Note d’introduction: Le 15 juillet, une exposition artistique parrainée par l’Association de Falun Dafa de Washington DC, intitulée "Un Courage Inébranlable" a eu lieu dans la galerie d’exposition du Bâtiment du Bureau de Rayburn House à Washington DC. Les pratiquants ont créé toutes les œuvres exposées. Certains des artistes sont encore illégalement emprisonnés en Chine. Après cinq ans de sanglante répression, ces artistes espèrent exprimer leur joie de retourner à leur vraie nature par la pratique du Falun Gong, leur foi juste indestructible sous la torture cruelle et la répression, leur persistance à suivre Vérité-Compassion-Patience, et leur confiance que la " justice finira par vaincre le mal." Ils ont chacun leurs mérites. Ils ont essayé d’utiliser les méthodes traditionnelles pour accomplir leurs buts. Nous continuerons à présenter leurs œuvres , les idées derrière leurs œuvres et leurs processus de création.
Une partie du tableau“Les Immortels,” une peinture à l’huile par Mme Yao Chongqi |
Reporter: Zhu Qingming, reporter pour Pureinsight Net
Yao: Mme. Yao Chongqi, le peintre
Reporter: Mme. Yao, pouvez vous évoquer pour nous votre contexte professionnel ?
Yao: Mon amour pour la peinture s’est développé dans mon enfance. Ma propre mère était peintre. J’ai donc étudié l’art et travaillé dans ce domaine pendant plus de vingt ans.
Reporter: Vous êtes donc une artiste professionnelle ?
Yao: On peut dire ça. J’ai exercé un certain nombre de petits jobs en Chine et tous relevaient du domaine de l’art. C’est mon amour pour l’art qui m’a fait peindre toute ma vie.
Reporter: Quand avez vous entrepris pour la première fois votre ‘cultivation’ dans Falun Dafa?
Yao: Aux environs de 1996 ou 1997.
Reporter: Cela a-t-il eu une grande influence ou apporté de grands changements dans votre peinture ?
Yao: Un grand changement c’est que …bien que je ne me sois jamais trop souciée de renommée, j’avais un amour trop profond pour la peinture. Dans les années 60, durant un des nombreux mouvements politiques du Parti Communiste Chinois pour se débarrasser des « indésirables », j’ai été enlevée à mon travail et ma famille, et forcée à effectuer un travail difficile dans une soi-disant « Ecole Cadet ». La vie était alors très dure, et la seule manière dont j’ai pu m’en sortir c’est en peignant. Sans cela, j’aurais perdu le désir de vivre. Après que j’ai commencé à cultiver/pratiquer Falun Gong, j’ai réalisé que j’étais trop attachée à la peinture. J’ai donc décidé d’arrêter de peindre afin de me défaire de cet attachement. J’ai récemment réalisé que le travail artistique est aussi pour nous une méthode importante pour clarifier les faits à propos du Falun Gong, et j’ai repris de nouveau la peinture.
Reporter: C’est donc la première fois que vous avez retouché à vos pinceaux depuis que vous avez commence la ‘cultivation’ ?
Yao: C’est juste. C’est la première fois que je m’attaque à la peinture à l’huile. Avant cette exposition, durant les quelques dernières années, je n’avais fait que de simples dessins, des dessins animés ou des caricatures lorsque le besoin se faisait sentir. Les histoires de pratiquants qui ont été torturés à mort m’ont beaucoup choqué. Lorsque j’apprenais la conception graphique sur ordinateur, j’ai commencé à réunir leurs photos . Je pratique moi-même et je sais que tout ce que veulent des pratiquants c’est être de bonnes personnes. D’après les photos des pratiquants qui ont été persécutés à mort, nous pouvons voir que certains étaient très jeunes, le plus jeune n’ayant que huit mois, et des personnes âgées ont également été torturées à mort. Tous voulaient être de bonnes personnes ! Je sais que tous les pratiquants de Falun Gong étaient très sains auparavant et ils ont pourtant été torturés à mort d’une telle façon. Cela m’a profondément attristé. Je voulais trouver toutes leurs photos et les réunir et les mettre dans un endroit où les gens puissent les voir. Au début, je l’ai fait sur l’ordinateur ce qui a été relativement facile à faire. J’ai juste enlevé le contexte des photos individuelles et les placés sur une seule image. Toutes les personnes sur ces photos ont une fois été vivantes et allaient bien. C’étaient des personnes saines et aimables, et elles ont pourtant été torturées à mort par le dictateur chinois Jiang et ses complices. J’espère que ceux qui ont vu cette peinture à l’huile pourront dire à davantage de gens la vérité à propos du Falun Gong et œuvrer ensemble pour faire cesser cette persécution.
“Les Immortels” par Mme. Yao Chongqi (110in.x 42in), 2004 |
Reporter: Combien y-a-t-il de gens sur ce tableau ?
Yao: [Parmi ces pratiquants qui ont été torturés à mort], j’ai pu trouver les photos de 280 d’entre eux et ai mis tous leurs visages dans cette peinture. Certaines des photos ont tout juste la taille d’un ongle et sont floues. Leurs amis et leurs êtres chers ont beaucoup enduré pour franchir le blocage de l’information en Chine et publier leurs photos pour le monde extérieur. J’ai donc fait de mon mieux pour les peindre le plus proche possible de leurs photos et aussi soigneusement que je le pouvais. Tous ces gens ont eu des familles. Les parents de certains enfants sont morts, et les enfants de certains parents sont morts. Je tâche de les commémorer grâce à ma peinture. Mais je n’ai aucun moyen de peindre le visage de certaines des victimes. Par exemple, une femme enceinte a été persécutée à mort et comment dessiner le visage d’un enfant qui n’est pas né. Cet enfant était aussi une vie ! Lorsque j’ai commencé cette peinture, il n’y avait qu’un peu plus de 200 cas documentés de pratiquants ayant été torturés à mort. A présent le nombre s’est élevé à plus de 1000. De plus, nous n’avons aucun moyen d’estimer le nombre de pratiquants qui ont été persécutés à mort mais dont les morts n’ont pas encore été connus du monde extérieur. J’ai peint les visages de 280 pratiquants pour permettre à davantage de gens de voir ces bonnes personnes et d’aider à faire cesser cette persécution. Regardez comme ils étaient heureux ! Tous contribuaient positivement à la société. Lorsqu’il m’arrive de penser à ça, je ne peux pas retenir mes larmes … vous voyez, certains d’entre eux n’avaient que dix-sept ou dix-huit ans, mais ils ont été torturés à mort. Chacun d’entre eux a une histoire à raconter.
Vous pouvez imprimer et faire circuler tous les articles publiés sur Clearharmony et leur contenu, mais veuillez ne pas omettre d'en citer la source.
* * *
Vous pouvez imprimer et faire circuler tous les articles publiés sur Clearharmony et leur contenu, mais veuillez ne pas omettre d'en citer la source.