Mon nom est Renate Lilge-Stodieck. Je pratique le Falun Dafa depuis 1998. Aujourd’hui je ne veux pas parler d’une grande expérience, mais plutôt de plusieurs expériences et compréhensions qui sont liées l’une à l’autre. Un pratiquant chinois m’a demandé très gentiment “Tu es une vraie allemande, n’est-ce pas?” “Oui” je lui ai répondu, “c’est certain que je ne suis pas chinoise”. C’est seulement beaucoup plus tard que j’ai compris que signifie “être une vraie allemande”.
Dans l’année turbulente de 2002 avait lieu une visite d’état de la Chine, lors de laquelle le gouvernement allemand, nos autorités et notre police se sont laissés mettre sous pression à un tel point que de diverses méthodes illégales ont été utilisées par la police contre les pratiquants . Ceci c’est passé à Berlin, Potsdam, Dresden, et Goslar, sans que nous étions clairs à ce moment-là sur la procédure à suivre, si et comment nous devions réagir.
Ayant l’habitude de chercher l’erreur en nous-mêmes, nous avons, bien évidemment, trouvé des attitudes tels que la mentalité de compétition et de suivre le tas. Nous n’avons pas négligé le fait que nous avions eu des failles, mais nous ne pouvions pas voir non plus qu’une grande interférence lors de cette visite était sur le point d’avoir lieu et qui allait bouleverser tout ceux qui étaient impliqués – les autorités, la police, ainsi que moi-même.
Il était déjà clairement percevable à la surface que, lors de l’atterrissage du dirigeant chinois, le vent berlinois n’est pas seulement refroidi, mais est devenu vraiment glacial, un climat rarement vu à Berlin et qui est resté pendant plusieurs jours. Dans ces circonstances, nos veillées aux bougies et nos démonstrations paisibles devenaient plus difficiles, même si nous ne nous en soucions pas.
La confusion de la police lors de ses actions s’est intensifiée lorsqu’ils ont envahi les chambres de plusieurs pratiquants dans le fameux Hôtel Adlon et leur ont commandé de les quitter.
Quoique nous avions contactés quelques personnes des médias, nous n’avions pas assez d’expérience pour agir dans une telle situation et nous n’étions pas clairs [de ce qui devait être fait].
Plusieurs semaines plus tard nous étions toujours en train de rassembler les témoignages concernant les détails de ces événements. J’ai entendu que certains se sentaient responsables, d’autres pas, et tout était suspendu dans l’air. Moi, je ne me sentais pas responsable. Je n’étais pas impliquée directement dans aucun de ces incidents, non, mais dans mon cœur j’ai découvert une colère cachée à l’égard de toute la chose. Je jugeais et condamnais, j’évaluais et dévaluais la conduite de mes amis pratiquants. Puis j’ai de nouveau mis tout de côté. Mais chaque fois j’avais un mauvais sentiment à l’intérieur de moi-même quand je pensais à ces incidents. Visiblement, je ne voulais pas que l’Allemagne soit placée sous une telle mauvaise lumière. Quelque part, j’espérais que ce sentiment allait disparaître, et je ne comprenais pas que c’était un attachement .
Dans les semaines ou le mois qui suivirent, je me sentais toujours agacée quand je lisais des choses sur l’Allemagne sur les sites web, sur le fait que nous avions tout mal fait et que le résultat de nos hésitations pour faire des démarches juridiques étaient les problèmes rencontrés en Islande et les Pays baltiques ainsi qu’en Russie. Mais je pensais qu’il fallait continuer parce qu’on ne peut pas laisser des erreurs non corrigées.
Il y a eu beaucoup de discussions sur la question s’il était toujours possible de déposer plainte ou s’il était déjà trop tard pour cela.
Plusieurs mois s’étaient déjà écoulés quand nous avons découvert que deux pratiquants chinois à Berlin avaient utilisé ces incidents pour clarifier les faits aux avocats et examinaient à la fois la possibilité de déposer plainte contre les autorités impliquées. J’étais très choquée de découvrir mon attachement de croire que tout ça ne me concernait pas, et d’avoir eu l’idée que l’Allemagne pouvait s’en sortir comme ça, en couvrant le tout. Comment pouvais-je être tellement embrouillée ? En réalisant ceci, mon attitude et mes actions ont fait volte-face. J’ai participé à des visites aux avocats, et bientôt nous avons conçu une façon compatissante et serviable pour la partie coupable. Nous avons décidé d’écrire aux Ministères d’Affaires intérieures responsables, leur présenter les cas et leur demander un rendez-vous pour clarifier les faits.
Selon notre compréhension de la Loi nous devions les aider à comprendre la vérité. Ceci était plus important qu’une condamnation. Cette pensée nous guide jusqu’à ce jour, parce que toutes les procédures ne sont toujours pas terminées. Je ne vais pas toutes les décrire puisqu’elles peuvent être lues sur Minghui. C’était important pour nous de réellement faire ce que le Maître nous avait expliqué : là ou des difficultés surgissent, nous devons clarifier les faits en profondeur. Nous avons réussi à le faire avec plusieurs pratiquants en allant à Berlin afin de clarifier les faits au Ministre des Affaires intérieures et ses employés, qui étaient responsable pour les actions commises par la police. D’autres pratiquants se trouvaient en même temps dans le parking près du Sénat pour émettre la pensée droite. Au bout de quelques semaines d’examen nous avons reçu une lettre d’excuse pour les actions illégales de la police berlinoise en avril 2002 de la part de l’administration du Sénat.
Dans les autres cas il s’avérait nécessaire de soumettre une constitution en demeure auprès des cours administratives concernées. Toutes les opportunités étaient employées pour clarifier les faits en profondeur et en longeur. Nous étions pris de plus en plus au sérieux et on commençait à nous écouter plus. Nous étions capables de voir que non seulement les agents chinois nous avaient diffamés en prétendant que nous étions potentiellement violents mais aussi que l’administration allemande les avait crus après avoir vu des documents officiels. Pour cette raison la police avait augmenté les mesures de sécurité.
Dans ce procès, qui est toujours en cour, la police devait admettre jusqu’à présent que les pratiquants n’ont jamais été violents et que l’action de la police était partiellement illégale.
Finalement, il y a eu de longues réunions et discussions préparées avec des officiers haut placés de la police et le « bureau d’état contre la criminalité », où nous avons pu expliquer notre position en profondeur. Durant la visite plusieurs situations surprenantes ont surgi dû à la pression et aux mensonges de quelques membres de la délégation chinoise. La police continuait à nous parler et réagissait tout aussi prudemment que nous.
Récemment, il y a eu une nouvelle visite d’état à Berlin, lors de laquelle Bo Xilai se trouvait parmi les délégués. Là, les interférences commençaient par l’interdiction de nous asseoir en position du lotus, parce que c’était soi-disant une insulte à l’égard du visiteur d’état : nous avons réussi de changer les idées de la police sur ce point. Plus tard il devenait clair que quelques membres de la délégation chinoise avaient profités du manque de connaissance des Allemands sur les positions de méditation et leur avaient mentis.
Nous avons du descendre une banderole condamnant Bo Xilai parce que la traduction chinoise pouvait soi-disant être interprétée comme une insulte ; cette accusation était retirée quelques jours plus tard. A ce moment-là nous avions déjà tenté de contacter notre avocat mais il était injoignable. Des camionnettes de la police étaient garées devant nous pour nous mettre hors de la vue. Certains d’entre nous étaient agacés, d’autres ne voulaient pas réagir. Moi je préférais rester calme et d’émettre la pensée droite.
Un peu plus tard il y avait une autre tentative de la part de la délégation chinoise de descendre la banderole qui disait « JZM sur le banc des accusés » , prétendant que la version chinoise disait « Peine de mort pour JZM ». Il a fallu trois traducteurs pour convaincre la police et l’administration allemandes du fait que les délégués chinois leur mentaient. Finalement tout c’est arrangé pacifiquement.
Dans ces situations je n’étais pas toujours sûre comment il fallait réagir. Mais de notre compréhension de la Loi surgissait la conviction que nous devions organiser nos manifestations d’une façon droite : nous devions alors pas recourir à l’action légale.
En réalité les assistants de Bo Xilai se comportaient d’une manière si indigne, que la police a finalement compris qui nous étions ceux qu’elle fallait protéger contre la diffamation, en non pas les invités contre des pratiquants pacifiques. La perversité s’est écroulée devant nos yeux comme un tas de crasse, parce que nous ne l’avions pas nourrie et l’avons ignorée.
Déjà le jour après le départ de la délégation le bureau d’état sur la criminalité nous a contacté pour nous remercier d’avoir tenu compte de tous nos agréments. J’ai répondu que, de toute façon, nous n’avons jamais agi de manière illégale. Mais cette fois-ci j’avais encore mieux compris que nous avons plus pensé aux autres. Dans ce cas-ci l’autre était la police allemande à qui nous avions clarifié d’avance les faits de la situation en Chine, de nos motivations et de nos actions. Nous avons, de notre côté, évité toute surprise. La police avait deux jours pour nous observer de façon paisible. Les officiers nous ont assurés que tout le monde nous faisait confiance et que dans le futur toutes nos démonstrations lors des visites d’état seraient surveillées souplement. Ils nous ont aussi dit qu’ils avaient très bien vu, derrière les coulisses, qui de la délégation chinoise agissait contre le Falun Gong
Finalement, les chefs de la Deuxième Brigade de la police berlinoise nous ont téléphoné et nous ont demandé une visite du plus de pratiquants de Berlin possible pour venir parler du Falun Gong et de la persécution en Chine. C’est avec plaisir que nous avons donné suite à sa demande. Nous avons donné une démonstration des exercices, avons parlé pendant une heure sur le Falun Gong, et avons exposés les faits de la persécution et répondu à des questions pendant deux heures.
A la fin la police nous a remerciés et a dit qu’ils avaient vu et compris cette fois-ci, que nous étions vraiment paisibles du fond du cœur. Ceci était pour moi le plus beau résultat, parce qu’il les protége du poison et de la diffamation par leur propres observations et reconnaissances ; maintenant ils font face à un beau futur .
J’ai encore une observation dont je voudrais vous faire part. J’ai toujours expliqué à la fin des conversations avec le « bureau d’état contre la criminalité » ainsi que lors des discussions avec la police que nous étions venu pour leur aider. Oui, nous étions venus pour prévenir qu’ils ne soient utilisés inconsciemment pour aider à la persécution. Chaque fois une dimension profonde de silence se répandait lorsque je parlais. Je ne peux pas l’exprimer autrement. C’est comme si je touchais en eux une compréhension profonde, une connaissance différente de ce qui peut être dit. Cette dimension m’a aussi toujours touchée comme le son d’un lien profond entre nous.
Je remercie tous les amis pratiquants pour la coopération qui s’est sentie pendant tout le projet. Je remercie le Maître pour pouvoir sauvegarder la Loi et pouvoir sauver les êtres. Je vous remercie pour votre attention.
* * *
Vous pouvez imprimer et faire circuler tous les articles publiés sur Clearharmony et leur contenu, mais veuillez ne pas omettre d'en citer la source.