est un droit garanti par la constitution, pourtant la police locale empêche régulièrement les gens blessés de porter leur cas au Bureau des pétitions de l’état et du parti combinés à Beijing, situé dans une allée de derrière délabrée dans laquelle les gens désespérés campent pendant des mois, même des années, pour une audience. Lorsque un événement prestigieux se profile, la police de Beijing parque ceux qui pétitionnent dans un stade de football, puis appelle un bus de la police provinciale pour les ramener chez eux. Une nouvelle loi sur les pétitions qui a pris effet le mois dernier essaie de déléguer de nouveau dépôt des plaintes au niveau local, et limite le temps que les plaignants peuvent passer devant les bureaux à Beijng.
En briefant le Comité international olympique en visite le mois dernier pour les préparations des Jeux 2008 à Beijing, le chef du parti Liu Qi a dit que les Jeux refléteraient une « société harmonieuse », nom de code pour l’orthodoxie sans dissidence que Hu Jintao a pris comme marque distinctive de son leadership. Nous pouvons nous attendre à ce que les manifestants chinois disparaissent du paysage. Un manuel de la police sur la « Sécurité Olympique » en anglais suggère que les visiteurs soient avertis de s’y conformer strictement pour regarder les Jeux.
Pourtant la Chine pourrait évoluer plus vite que les contrôles. Ses citoyens du net incluent certains des hackers les plus rusés du monde. Les DVD libres pour tous signifient que la plupart des gens peuvent regarder les films qui leur plaisent et les livres interdits en copies piratées bon marché. Les paraboles satellite démolissent les chaînes étrangères bloquées. La présence dans les églises officielles et clandestines est évaluée à environ 45 millions, et augmente à un rythme qui va bientôt dépasser les efforts du Parti communiste pour enrôler de nouvelles recrues.
Les officiels australiens se préparent à présent pour leur dialogue annuel de droits de l’homme avec leurs homologues chinois. Comme d’habitude, cela se passera porte closes et le Parlement et le public australien ne recevront rien de plus qu’une assurance insipide que tous les bons boutons sont pressés de la manière la plus efficace.
La preuve apportée par les déserteurs Chen et Hao serait un sujet de discussion hautement pertinent d’au moins une domaine fâcheux d’abus des droits de l’homme en Chine, le contrôle de l’expression religieuse.
Mais jusque là, il semble que personne aux Affaires étrangères australiennes, à la justice ou dans les cercles de l’espionnage ne se soucie de la prendre en compte.
- 1. Le nombre de morts vérifiées à ce jour est de 2,336
- 2. A ce jour, 2,243,790 personnes se sont publiquement retirées du Parti communiste chinois et de ses organisations affiliées.
Traduit de l’anglais
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