Interview de Dai Zhizhen en face de la Liberty Bell (2ème partie)

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(Suite de la 1ère partiehttp://fr.clearharmony.net/articles/200408/15345.html)

Li: Ca ne doit pas être facile pour vous de voyager à travers le monde avec un enfant. Quelle est la plus grande difficulté que vous avez rencontrée ?

Dai: La plus grande difficulté que j’ai rencontrée ce sont les espions bien connus de la Chine qui ont utilisé tous les moyens possibles et imaginables pour m’empêcher de faire connaître les faits. Ma mère est décédée depuis la fin du mois mars dernier. Elle a beaucoup souffert. Son téléphone était sur écoute. Les agents spéciaux chinois du bureau 610 l’ont continuellement harcelée et ont essayé de l’utiliser pour m’empêcher de parler. Il y a un adage chinois qui dit « Une des plus grandes douleur de la vie est pour une personne âgée de voir son enfant mourir avant elle. » Mon mari est mort, je l’aimais beaucoup et aujourd’hui je dois élever un enfant toute seule. En tant que mère, elle comprenait et vivait ma peine. Je n’ai pas pu accomplir sa dernière volonté qui était de nous voir ma fille et moi. Elle n’a vu ma fille qu’une fois. Le gouvernement chinois a confisqué toutes les lettres que je lui ai envoyées, aussi n’a-t-elle pu voir aucune de nos photos. Ma fille et moi lui manquions beaucoup. Elle voulait que je ramène ma fille à la maison (en Chine) pour qu’elle puisse la voir une dernière fois, mais je n’ai pas pu obtenir un visa pour aller lui dire adieu et j’ai eu le cœur brisé. Ils ont utilisé cette méthode pour m’empêcher de parler. Ma fille m’a demandé « Pourquoi ne retournons nous pas en Chine pour voir Grand-mère ? » J’ai répondu « Parce que nous ne pouvons pas avoir un visa.» Elle a dit « Pourquoi ne pouvons nous pas avoir de visa ? » J’ai répondu « Parce que nous pratiquons le Falun Gong » Elle a demandé « Pourquoi ne pouvons nous avoir de visa parce que nous pratiquons le Falun Gong ? » Je me suis mise à pleurer. Je ne savais pas comment lui expliquer. Ca a été la chose la plus douloureuse pour moi. Je ne sais pas comment cette expérience horrible va l’affecter. Elle est encore très jeune. Il y a des milliers et des milliers d’enfants en Chine dont la plupart, comme ma fille, doivent supporter la douleur d’avoir perdu leur famille et ceux qu’ils aiment.

Li: Récemment en Chine, des rumeurs ont été fabriquées dans les écoles élémentaires et dans les collèges pour calomnier le Falun Gong. Pouvez vous dire un mot à ces enfants.

Dai: Je voudrais leur dire que j’aime la Chine. J’aime la culture chinoise, son peuple, la terre chinoise et ses eaux. J’espère que vous ne croirez pas ces mensonges. Il y a des pratiquants de Falun Gong dans plus de 60 pays, et ils pratiquant librement. La beauté de Falun Dafa s’est propagée à chaque coin du monde. Un jour ou l’autre nous rentrerons chez nous.

Li: Vous avez été dans tellement de pays et avez fait face à tant de pression et de difficultés ! Qu’est ce qui vous permet de rester inébranlable ?

Dai: C’est Falun Dafa! J’ai voyagé partout dans le monde avant de le trouver. J’ai été élévée en pleine revolution culturelle. J’ai vu combien ma mere était malheureuse. Elle avait l’habitude de pleurer amèrement quand elle était à la maison. Aussi, depuis que j’étais enfant, j’étais déterminée à ne pas vivre ce que ma mère a vécu. J’ai travaillé dur à l’école. J’ai obtenu pratiquement tout ce pourquoi j’ai lutté. A 17 ans, je suis entrée à l’université de la ville de Hangzhou et je me suis spécialisée dans le tourisme. Après avoir obtenu mon diplôme, je suis retournée à Guangzhou et j’ai travaillé dans un hôtel luxueux. En 1987, je suis allée en Australie. Pendant mes quatre années universitaires, j’ai lu beaucoup de livres pour essayer de comprendre le sens de la vie mais je n’ai pas trouvé la réponse. Une fois arrivée en Australie, j’ai décidé de trouver une réponse dans la culture occidentale et j’ai fréquenté les églises pendant 6 ans. En 1992, j’ai commence à voyager autour du monde avec mon passeport australien. J’ai visité pratiquement tous les musées et les galleries. Je suis restée 5 mois aux USA et au Canada et 7 mois en Europe. J’étais très triste parce que je ne trouvais pas de réponse. Mon dernier arrêt a été Hawai. Face à une belle plage, j’ai pleuré. J’ai senti que je n’avais plus rien à apprendre de la culture occidentale et j’ai decidé de rentrer en Chine. Le 18 avril 1997, avec ma mère nous sommes allées voir une parente. Là accidentellement j’ai trouvé Zhuan Falun, et la réponse à mes attentes de toute une vie. Depuis, ma vie a changé. Avant j’étais très égoiste. Je ne m’intéressais qu’à mes rêves et à ma carrière et je ne pensais jamais aux autres. Je ne faisais confiance à personne. Je ne voulais pas être mère. Je disais “Pourquoi dois je amener une vie dans ce monde sans espoir et dénué de sens ? ». Depuis que je pratique le Falun Gong, je suis devenue mère, et je veux aider tous les enfants qui sont persécutés.

Li: Que cherchiez vous alors?

Dai: Pourquoi sommes nous ici – quel est le sens de la vie?

Li: Avez vous trouvé ce que vous cherchiez depuis que vous pratiquez le Falun Gong?

Dai: Oui, je l’ai trouvé

Li: Quel est le plus grand changement que vous avez connu de puis que vous cultivez le Falun Gong ?

Dai: Mon plus grand changement est que j’ai appris à penser d’abord aux autres. C’est extraordinaire. Si je m’étais enfermée dans une chambre après avoir appris que mon mari a été tué, j’aurais fait une dépression nerveuse. Je n’ose même pas penser ce qui serait advenu de ma fille. Elle aurait pu devenir renfermée, excentrique et anti-sociale. Mais regardez ma fille aujourd’hui, elle est plus grande que la plupart des enfants de quatre ans, elle aime danser et chanter et elle est heureuse. Elle ne ressemble pas du tout aux enfants élevés par une mère seule et dans des conditions difficiles. Cela démontre la beauté de Dafa. Dans chaque pays où nous allons nous habitons chez des pratiquants. En Europe, la plupart du temps nous restons chez des occidentaux. Nous avons toujours été accueillies les bras ouverts. Après la mort de mon mari, j’ai continué à suivre les enseignements de Falun Dafa. Un peu plus d’un an plus tard j’ai pu me relever graduellement de ma douleur et j’ai surmonté le chagrin qui m’avait envahi totalement. A cette époque si je n’avais pensé qu’à moi, ma vie aurait pris un autre chemin. Aujourd’hui je commence toujours par penser aux autres et j’ai l’impression que le chemin devant moi est grand ouvert. Beaucoup de gens ont dit que j’avais bien changée par rapport aux photos qu’ils avaient vues au début. Ils disent que j’ai rajeunie et que ma fille semble heureuse. Je suis reconnaissante aux enseignements du Falun Gong.

Li: Est-ce que votre enfant cultive aussi ?

Dai: Oui. Elle sait faire la méditation. Quand nous étions en Afrique du Sud, elle a même appris aux enfants à faire le 5ème exercice, la méditation. Elle était adorable.

Li: Ce ne doit pas être facile de voyager avec un enfant autour du monde. Comment faites vous ?

Dai: J’étais dans l’industrie hôtelière. J’ai rencontré beaucoup de gens et j’ai vécu dans des environnements différents. Je sens que le Falun Gong est vraiment une terre pure. C’est au delà des mots. Les Chinois disent qu’il faut « le moment propice, les conditions géographiques favorables et l’unité du peuple » pour arriver à une parfaite harmonie. Une seule de ces choses ne suffit pas, les trois sont nécessaires pour que les choses se passent en parfaite harmonie. Ma fille grandit dans un tel environnement. Elle parle couramment anglais, elle l’a appris avec des pratiquants occidentaux. J’ai eu la chance d’être dans un tel environnement et d’avoir pu pas à pas devenir ce que je suis aujourd’hui. J’espère que vous lirez Zhuan Falun dès que vous aurez l’occasion et que vous discuterez avec des pratiquants de Falun Gong. Vous verrez que ce sont des gens extraordinaires.

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