09/22/04
Bill Xia de DIT a dit que le 15 septembre un bénévole travaillant pour DynaWeb a noté que les informations chinoises de Google retournaient des résultats différents selon que la recherche était lancée depuis la Chine ou depuis les Etats-Unis d’Amérique.
Bill Xia, CEO de Dynamic Internet Technology (DIT), une entreprise dont les services sont destinés à permettre au peuple chinois d’accéder à des informations non filtrées, dit que Google aide les autorités chinoises à maintenir connectée une Matrice qui empêche les gens de découvrir ce qui se passe de l’autre côté des frontières du pays.
DIT fût fondé en 2001 pour fournir à coût réduit, des services Internet sûrs pour les personnes qui vivent sous des régimes totalitaires. DynaWeb de DIT est un réseau proxy libre constamment mis à jour, conçu pour contourner les blocages internet.
Xia m’a dit que le 15 septembre un bénévole travaillant pour DynaWeb a noté que les informations chinoises de Google retournaient des résultats différents selon que la recherche était lancée depuis la Chine ou depuis les Etats-Unis d’Amérique.
Sites web interdits
« Nous sommes capables de confirmer ce rapport sur les proxies en Chine,” dit Xia. « Les résultats de requêtes en Chine ne contiennent pas d’information sur les sites interdits comme www.epochtimes.com.au. »
Il dit que la recherche a commencé avec une requête sur news.google.com sur le nom d’un poète chinois vivant en Amérique. Aux USA cela rendait trois liens, deux sur epochtimes.com.au et un sur chinesenewsnet.com.
« Mais », dit Xia, « lorsque nous avons utilisé un proxy en Chine pour simuler une requête de l’intérieur de la Chine, cela n’a rendu aucun résultat ». La requête fût lancée à 17h50 (GMT-05) le 16 septembre. D’autres mots clés ont aussi été testés.
La réponse de Google
Un porte-parole de Google m’a dit, « De façon que nos utilisateurs ait la meilleure expérience possible de recherche d’informations, nous décidons parfois de ne pas inclure certains sites, pour diverses raisons ». Par exemple, dit-elle, « Ils pourraient s’afficher improprement dans notre moteur, ou être inaccessible aux utilisateurs. Nous n’avons pas inclus de liens vers un certain nombre de sources qui ne sont pas accessibles aux internautes de Chine ».
Google et la Matrice
Cette réponse ne satisfait pas Xia. « Le gouvernement chinois contrôle les médias et l’armée et grâce à eux, il peut créer une Matrice qui cache des sites webs concernant les droits civiques et les opinions que les autorités chinoises veulent cacher aux gens », dit-il.
Xia a ajouté, « Et bien sûr, ce sont les seuls endroits où les gens peuvent trouver ce genre « d’information interdite » et en les excluant, Google aide activement le gouvernement chinois à améliorer sa Matrice. Cette pratique n’est pas différente de celle de Yahoo Chine (Nasdaq : YHOO) qui exclut des sites occidentaux lorsque des mots tels que « Falun Gong » sont cherchés ».
« Je le condamne et demande au public de demander des explications à Google qui justifient une telle pratique ».
Xia a aussi dit qu’il a démontré que Google utilise une différentiation géographique pour afficher différents résultats à différents endroits.
Les moteurs de recherche chinois
Google a aussi des parts dans Baidu.com, un moteur de recherche chinois.
« Baidu est le plus grand moteur de recherche indépendant, mais beaucoup plus petit que les portails Sohu.com et Sina.com », selon PoynterOnline, qui poursuit:
« Il y a deux ans de cela, Baidu s’est placé dans le radar des médias et a mis en colère de nombreux internautes chinois. Les censeurs chinois avaient installé de nouveaux logiciels de filtrage qui excluent du pays des informations indésirables. Pour des raisons toujours non-éclaircies, Google était très proéminent sur la liste des meilleurs de ces nouveaux gadgets techno et les gens qui utilisaient Google aboutissaient la plupart du temps sur le site web de Baidu.com ».
Des documents internes de Google obtenus par le San Francisco Chronicle révèlent qu’en Europe Google est clairement le chef de file des moteurs de recherche, mais pour l’Asie « c’est une toute autre histoire », écrit le papier. Le moteur de recherche de l’entreprise se place au troisième rang à Hong Kong et au dixième rang au Japon.
« La Chine est aussi considérée particulièrement coriace », selon le Chronicle. « De nombreuses entreprises chinoises dominent déjà le marché des moteurs de recherche ici. En juin, Google a investi 10 millions de dollars dans l’un d’entre eux, Baidu ».
L’histoire du Chronicle montre aussi que partout où Google a des bureaux, « il fait face à diverses lois. Dans certains cas, cela inclus le filtrage des sites web pour contenu illégal. Google a bloqué l’accès de plus d’une centaine de ces sites web en France et en Allemagne, selon une étude par le Centre Berkman pour l’Internet et la société à l’université d’Harvard. Google insiste qu’il se soumet seulement à la loi et que le filtrage n’affecte pas les requêtes de partout ailleurs dans le monde ».
Faites le vous-même
Si vous souhaitez imiter la recherche de DynaWeb, n’utilisez pas des mots-clés génériques tels que « Falun Gong » ou « liberté religieuse » car ils déclencheront le pare-feu national en Chine et vous déconnecteront de Google ou du proxy que vous utilisez, selon l’endroit où vous êtes et la manière dont vous faites la recherche.
« Utilisez des noms d’écrivains ou de dissidents qui publient des articles ou qui sont à la une des sites web occidentaux », suggère Xia.
Il ajoute, « Si vous avez déclenché le blocage par mot-clé, vous pouvez essayer de trouver un autre serveur proxy et changer votre adresse IP en redémarrant votre ordinateur ou en vous déconnectant/reconnectant ».
Si vous êtes chinois et que vous cherchez une manière d’accéder à des sources d’information Internet indépendantes, essayez FreeGate, le programme de DIT écrit pour aider les citoyens chinois à contourner le blocage web de Chine. Vous pouvez le télécharger ici : http://www.p2pnet.net/stuff/freegate5.2.zip
http://www.technewsworld.com/story/Google-and-the-Chinese-Government-36818.html
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