La tragédie derrière la conversation entre Xi et Poutine captée par un micro resté ouvert

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Des médecins transportent des organes frais destinés à la transplantation dans un hôpital de la province du Henan, en Chine, le 16 août 2012. (Crédit Photo : Capture d’écran via Sohu.com)



Une récente conversation entre le dirigeant Xi Jinping et le Président russe Vladimir Poutine captée par des micros restés ouverts a largement attiré l'attention.

Alors qu'il se rendait avec d'autres dirigeants à un défilé militaire à Pékin le 3 septembre, Xi a déclaré : "Dans le passé il était rare que quelqu'un ait plus de 70 ans , et aujourd'hui on dit qu'à 70 ans on est encore un enfant."

Poutine a répondu : "Avec le développement de la biotechnologie, des organes humains peuvent être transplantés en continu, et les gens peuvent vivre de plus en plus jeunes, et même atteindre l’immortalité."

Xi a poursuivi : « Selon les prédictions , on peut espérer durant ce siècle pouvoir vivre jusqu'à 150 [ans] ».

À première vue, ces échanges semblent porter sur les avancées médicales. Mais d'où viennent ces organes ? Depuis des décennies, il n'existe pratiquement aucun système de don d'organes en Chine. Pour des raisons culturelles, peu de Chinois donnent volontairement leurs organes à leur décès.

La vidéo en direct a été diffusée par CCTV. Alors que Xi reprenait son discours, la vidéo est passée à un plan large de la place Tian'anmen, puis le son a été coupé. Mais ces questions restent d'actualité.

Traitement spécial pour un groupe d'élite

Ce n'est pas la première fois que le public entend parler d'une espérance de vie de 150 ans. Une publicité de l'hôpital général de l'APL (également connu sous le nom d'hôpital militaire 301) parue en septembre 2019 mentionnait un « Projet Santé 981 » destiné aux hauts dirigeants du PCC. Lancé en 2005, ce projet visait à prolonger l'espérance de vie humaine à 150 ans. Affirmant que le système de santé de l'hôpital était le meilleur au monde, la publicité indiquait que l'espérance de vie moyenne des hauts fonctionnaires du PCC avait déjà atteint 88 ans en 2008. Après des progrès significatifs au cours des 60 dernières années, leur espérance de vie moyenne est désormais supérieure à celle des dirigeants occidentaux.

L'hôpital général de l'APL à Pékin est un important établissement médical qui dispense des soins aux hauts responsables du PCC. La publicité a été retirée après avoir suscité de vives discussions sur Internet. Le dialogue entre Xi et Poutine, en revanche, montre que le projet de santé et l'accès facile aux transplantations d'organes sont devenus la norme pour les hauts responsables.

Les hauts fonctionnaires du PCC sont connus pour bénéficier de privilèges particuliers, allant de la nourriture aux produits de première nécessité, en passant par les divertissements. Selon un dissident chinois, certains dirigeants du PCC maintiennent la vitalité de leurs organes grâce à des injections régulières de sérums administrés par de jeunes policiers. Jiang Mianheng, le fils aîné de l'ancien dirigeant du PCC Jiang Zemin, atteint d'un cancer, aurait subi trois transplantations rénales, des personnes ayant été tuées pour fournir les organes.

Chaîne d'approvisionnement en organes

Hu Ping, célèbre écrivain chinois a révélé un cas de prélèvement forcé d'organes qui a eu lieu en avril 1978. Alors que la vie d'un haut fonctionnaire était en danger en raison d'une insuffisance rénale, Zhong Haiyuan, une institutrice condamnée à mort pour avoir critiqué le président du PCC de l'époque, a été abattue et ses reins extraits par le personnel médical qui attendait.

Après que Jiang Zemin a lancé la persécution du Falun Gong en 1999, il a donné l'ordre de « ruiner la réputation [des pratiquants], de les ruiner financièrement et les éliminer physiquement ». Il a également approuvé le meurtre de pratiquants de Falun Gong pour leurs organes.

En mars 2006, deux témoins, Peter et Annie (pseudonyme), ont révélé l'existence d'un camp de concentration secret à Sujiatun, dans la ville de Shenyang, province du Liaoning. Sur les plus de 6 000 pratiquants de Falun Gong qui y étaient détenus, les trois quarts ont été tués pour leur cœur, reins, cornées et d'autres organes. Leurs corps ont ensuite été incinérés.

Un chirurgien militaire a confirmé le même mois que le camp de Sujiatun n'était que l'un des 36 camps de concentration de ce type en Chine. Plus de 14 000 pratiquants étaient détenus dans un camp près du district de Jiutai, à Changchun, dans la province du Jilin. Le plus grand camp, le 672-S, en détenait plus de 120 000. L'armée participait également à la chaîne d'approvisionnement en organes, et ce chirurgien a traité plus de 60 000 faux documents affirmant que les organes avaient été donnés volontairement.

S'appuyant sur ces informations et d'autres, le député canadien David Kilgour et l'avocat des droits de la personne David Matas ont publié un rapport en juillet 2006 dénonçant ce crime. Suite à des enquêtes complémentaires, le rapport « Organes d'État : Abus de transplantation en Chine » a été publié en 2012 et a apporté un nouvel éclairage sur ce crime sans précédent.

Zheng Zhi, ancien médecin interne au département d'urologie de l'hôpital général de l'armée de Shenyang, a témoigné que lui et trois autres chirurgiens militaires ont extrait un rein d'un soldat en 1994. Aucune anesthésie n'a été utilisée et le soldat n'avait que 17 ans.

Après que Jiang Zemin a commencé à persécuter le Falun Gong en 1999, l'armée a reçu l'ordre d'arrêter un grand nombre de pratiquants. Ces opérations ont eu lieu dans des bases militaires des provinces du Sichuan et du Hubei (notamment à Wuhan) et du nord-est de la Chine. Grâce à la mobilisation de trains spéciaux, un grand nombre de détenus ont pu être transférés du jour au lendemain lorsque les hôpitaux avaient besoin de nombreux organes.

Selon Zheng, la banque d'organes vivants en Chine a été créée à cette époque. Grâce aux profits lucratifs, ces opérations se sont étendues des hôpitaux militaires aux hôpitaux locaux. Les collectivités locales ont été chargées de créer des centres de transplantation d'organes spécialisés dans les reins, les foies et autres organes. Des établissements médicaux tels que l'hôpital de la police armée de Tianjin et l'hôpital aérospatial de Pékin ont également intégré la chaîne d'approvisionnement en organes vivants.

Prélèvement d'organes à l'échelle industrielle

Selon des témoins, après le prélèvement des organes des victimes, leurs corps étaient incinérés. Avec l'augmentation du nombre de victimes, de plus en plus de corps sont devenus disponibles, et ils ont également été utilisés ailleurs pour générer des profits supplémentaires.

Bo Xilai, ancien gouverneur de la province du Liaoning, et son épouse Gu Kailai ont non seulement participé aux prélèvements d'organes sur des pratiquants de Falun Gong, mais ont également fourni les corps à des usines de plastination de Dalian, qui ont ensuite servi à des expositions corporelles dans le monde entier. De plus, les cheveux des corps étaient transformés en perruques, et la peau et la graisse étaient vendues à diverses fins, a témoigné Peter.

Avec le développement de l'industrie illicite des transplantations d'organes, les enfants sont devenus de plus en plus la proie des prédateurs. Lors de l'inauguration du Centre pédiatrique de transplantation d'organes majeurs à l'hôpital pour enfants affilié à l'Université Fudan en mai 2024, plus de 100 pédiatres ont assisté à la conférence. De nombreux parents s'inquiétaient de la sécurité de leurs enfants.

Luo Shuaiyu, médecin interne au Second Hôpital de Xiangya, est décédé en mai 2024. Bien que les autorités se soient empressées de qualifier son décès de suicide, ses parents ont pu récupérer une grande quantité de données supprimées de son ordinateur. Outre 11 119 pages de documents, ces documents comprenaient également des enregistrements vocaux et montraient que le personnel du Second Hôpital de Xiangya était impliqué dans le trafic d'organes et d'autres crimes.

Dans les enregistrements publiés, le directeur de l'hôpital a demandé à Luo de trouver 12 enfants âgés de 3 à 9 ans comme sources d'organes. La tranche d'âge était ensuite divisée en 3-5 ans et 6-9 ans, avec trois garçons et trois filles dans chaque sous-groupe.

Hu Xinyu, un élève de 15 ans du lycée Zhiyuan, a disparu en octobre 2022. Bien que les autorités aient affirmé avoir retrouvé son corps 106 jours plus tard et aient qualifié sa mort de « suicide », les preuves ont montré qu'il s'agissait d'une autre victime de prélèvement d'organes.

Au début de la persécution du Falun Gong, un grand nombre de policiers se sont rendus à Pékin pour empêcher les pratiquants de faire appel. Certains d'entre eux ont été torturés à mort, d'autres ont subi des sévices psychiatriques et d'autres encore ont été emmenés dans des camps de concentration pour y être soumis à des prélèvements d'organes. Les responsables du PCC ont ensuite appliqué ces mêmes tactiques à d'autres groupes minoritaires.

Bien que le PCC ait tout mis en œuvre pour dissimuler ses crimes de prélèvements forcés d'organes, de nombreux éléments de preuve ont démontré l'horreur et l'ampleur de cette atrocité, qui perdure. Le China Tribunal indépendant de Londres a conclu en mars 2020 : « Dans la pratique de longue date de prélèvements forcés d'organes en RPC, ce sont bien les pratiquants de Falun Gong qui ont été utilisés comme source – probablement la principale – d'organes pour ces prélèvements forcés. »

En juin 2021, des experts des droits de l’homme de l’ONU ont déclaré être extrêmement alarmés par les informations faisant état de prélèvements d’organes présumés ciblant des minorités, notamment des pratiquants de Falun Gong, des Ouïghours, des Tibétains, des musulmans et des chrétiens, détenus en Chine.

Des efforts supplémentaires sont nécessaires pour mettre fin au crime de prélèvement forcé d'organes, notamment par l'adoption de lois dans d'autres pays pour empêcher leurs citoyens d'en devenir complices. Les auteurs de ces atrocités devront en fin de compte répondre de leurs actes, y compris les membres du PCC qui choisissent de rester au sein du parti, ainsi que les personnes en Chine et à l'étranger qui ont permis ou participé à cette industrie illicite.


Traduit de l'anglais :

https://en.minghui.org/html/articles/2025/9/17/229858.html

Article original en chinois

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