France : Faire toute la lumière sur le Falun Gong et la persécution à Sainte-Lucie, île des Caraïbes

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Sainte-Lucie est une petite île anglophone indépendante (43 km/22 km) de la Caraïbe, située au sud de la Martinique et qui abrite plusieurs ambassades et consulats dont une ambassade de Chine.

Nous avons décidé de partir à Sainte-Lucie présenter le Falun Dafa et expliquer les faits de la persécution car, à ce jour, on ne connaît pas de pratiquants sur cette île. A cet effet, nous avons préparé plusieurs dossiers afin de les remettre aux autorités ainsi qu'aux ambassades et aux médias.

Voici le récit de nos expériences :

1er jour

Nous sommes tout d'abord allées expliquer les faits à l'Ambassade de France. A notre arrivée, nous avons demandé à parler à l'Ambassadeur. Le standardiste nous a demandé d'attendre et nous en avons profité pour lui parler de Dafa et de la persécution. Il a tout de suite été intéressé par la pratique et nous a dit qu'il allait en parler autour de lui, notamment à une amie qui pratique le Taï Chi. Nous lui avons remis un VCD et des documents de clarification.

Quelques instants plus tard, une Responsable de l'Ambassade s'est présentée à nous et nous a reçues dans le sas d'entrée prétextant ne pas avoir de bureau pour nous recevoir. Nous avons senti une certaine réticence de sa part, aussi nous lui avons immédiatement parlé des faits de la persécution et lui avons remis un dossier complet pour l'Ambassadeur. Quand nous lui avons fait comprendre que nous étions venues apporter une information, elle s'est détendue et a accepté les documents.

Juste à côté de l'Ambassade française, il y avait l'Ambassade du Venezuela. Nous nous y sommes rendues et nous avons été bien reçues par une assistante qui a été très heureuse, après que nous lui ayons présenté le Falun Dafa, de savoir qu'il y avait des pratiquants au Venezuela. Elle a tout de suite exprimé le souhait d'apprendre la pratique en nous disant : "Quand je vous vois cela donne envie d'essayer".

De là, nous sommes allées dans le centre ville de Castries (capitale de Sainte-Lucie) à la recherche du Consulat de la Jamaïque (île située dans les Grandes Antilles). Il s'est avéré que le Consul est né à la Jamaïque de parents chinois. Il nous a gentiment reçu dans son bureau. Il ne semblait pas connaître le Falun Gong et nous a écouté attentivement puis il nous a donné son point de vue. "Personnellement, je ne crois pas en la religion et j'ai ma propre voie. Mais, par contre, je respecte la croyance de l'autre à partir du moment où elle ne touche pas à ma liberté. Je pense que la Chine ne devrait pas tarder réellement à s'ouvrir. Elle le fait déjà au niveau économique et elle ne tardera pas à le faire au niveau du respect des droits de l'homme. Vous savez, les gens ont perdu la foi car ils manquent de patience et ils veulent tout résoudre tout de suite". Nous lui avons fait remarquer que dans l'histoire de la Chine la plupart des mouvements ont été réprimés dans le sang ou bien par la soumission du peuple, alors que le Falun Gong cultive les principes universels de Vérité, Compassion, Patience et que les pratiquants ont toujours fait des appels pacifiques pour mettre fin à la persécution. Il nous a souhaité bonne chance et bon courage et nous a grandement remerciées pour notre visite et pour les documents que nous lui avions remis.


Bibliothèque :

Afin de nous renseigner sur les différents médias de l'île, nous nous sommes rendues à la Bibliothèque de la ville. La dame de l'accueil nous a aimablement donné les coordonnées des médias écrits. Derrière elle il y avait un présentoir sur lequel se trouvaient des magazines dont plusieurs magazines chinois en langue anglaise. Très surprises, nous lui avons demandé pourquoi et comment tant de journaux chinois. Elle nous répondu que l'Ambassade chinoise passait en déposer chaque mois. Nous lui avons demandé si nous pouvions laisser des brochures du Falun Gong sur le comptoir tout en lui clarifiant la vérité sur les faits de la persécution en Chine. Elle a accepté volontiers.

Librairie :

Nous sommes allées également à une des librairies de Sainte-Lucie afin de donner la référence de Zhuan Falun en anglais, car plusieurs personnes nous avaient déjà demandé, lors de notre distribution des brochures, où se procurer le livre. La responsable a noté les références du Zhuan Falun en disant qu'elle en ferait la commande dès qu'elle aurait des demandes.

Mairie :

Nous avons clarifié la vérité à une responsable de la mairie qui a également accepté de mettre une pile de brochures sur le comptoir de l'accueil et lui avons remis un dossier complet pour le Maire.

Dispensaire :

En chemin, nous sommes entrées dans un dispensaire où il y avait beaucoup de personnes dans la salle d'attente. Tout le monde voulait une brochure du Falun Gong et une petite fille en a demandé un paquet qu'elle est allée distribuer d'elle-même au personnel du dispensaire. Nous avons remis un VCD à sa maman et le visage de l'enfant s'est illuminé de joie.

Nous avons constaté que tout au long de cette journée, chaque fois que nous devions clarifier les faits dans un organisme que nous n'avions pas remarqué sur le moment, il se mettait à pleuvoir ce qui nous obligeait à nous arrêter et à regarder autour de nous. Cela nous conduisait donc à clarifier à tel ou tel endroit. Nous avons donc été, plusieurs fois, guidées par la pluie.

2ème jour : L'Ambassade de Chine

Nous avons pris un taxi et avons demandé au chauffeur de nous déposer devant l'Ambassade de Chine car nous voulions simplement savoir où elle se trouvait. En chemin, alors qu'il faisait très beau, une pluie diluvienne s'est soudainement abattue et nous a conduit, une fois de plus, à modifier nos plans.

En constatant que l'Ambassade était très isolée et que la pluie continuait à tomber, nous avons décidé de garder le taxi et d'essayer, puisque nous étions déjà là, d'obtenir un rendez-vous avec l'Ambassadeur. Deux d'entre nous sont allées à la porte pour se présenter tandis que les deux autres pratiquantes restaient près de la voiture pour envoyer les pensées droites.

Quelqu'un est venu à notre rencontre afin de nous demander ce que nous voulions. Nous avons dit vouloir rencontrer l'Ambassadeur ou prendre rendez-vous avec lui. Il nous a demandé d'où nous venions. Quand nous avons dit venir de Guadeloupe, sans décliner notre identité ni l'objet de notre visite, cette personne s'est mise à nous crier dessus avec virulence, tout en gesticulant : "Nous savons que des personnes de Guadeloupe sont venues à Sainte-Lucie. Vous êtes du Falun Gong !

Partez !!! Le Falun Gong n'est pas le bienvenu ici, personne ne vous aidera à faire quoi que ce soit ici, ni conférence de presse, ni rien !!!...".

Nous sommes restées très calmes et avec compassion nous lui avons répondu que nous n'étions pas venues à Sainte-Lucie pour les ennuyer mais, simplement, pour leur dire d'arrêter la persécution des pratiquants du Falun Gong en Chine, ainsi que pour informer les autorités et le peuple de Sainte-Lucie de cette persécution. Entre-temps, une autre personne est venue à notre rencontre et assez irritée nous a demandés : "Quand vous êtes vraiment malade, mais vraiment, vraiment, vraiment malade, allez-vous à l'hôpital ?!!! Hein ?!!!". Nous lui avons répondu très calmement : "Oui, effectivement, si nous étions malade, nous irions bien sûr à l'hôpital."

Une autre question était “je suis du Guangdong. Il y a eu là-bas une personne qui s'est ouvert le ventre pour voir tourner le Falun !" Nous avons répondu que faire une telle chose était insensé, que le Falun n'est qu'une énergie qui ne peut pas se voir à l'oeil nu.

Pendant qu'il nous posait ces questions deux jeunes gens étaient sortis de l'Ambassade et écoutaient attentivement ce qui se disait.

Nous avons alors demandé si à notre tour nous pouvions poser une question. Il a acquiescé et nous lui avons demandé : "Pourquoi arrêtez-vous et torturez-vous les pratiquants de Falun Gong en Chine ? Pourquoi brisez-vous des familles car ainsi vous savez que vous ne respectez pas les Droits de l'Homme ?". Il ne nous a pas répondu et s'énervant encore plus, il nous a tendu des livrets de propagande que la première personne qui nous avait reçues avait amenés entre-temps. Celle-ci répétait continuellement : "Vous n'êtes pas les bienvenus, nous ne voulons pas de vous, nous ne vous aimons pas !". Nous lui avons répondu que nous nous les aimions bien et que nous voulions juste qu'ils comprennent la vérité. Un des jeunes gens a ajouté : "Vous devriez mieux vous renseigner sur le Falun Gong. Nous, nous sommes chinois et nous savons de quoi nous parlons."

Nous l'avons regardé avec compassion en lui disant que nous connaissions la vérité et que malheureusement c'étaient eux qui étaient trompés par la propagande de leur gouvernement. L'un d'entre eux nous a dit que nous étions dans l'erreur. Nous avons alors répondu : "Alors, dans ce cas-là, 60 pays sont dans l'erreur ?!". Ils n'ont pas pu répondre à cela.

Puisqu'ils nous avaient donné ces livrets affreux et mensongers de la propagande chinoise, nous leur avons remis des documents de Dafa. Certains les ont pris et les ont rapidement parcourus avant que celui qui semblait être le chef les leur arrache des mains, leur disant de ne pas les prendre. Il s'est alors tourné vers nous en disant : "Chine/France amis !".

Nous lui avons dit que nous n'étions pas contre les relations entre la Chine et les autres pays à partir du moment où la Chine respectait les Droits de l'Homme.

Pendant tout cet échange leur ton était virulent mais nous avons senti, quand même, qu'ils voulaient discuter comme s'ils attendaient, malgré eux, ce moment depuis longtemps.

Le chauffeur de taxi qui nous accompagnait, interloqué par ce qui se passait, était sorti de sa voiture. Celui qui semblait être le chef lui criait : "Ne les emmenez plus ici, emmenez-les loin, faites-les partir !". Très calmement, le chauffeur a souri et n'a pas répondu. Ils nous ont redit, tout en fermant la porte d'entrée de l'Ambassade qui était d'ailleurs restée grande ouverte durant toute la discussion, que nous n'étions pas chinois et que nous ne pouvions pas comprendre ; ce à quoi nous avons eu tout juste le temps de répondre, avec sérénité : "Falun Dafa Hao".

Sur le chemin du retour, nous avons pris soin de clarifier en profondeur la vérité au chauffeur. Celui-ci, toujours sous l'effet de la surprise, nous a dit : "Mais ils vous haïssent!" ce à quoi nous avons répondu : "Peut-être, mais nous, nous ne les haïssons pas car nous cultivons Vérité, Compassion, Tolérance, nous voulions simplement leur dire la vérité au sujet de la persécution car ils sont trompés par la propagande de Jiang Zemin et craignent aussi pour leur vie et la vie de leur famille en Chine." Après une longue conversation, le chauffeur nous a dit que là où la liberté de croyance, d'expression et d'association n'existent pas, c'est une dictature.

Ce que nous avons vécu à l'Ambassade chinoise de Sainte-Lucie nous a renforcé dans notre détermination à clarifier la vérité aux autorités, aux médias et au peuple de Sainte-Lucie. Nous avons donc décidé d'aller sans tarder remettre les documents de clarification aux autorités gouvernementales ainsi qu'aux médias.

Exceptionnellement, ce jour-là, se tenait une Assemblée Extraordinaire au Parlement donc les Ministres n'étaient pas dans leur bureau. Nous avons déposé des dossiers complets aux secrétaires des ministères de l'Education, de la Santé, du Service Public et des Affaires Intérieures, au Secrétaire de Presse du Premier Ministre ainsi qu'au Premier Ministre. Nous nous sommes aussi rendues à la Maison de Madame le Gouverneur où nous avons remis un dossier à sa secrétaire. Sur ces entrefaites, Madame le Gouverneur est arrivée en voiture et nous a envoyé son collaborateur à qui nous avons parlé des faits de la persécution du Falun Gong en Chine et nous lui avons donné une fleur de lotus en papier pour Madame le Gouverneur.

Médias :

Nous sommes allées au journal local "The Voice" où nous avons été très bien reçues par un journaliste qui était en train de déjeuner à son bureau et qui a tout de suite mis son repas de côté pour nous interviewer. Il s'est avéré qu'il connaissait la Chine pour y avoir séjourné sans pour cela être libre de ses faits et gestes. Il a été très sensible à notre clarification, a pris de nombreuses notes et nous a promis de nous envoyer le journal dès la parution de l'article sur le Falun Gong. Quand nous lui avons raconté notre visite à l'Ambassade de Chine, il a été surpris et a dit qu'il allait les appeler.

Nous lui avons présenté nos excuses pour l'avoir dérangé dans son repas, il a regardé celui-ci d'un air surpris et nous a dit en riant : "Ah ! Je l'avais complètement oublié…".


3ème jour :

Tôt dans la matinée, nous avons téléphoné aux stations de radio et TV locales afin de les informer de notre démarche à Sainte-Lucie et de leur clarifier les faits de la persécution du Falun Gong en Chine. RCI et HTS TV nous ont interviewées par téléphone et Radio Sainte-Lucie nous a accordé un rendez-vous auquel nous sommes allées.

Dans un premier temps, tous les studios d'enregistrement de Radio Sainte-Lucie étaient occupés aussi ils ne pouvaient pas nous interviewer le jour même. Comme nous quittions Sainte-Lucie à 17 h 00, nous leur avons suggéré l'idée de nous enregistrer pour passer en différé. Nous avons alors été interviewées en anglais et en créole par le Directeur des Informations et des Affaires courantes. Un second journaliste a ensuite pris l'initiative de faire une interview uniquement en créole après avoir entendu notre conversation avec le Directeur. En clarifiant la vérité au Directeur nous lui avons présenté le livre de WOIPFG (Organisation mondiale pour enquêter sur la persécution du Falun Gong). A la vue d'une des photos de torture, il a été horrifié.

Lui ayant parlé de notre visite à l'Ambassade chinoise, il a voulu immédiatement les appeler devant nous. Il a cherché le numéro de téléphone dans l'annuaire, il a appelé, s'est présenté et a demandé à parler à l'Ambassadeur. Celui-ci n'étant pas disponible, le Directeur a demandé à ce que l'Ambassadeur le rappelle. Son interlocuteur lui a demandé l'objet de son appel et il lui a dit que c'était au sujet du Falun Gong.

En sortant de Radio Sainte-Lucie, nous avons décidé de repasser à la Bibliothèque afin d'y déposer des journaux en chinois sur le Falun Gong et c'est alors que nous avons découvert que l'Ambassade de Chine avait porté d'autres magazines. La dame de l'accueil nous a demandé si nos journaux étaient gratuits et nous lui avons répondu que oui.

Sur la plage, près de l'aéroport de Castries, nous avons organisé une démonstration des exercices de Falun Gong. Beaucoup de gens nous ont vu faire les exercices et une pratiquante de Taï Chi est venue pour apprendre les mouvements.

Tout au long de notre séjour, nous avons distribué des brochures aux chauffeurs de taxi, aux conducteurs et aux passagers des bus, aux policiers et officiers municipaux, aux passants dans les rues et dans tous les organismes et administrations dans lesquels nous sommes passées. Plusieurs personnes sont venues d'elles-mêmes réclamer une brochure et poser des questions. Au total, nous avons distribué environ 800 brochures.

Avant notre départ, nous avons cherché une Poste et nous avons expédié une enveloppe avec des documents de clarification de la vérité en chinois à l'Ambassade de Chine de Sainte-Lucie.

Durant cette activité, avant et pendant notre séjour, nous avons formé un seul corps ce qui nous a permis de bien nous coordonner et de mener à bien notre mission. Par ailleurs, nous avions confectionné des fleurs de lotus en papier que nous avons offertes à différentes personnes et personnalités en leur expliquant que celles-ci étaient le symbole d'espoir, de paix et de justice des pratiquants de Falun Gong.

Lorsque le bateau a quitté le port de Sainte-Lucie nous avions l'impression d'avoir déposé dans le coeur de chaque personne que nous avions rencontrée une fleur de Lotus.


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