Deuxième partie à : http://fr.clearharmony.net/articles/200501/17669.html
Ne pas se laisser impressionner en période de danger, être horrifié mais non en danger
Chaque fois que je suis libérée, je fais immédiatement des efforts pour permettre à plus de gens d’être au courant de la persécution. Quand j’ai appris qu’un de mes compagnons de pratique de Tangshan ma ville natale n’arrivait pas à obtenir les récents articles de Maître et d’autres matériels de Falun Dafa, j’ai été les lui amener moi-même dans un grand sac en cuir. A cette époque, le cas de "l’auto immolation" venait juste d’être mis en scène et la perversité était à son point culminant. Les contrôles dans les gares étaient très rigoureux et en passant l’entrée chaque passager devait présenter son sac ouvert pour inspection. A cette époque je n’étais pas au courant pour les pensées droites mais je disais dans mon cœur "Je ne vous permets pas de contrôler mon paquet." En conséquence chaque fois que je passais le contrôle, le contrôleur faisait un tour ou il discutait avec d’autres personne, ce qui me permettait de passer inaperçue. Puis le contrôleur contrôlait les gens derrière moi alors que je passais tranquillement avec l’aide de Maître.
Plus tard j’ai compris que ce n’était pas la meilleure façon de remettre du matériel. Il valait mieux les aider à mettre en place un endroit où ils pourraient fabriquer eux même les documents. En conséquence un pratiquant informaticien de notre région a aidé les pratiquants de la ville de Tangshan a monté leur propre site de production de matériel. Plusieurs mois plus tard un autre pratiquant a été enlevé par la police et il a révélé l’existence du site de production mais il ne connaissait pas son emplacement exact. Aussi la police a cherché partout. A cette époque Maître avait donné la consigne d’envoyer les pensées droites, et les éditeurs Minghui (la version chinoise du site Internet Clearwisdom) nous avaient donné aussi des heures fixes pour envoyer les pensées droites. Aussi nous avons décidé d’inclure la protection de nos documents pendant l’envoi de nos pensées droites. De cette façon nous avons évité plusieurs fouilles. Tous les appartements avoisinants ont été fouillés mais la police n’est pas entrée dans notre appartement pendant que nous étions assis à envoyer les pensées droites.
Plus tard nous avons déménagé pour un bungalow. Un jour pendant que j’entrais dans la cour, environ six policiers m’ont suivie et m’ont demandé ma pièce d’identité. Je suis restée debout dans la cour à envoyer des pensées droites parce qu’il y avait du matériel imprimé partout dans une chambre et quarante boîtes de papier vierge dans la pièce de surveillance. A ce moment j’étais calme et j’ai gardé la tête froide et je leur ai fait face tout en envoyant les pensées droites. Finalement la police n’est entrée dans aucune des pièces. Quand je suis entrée m’asseoir mon cœur a commencé à battre la chamade, je ressentais la peur après coup. C’était une fausse alarme ! Dans les moments critiques mon Maître bienveillant s’occupe de moi. Aussi longtemps que j’ai des pensées droites et pas d’attachement à la peur, personne ne peut me faire du mal. Le site de matériels a fonctionné sans aucune interférence pendant un an et demi. Les matériels contenant des informations factuelles sur Falun Dafa étaient distribués paquet par paquet dans les régions alentours et ont sauvé un grand nombre d’êtres en leur ouvrant les yeux sur les mensonges empoisonnés propagés par Jiang Zemin et sa clique.
Fin novembre 2001, un pratiquant qui était en contact avec nous a été enlevé par la police et a révélé l'emplacement du site de production de matériels ainsi que mon nom comme personne responsable du site. A 09h00 le 2 décembre j’ai été enlevée alors que je livrais du matériel à un autre pratiquant. Pour aider le pratiquant à s’échapper j’ai crié très fort " Falun Dafa est bon ! " " L’auto immolation de la Place Tienanmen est une mise en scène !" En conséquence beaucoup de passants se sont amassés autour de nous. Puis j’ai commencé à leur dire la vérité sur le Falun Gong et la persécution. La police m’a battue et donnée des coups de pied avec violence. J’ai dit "Regardez, voilà le soit disant "bon traitement" des pratiquants de Falun Gong dont ils font la propagande à la TV."
Les policiers m’ont emmenée au commissariat et m’ont dit d’un air satisfait “Nous t’avons enfin capturée. Nous attendons ton arrestation depuis si longtemps." Pour obtenir l’adresse de l'emplacement du site de production ils ont essayé de m’avoir d’abord par les sentiments. Ils ont demandé à mes connaissances de me faire fléchir. "Si tu leur dis quelques petites choses sur le site, tu seras libérée ! ." Je n’ai rien dit sur le site de production mais je leur ai parlé du Falun Dafa. Je leur ai dit aussi "Il m’est absolument impossible de trahir mes compagnons de pratique." Ils ont répondu "Nous avons différents moyens pour te faire parler"J’ai répondu "Vous pouvez faire ce que vous voulez je ne prononcerais pas un mot jusqu’à ma mort "
Dans la nuit ils ont commencé à me torturer. Ils ont attaché mes mains et mes bras derrière le dos avec une corde et ils ont soulevé la corde avec un bâton. En conséquence tout mon poids se trouvait sur la corde me causant une douleur extrême aux mains et aux bras. Une fois qu’ils m’ont soulevée à une certaine hauteur ils ont relâché la corde et je suis tombée à terre. Ils appellent cette torture " Levée des cordes ". Ils m’ont soulevée et laissée tomber trois fois de suite cette nuit là. Sans desserrer la corde mes bras étaient trop engourdis pour ressentir la douleur. Mais ils desserraient la corde chaque fois pour que la sensation revienne afin de me faire souffrir encore plus fort. Puis ils m’attachaient de nouveau. La douleur est difficile à décrire. Après la torture du " Levée des cordes" j’ai été fermement attachée sur une chaise. La police m’a frappée les pieds avec un bâton aussi fin qu’un doigt. Ils m’ont battue si sauvagement que les morceaux cassés étaient éparpillés partout. En conséquence le sang se mêlait à la chair. Puis ils ont commencé à me taper sur le corps avec un grand bâton. Ils ont posé un bout du bâton sur ma jambe et ils ont appuyé dessus de tout leur poids. Puis ils ont maintenu ma tête à terre avec leurs jambes pour me battre sur le dos. Je leur ai dit " Il m’est impossible de prononcer un seul nom de mes compagnons de pratique ! " J’ai envoyé des pensées droites tout en les fixant.
Ils m’ont torturée comme ça pendant trois jours tout en me privant de sommeil. Pendant la journée la police ne me torturait pas beaucoup. Ils se contentaient de frapper sur les parties enflées et douloureuses avec un club et essayait de me faire parler. Ils ont aussi apporté six sacs remplis de dossiers en prétendant que 28 personnes ont fait une reconnaissance de mon identité aux autorités.
Le quatrième jour ils ont essayé de faire une vidéo. Ils m’ont fait asseoir sur un tabouret et m’ont enveloppée avec un manteau. J’ai compris qu’ils essayaient de fabriquer des faits aussi j’ai catégoriquement refusé de coopérer. Un fonctionnaire s’est alors accroupi derrière le tabouret où j’étais assise, a passé sa main sous le manteau et à tiré mes cheveux en arrière pour soulever ma tête. Un autre fonctionnaire s’est mis debout pour me forcer à prendre une position comme si je déchirais un livre des deux mains. J’ai collé mes poignets contre la poitrine pour les empêcher de les utiliser. Un fonctionnaire a déchiré un livre et l’a jeté sur moi un autre a jeté de l’eau sur mon visage pour faire croire à des larmes. J’ai fermé les yeux le visage sans expression. J’ai pensé que si je refusais d’ouvrir la bouche ils ne pourraient pas fabriquer des faits. Ils ont tourné autour de moi pendant une demi heure sans succès. Puis ils ont essayé de nouveau de me filmer. Ils ont fait trois ou quatre tentatives sans succès. Chaque fois ils utilisaient la violence avec des chaussures en cuir, les poings et les mains qu’ils faisaient pleuvoir sur moi comme de la pluie. J’étais couverte de coupures et de bleus et certaines parties de mon corps étaient engourdies. A la fin ils ont du laisser tomber. Même deux ans après, certaines parties de mon corps sont toujours engourdies.
Ce jour là on m’a envoyée au centre de détention vers 23h00. Avant de partir je leur ai dit avec bienveillance " Bien que vous m’ayez battue à ce point je ne vous hais pas. Je souhaite tout simplement que vous ne traiterez pas de cette façon d’autres pratiquants de Falun Dafa. Je ne vous en veux pas. Pourriez vous vivre avec votre conscience" J’ai senti que ma compassion les avait touchés et qu'ils avaient honte de leur acte.
Le directeur Bai et le fonctionnaire Liang m’ont interrogée le jour suivant au centre de détention. J’ai fait preuve de la tolérance et de la clémence d’un disciple de Dafa. Au lieu de les haïr je leur ai parlé du Falun Gong pendant plus de trois heures. Je leur ai dit pourquoi je pratique le Falun Gong et pourquoi je suis venue de si loin dans ma ville natale pour distribuer du matériel de Dafa et que j'étais entrain de leur parler pour leur propre bien. Le directeur Bai était touché aux larmes. Le fonctionnaire Liang avait du mal à rester assis et faisait les cent pas. Je voyais que leur propre conscience les condamnait. Ils ne m’ont posé aucune question pendant les trois heures. L’interrogatoire s’est transformé en une opportunité pour eux d’être sauvés par Dafa. Ils n’ont pas demandé à me revoir.
Au centre de détention, la police a demandé à la pratiquante qui m’a trahie de m’identifier. Elle a acquiescé de la tête en signe de reconnaissance. Mes larmes ont jaillies. Alors qu’on me battait sauvagement au département de police pas une larme ne s’était échappée de mes yeux. Pourtant quand une compagne de pratique avec qui j’ai toujours eu de bonnes relations a agit de cette façon au moment crucial j’ai pleuré de tristesse, non pas parce qu’elle m’avait trahie mais plutôt de chagrin pour son geste.
Le cinquième jour quand j’ai vu que la police gavait de force les pratiquants qui faisait grève de la faim j’ai commencé à envoyer les pensées droites. La police est venue me battre et j’ai crié très fort. Après cela ils ont organisé un gavage forcé pour moi. Dans le centre de détention de Tangshan le gavage forcé directement par la bouche est fait de façon barbare. La police a ouvert ma bouche avec une pince en acier et un marteau. J’ai fermé la bouche très fort pour les empêcher de me nourrir. Ils ont essayé très fort de contorsionner mon cou et ont pincé mon visage au point que mon cou et mon visage étaient en sang. Comme ma bouche était fermée ils ont pincé mon nez. J’étouffais presque. A ce moment j’ai eu l’impression que Maître lisait à voix haute et d’une voix calme près de mes oreilles
“Il y a beaucoup de grand Maître de yoga en Inde qui peuvent rester immergés dans l’eau ou être enterrés sous terre pendant des jours, ils peuvent rester complètement tranquilles et même contrôler le battement de leur cœur… » (Zhuan Falun)
Je me suis immédiatement éveillée à cela. Si d’autres peuvent restés sans respirer pendant des jours, je peux le faire aussi. Dès que cette idée a émergée, j'étais sans souffle. Après quelques secondes, un détenu a crié "arrêtez elle va mourir". Ils ont arrêté et m’ont laissée partir. Je suis tombée sur le sol et ai perdu connaissance et ils ont commencé à me réanimer.
Comme le gavage forcé a échoué ils m’ont amenée à la clinique du centre de détention pour une infusion intraveineuse. J’ai refusé de coopérer et leur ai dit "Je demande à être libérée sans condition. Je suis innocente. Vous devez me libérer!”
Le septième jour ils m’ont emmenée à l’hôpital psychiatrique. On m’a demandée de mettre l’uniforme des malades et une infirmière m’a amenée dans une chambre pour me changer. Quand elle a enlevé mes habits et a vu tous les bleus et coupures sur mon corps elle n’a pu s’empêcher de pleurer. Elle m’a remis mes habits immédiatement. Je lui ai dit que j’ai été battue comme ça pour la simple raison que je pratique le Falun Dafa pour devenir une bonne personne. J’ai été enlevée quinze fois. Je suis totalement innocente. J’ai fait une grève de la faim pendant sept jours. Elle m’a immédiatement ramenée à l’hôpital. J’ai dit au médecin " En tant que médecin votre devoir est de soigner les blessures et de sauver les mourants. Avant que je pratique Falun Dafa je souffrais d’une tumeur à la vessie et j’urinais souvent du sang et je faisais de la tension. Peu de temps après avoir commencé à pratiquer le Falun Dafa toutes mes maladies ont disparu. Comment pourrais je être ingrate envers mon Maître et laisser tomber Dafa. " Après ces paroles on m’a demandé de faire un test d’urine. J’ai répondu " Je fais une grève de la faim depuis sept jours. J’ai uriné du sang." Puis le policier Liang du département de police a dit " Si vous l’admettez à l’hôpital je paierais le double des charges. " Le médecin a fermé son livre bruyamment et a dit fermement et sévèrement " Même si vous me payez 1000 000 yuans, je ne l’admettrais pas à l’hôpital. Comment pourra-t-elle survivre" Puis il a tourné le dos et est parti.
(A suivre)
Version anglaise disponible à:
http://www.clearharmony.net/articles/200412/23935.html
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