Fahui européen 2023 - Rien n'est vraiment insupportable ou impossible "

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Je suis une pratiquante autrichienne et j’ai obtenu le Fa en 2006. J'ai émigré en Pologne en 2012 et j’ai vécu avec mon mari à Varsovie jusqu'en juin 2022. Au cours des 16 dernières années, j'ai travaillé presque exclusivement pour les médias des pratiquants de Dafa. En juin 2022, j'ai quitté Varsovie et j'ai commencé à travailler comme serveuse dans un hôtel 5 étoiles à Zermatt, en Suisse.


De la poêle à frire à se forger dans les flammes

L’unique raison pour laquelle j'ai accepté ce poste à Zermatt était que je voulais vraiment travailler au service du petit-déjeuner. Je pensais que ce serait le service le plus facile. Comme je n'étais pas en très bonne forme physique, j'avais peur de devoir porter des assiettes lourdes 8 heures par jour, comme je l'avais fait dans les restaurants où j'avais travaillé auparavant. J'avais aussi imaginé avoir un planning avec des horaires de travail réguliers. Je pensais qu'après une journée de 8 ou 9 heures, il me resterait assez de temps à consacrer au travail de Dafa en ligne. Il s'est vite avéré que ce n'était qu'une illusion de courte durée.

Le service du petit-déjeuner était très exigeant. Tout était nouveau pour moi. J'ai dû apprendre beaucoup de choses et c'était très stressant. Néanmoins, j'ai réussi rapidement à suivre le rythme et à bien accomplir les tâches qui m'étaient confiées. Au début, j'avais encore des horaires de travail normaux - de 6h30 à 15h30 environ, avec une pause repas - mais cela a rapidement changé.

Très rapidement, je me suis trouvée affectée non seulement au service du petit-déjeuner aux heures les plus chargées, mais aussi à l'immense terrasse située devant l'hôtel. Mon tableau de service ne comprenait que des tâches partielles, où j'étais affectée tous les jours - 6 jours par semaine - de 8 heures à environ 13 heures, puis d'environ 16 heures jusqu'à 22 heures au moins, parfois au-delà.

Cela faisait dix ans que j'étais assise devant un ordinateur. Je pratiquais régulièrement les exercices, mais je n'avais pas beaucoup d'activité physique. J'étais épuisée par la charge de travail et la pression exercées par les médias et par les années passées devant l'ordinateur. Je n'étais pas du tout en forme physiquement. Et soudain, je devais servir des centaines de clients pendant plus de 10 heures, 6 jours par semaine. J'avais toujours l'impression de courir. De plus, les heures de service s’allongeaient parfois et je ne pouvais pas me coucher avant 1 heure du matin et le lendemain je reprenais le service à 08h00.

En outre, j'étais exposée aux caprices de mes supérieurs, qui étaient très exigeants à mon égard. J'étais dépassée par cette nouvelle situation. Je me disputais avec certains de mes collègues. Un superviseur m'a même renvoyé chez moi parce que j’avais osé rétorquer. J'étais mentalement et physiquement épuisée et je n'arrivais pas à croire que j'en étais arrivée là.

De la difficulté de la vie Varsovie j'étais passée à un environnement sans pitié dans les Alpes suisses. J’étais passée de la poêle à frire à me retrouver dans les flammes. Je décidai de faire mes valises et j'étais prête à quitter Zermatt. J'avais même trouvé un autre emploi. Pourtant, il n’était pas si facile pour moi de partir. Après tout, j'avais signé un contrat. J'étais assise sur ma valise, désespérée, quand soudain une petite voix intérieure m'a dit : "Tu es une pratiquante. Ce n'est pas un hasard si tu as atterri ici. Tout est arrangé. Abandonner si rapidement n’est pas une option. "D'accord, me suis-je. Et j'ai décidé de rester.

Dès lors j’utilisais chaque minute de libre - et je n'en avais pas beaucoup - pour apprendre le Fa et pratiquer les exercices. Je regardais en moi-même et ai compris que la cultivation n'allait pas devenir plus facile et que je devais réduire mon karma, quel que soit l'endroit où je me trouvais. Je réalisais que cet environnement assorti de la solitude parmi les gens ordinaires et de la forte pression de travail, allait devenir une énorme épreuve pour moi. Je pensais également aux liens prédestinés que je devais avoir avec les gens de l'hôtel. Je ressentais que les exigences devenaient élevées.

J’ai commencé à coopérer inconditionnellement sans plus rétorquer. De plus, je faisais mon travail consciencieusement en restant serviable et

Je commençais à recevoir des commentaires de plus en plus positifs. On disait par exemple, que j'avais un charisme particulier et qu'il était surprenant aussi de me voir faire le travail de nettoyage avec le sourire. Ils me disaient que j'étais différente des autres et pensaient que j'étais une jeune femme, alors que j'avais 43 ans. Soudainement, ils manifestaient le désir que je les suive partout et me demandèrent même si j'étais prête à partir avec eux.

J’étais surprise de voir à quel point la situation compliquée dans laquelle je m'étais récemment trouvée avait soudainement changé de manière positive.

Dans l'enseignement du Fa à la conférence de Fa dans la grande région de New York 2013, le Maître dit :

il y a une différence et c'est la plus importante, c'est que face aux conflits, face à n'importe quelle situation, vous pouvez chercher la cause en vous-même : est-ce que j'ai mal fait quelque chose ? Est-ce que c'est à cause de moi que cette affaire s'est compliquée? Voilà la seule différence flagrante d’avec les gens ordinaires. Bien sûr, cette différence peut aussi se manifester à travers vos conduites. Les gens ordinaires vont trouver que cette personne a une allure différente, que les disciples de Dafa sont très bienveillants, ils aiment être en contact avec les disciples de Dafa, c'est parce que vous êtes après tout un pratiquant, entouré d’un champ purement bienveillant qu’il n’y a pas chez les gens ordinaires. Ceci est différent, les gens peuvent aussi le sentir.

Les gens ressentaient donc le pouvoir de Dafa en moi ce qui m'a profondément touchée. Sans le Fa et le Maître miséricordieux, je n'aurais pas pu tenir un mois dans cet environnement difficile.

Aider à la logistique pour Shen Yun en Autriche et en Pologne

Outre les préparatifs que je pouvais faire en ligne depuis Zermatt, je devais être sur place pendant les représentations. Comme je ne pouvais prendre que très peu de congés en pleine haute saison, je devais tout planifier de manière très serrée. Mon patron m'avait accordé des jours de congé pour Shen Yun, mais avait supprimé tous mes autres jours de congé. Avant de me rendre aux représentations, j’ai travaillé non-stop pendant près d'un mois en ayant droit qu'à un jour de congé pour me rendre sur place, aux jours de représentation et à un jour après le spectacle pour rentrer chez moi. Je devais reprendre le travail dès le lendemain de mon arrivée.

Il faut savoir que Zermatt se situe dans une région très éloignée du sud-ouest de la Suisse et très proche de l'Italie et de la France. De plus, Zermatt est assez isolé dans les montagnes. Un voyage en train de Zermatt à Zurich dure un peu moins de 4 heures. Cela signifie que le voyage depuis Zermatt est en quelque sorte long et pénible car il faut souvent changer de train.

Je fus d'abord affectée aux représentations en Autriche. J'ai voyagé en train pendant 11 heures de Zermatt à Salzbourg en passant par Zurich, puis je suis retournée à Zermatt le lendemain de la dernière représentation. Un jour plus tard, je reprenais ma routine de travail.

Deux semaines plus tard, les représentations en Pologne commençaient déjà. En Pologne, Shen Yun se produisait dans deux villes, Bydgoszcz et Lublin. Les deux villes sont à environ 4 heures de route l'une de l'autre. Nous avions une journée de voyage entre les deux spectacles.

Les événements en Autriche et en Pologne étant si rapprochés, je savais que je n'aurais probablement pas un seul jour de congé entre les deux. Je me retrouvais donc dans une situation où je ne faisais que travailler. Avant l'Autriche, je n'avais pas eu un seul jour de libre en deux semaines. Et voilà que deux semaines plus tard, Shen Yun arrivait en Pologne.

Je travaillais de 10 à 12 heures à l'hôtel et, après le travail, je faisais les derniers préparatifs pour Shen Yun. Le temps était compté et les voyages aller et en Pologne longs. - De plus, mon passeport était presque périmé et je devais encore le renouveler pendant mon séjour en Pologne. - La pression était à son comble.

Le jour avant mon départ pour Varsovie, j'ai travaillé jusqu'à 1 heure du matin alors que mon train partait à 6 heures du matin. J'ai arrêté de penser : suis-je fatiguée ou non, est-ce ou non douloureux, puis-je supporter tout cela ou non ? Cela n'avait aucune d'importance, je restais concentrée sur ce qui était important et c'était Shen Yun.

J'ai pris le train pour Milan puis l'avion pour Varsovie. A mon arrivée à Varsovie, je suis allée à mon appartement, me suis assise sur le canapé en sachant que je n'aurais que peu de temps avant mon prochain voyage. J'étais fatiguée et j'ai pensé : "Ok, tu as 2 heures avant que ton train ne parte pour Bydgoszcz, alors que vas-tu faire ? Dormir, t'exercer, manger ou te doucher ?" J’optai pour cette dernière option puis j'ai préparé quelques affaires et pris le train pour un voyage de 4 heures et demie jusqu'à Bydgoszcz, où le travail d'installation m’attendait le lendemain matin. Pendant tout le voyage, je ne cessai de recevoir des appels téléphoniques, quelqu'un ayant toujours besoin de quelque chose de ma part – chose tout à fait normale à une date aussi proche des spectacles.

A mon arrivée à Bydgoszcz dans la nuit il ne me restait que très peu de temps pour me reposer. J'étais totalement épuisée. Mais en arrivant au théâtre le lendemain matin alors que je saluai les pratiquants, je me suis sentie remplie de joie et infiniment reconnaissante. J'étais au bord des larmes et j'ai remercié le maître. Les représentations à Bydgoszcz furent un succès total et la coopération entre les pratiquants avait été très bonne. J'avais le sentiment que nous remplissions notre mission. C'était formidable.

Après les représentations à Bydgoszcz, le voyage a continué le lendemain matin jusqu'à Lublin. J'ai pris le premier train pour Varsovie afin de renouveler rapidement mon passeport à l'ambassade d'Autriche. Une fois de plus, le temps était très serré. Le trajet jusqu'à Varsovie dure 4 heures et demie. Il y avait peu de battement pour arriver à temps à l'ambassade. C’est alors que le train s'est arrêté soudainement. Nous étions bloqués quelque part, au milieu de nulle part, dû à un problème technique. Il fallait annuler mon rendez-vous par e-mail car je ne pouvais plus me rendre à l'ambassade dans les heures d'ouverture.

Heureusement la dame de l'ambassade m'a répondu qu'elle m'attendrait. Je l'ai remerciée du fond du cœur. Pour moi, c'était le seul moyen de renouveler mon passeport avant de retourner en Suisse. Après plus d'une heure de retard, j’arrivai finalement à l'ambassade de Varsovie, pour découvrir que la machine à empreintes digitales ne fonctionnait pas. Au bout de trente de minutes, le personnel a finalement réussi à la remettre en marche, mais mon passeport ne serait pas prêt avant deux semaines. Or, j'avais besoin de ce nouveau passeport dans les deux jours pour pouvoir rentrer en Suisse. Il était possible d’obtenir un passeport d'urgence pour un supplément de 100 euros en espèces. Mais je n'avais plus d'argent liquide sur moi et les paiements par carte n'étaient pas possibles. De plus l'ambassade se trouvait dans une région où il n'y avait qu'un seul distributeur de billets et il ne fonctionnait pas.

J'étais fatiguée et déçue mais je devais continuer et me rendre à Lublin. J’essayais de garder un esprit confiant en pensant : "Ok, je voyagerai sans passeport". Même si je savais que j'aurai probablement besoin d'un passeport à l'enregistrement lors de mon retour en Suisse. Laissant tomber toutes les pensées humaines concernant mon entrée en Suisse sans passeport, je continuai jusqu'à Lublin pour voir Shen Yun.

Comme à Bydgoszcz, les spectacles à Lublin furent un succès total et la coopération entre nous tous fut aussi très bonne. Une fois les spectacles en Pologne terminés, je rentrais à Zermatt dès le lendemain et ceci sans passeport valide. Tout s'est déroulé sans problème.

Aider dans les coulisses en Israël

Alors que j’avais repris ma routine de travail à Zermatt, j'avais envie d’en faire plus pour Shen Yun. En consultant le site web de Shen Yun, j'ai vu que Shen Yun se produirait bientôt en Israël pendant une semaine. Dès lors ma pensée s'est concentrée sur comment je pourrai arriver à aider Shen Yun en Israël.

Je pris contact avec le coordinateur principal de Shen Yun en Israël pour lui demander s'il avait besoin de main- d'œuvre. Entre-temps, jai 'appris que d'autres pratiquants polonais s'envoleraient pour Israël afin de participer aux représentations en tant que machinistes.

Je voulais aussi aller en Israël, mais je savais que les représentations auraient lieu juste pendant la période de Pâques et que nous aurions beaucoup de touristes à l'hôtel. Je savais aussi que nous étions à cours de personnel à l'hôtel et que mon absence créerait un vide et une grande pression sur mes collègues. J’étais aussi consciente du fait que rien n’avait été convenu avec mon patron à ce sujet et que travailler une semaine pour Shen Yun pendant les vacances de Pâques était peu réaliste. Les chances de me rendre en Israël étaient donc faibles. De plus, je ne savais même pas si mon aide était nécessaire. D’autre part mon passeport valide était à Varsovie et les spectacles à Tel Aviv allaient débuter dans trois semaines.

Mon désir d’aider Shen Yun en Israël était très fort. Mais je n’avais pas de passeport, ni même d’engagement de la part du coordinateur en Israël et peu de chances d’obtenir un congé pour Pâques. Même si tout semblait désespéré j'ai commencé les préparatifs. J'ai demandé à mon mari à Varsovie de m’envoyer mon passeport par express à Zermatt, puis à mon patron si je pouvais obtenir un congé d’une semaine à Pâques pour aider Shen Yun en Israël. Il a répondu non comme je m’y attendais.

Je n'ai pas lâché et les jours qui suivirent j'ai réitéré ma demande à mon patron à plusieurs reprises. La réponse était toujours la même : "Non". Le temps était compté pour les spectacles, mon passeport n'était toujours pas arrivé et le coordinateur principal en Israël n'avait pas répondu à la question de savoir si l'on avait besoin de moi. J'ai fini par laisser tomber. Je pensais que vouloir aller en Israël était de l’entêtement désormais. J'ai décidé de suivre le cours naturel des choses en me concentrant sur mon travail à l'hôtel et en cessant d’importuner mon patron.

Quelques jours plus tard, mon patron est venu me trouver et m'a dit : "Eh bien, peut-être que ça va s'arranger avec Israël après tout". D’autre part, le coordinateur principal israélien m’avait contactée pour me dire de venir. On avait besoin de moi comme machiniste. J'ai pris cela comme une indication du maître et j'ai immédiatement réservé mon voyage en Israël, car les spectacles commençaient dans quelques jours déjà. A ce moment- là, je n'avais encore ni passeport ni promesse définitive de congé de la part de mon patron.

Tout était réservé. Je ne pouvais rien faire d'autre que de laisser tomber toutes les pensées humaines et mes inquiétudes sur la question de savoir si j'allais obtenir un congé ou si mon passeport allait arriver. Je me suis débarrassé de mon cœur agité en faisant FZN et en suivant le cours naturel des choses.

Finalement, mon patron a approuvé ma semaine de congé pour Shen Yun et mon passeport est arrivé à Zermatt exactement un jour avant le départ prévu. J'ai pris l'avion pour Israël et j'ai pu travailler comme machiniste pour Shen Yun pendant une semaine à l'Opéra de Tel Aviv. Le stress et les tensions des derniers mois avaient disparu, je me suis sentie bénie.


Merci Maître Vénérable!

Merci compagnons de cultivation.


(Soumis dans le cadre du Fahui européen 2023)

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