Créer l'harmonie - une partie de notre discipline quotidienne ?

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Lao Tze a dit ceci dans "Le Dao de la vie » :

"Plénitude de vertu, comme l’enfant nouveau-né
Les insectes venimeux ne le piquent pas ;
Les bêtes sauvages ne le griffent pas
Les oiseaux de proie ne l'enlèvent pas

Connaître l'harmonie est appelé constance ;
Connaître la constance c'est l'illumination ;

Une vitalité exubérante est de mauvais augure ;
Un penchant pour la véhémence c'est l"agressivité.


Il poursuit avec ces paraphrases :


"Le sage est immunisé contre le mal. Cela est dû à son caractère enfantin, c'est-à-dire qu’ en cette personne règne une harmonie parfaite. Aucune dissipation [esprit] n’a gaspillé ses capacités.
Il partage la constance de la Nature, et est par conséquent éveillé. Il n'est ni exubérant ni agressif. Ainsi peut-être le souverain.


S'il persiste dans le Dao, il ne verra pas sa force ou sa vertu diminuer. S'il s'écarte du Dao, il est voué à l'échec.


J’ai lu ces adages pour la première fois pendant ma dernière année de lycée. C'était une lecture obligatoire pour un cours de philosophie en Allemagne. À l'époque, les mots n'avaient pas beaucoup de sens pour moi, si ce n'est une touche plus ou moins exotique, car il s'agissait de bribes de sagesse orientale, datant de plusieurs siècles. Puis, en 1957, j'ai acheté un exemplaire du livre en anglais, ici en Amérique, car j'avais perdu mon propre exemplaire allemand. Je ne savais pas encore à l'époque qu'une sagesse beaucoup plus grande et qu'un enseignement beaucoup plus profond allaient me parvenir, mais ce ne fut que bien plus tard.


Pendant les années qui ont suivi, je n'ai pas beaucoup repensé à cette ancienne sagesse. Il y a environ sept ans, j'ai commencé à pratiquer assidument le Falun Dafa. Je me suis soudainement souvenu de ce texte que j'avais lu il y a si longtemps, car plusieurs choses que j'ai apprises depuis en lisant le Zhuan Falun, l'œuvre majeure de Li Hongzhi, ont touché une corde sensible. Un passage de la Loi de Maître Li a notamment été un guide pour moi tout au long de mes efforts de cultivation:


    « Vous devez traiter tous les ennuis que vous rencontrez comme le xiulian, parce que c'est sûr qu’ils sont le xiulian. »(« Enseignement du Fa à la conférence de Fa en Suisse »)


Une grande partie de la sagesse de Maître Li, transmise dans le Zhuan Falun, ainsi que dans ses poèmes et ses conférences données à travers le monde, m'a donné un aperçu bien plus clair et approfondi des fragilités de l'esprit humain, de la façon dont il peut être corrigé et éventuellement ne devenir qu'un avec une entité plus grande. Depuis que je pratique le Falun Dafa, j'ai découvert une plus grande sagesse dans "Vérité, Bonté et Tolérance", ainsi que toute la profondeur que renferment ces "simples" mots, ce qui m'a permis de comprendre bien plus que ce que les mots de Lao Tze n'auraient jamais pu m'apprendre. Cette semaine, j'ai pris conscience de l’interconnexion entre tous les êtres et du fait que l'on ne peut permettre aux choses mauvaises de proliférer.


Comment fais-je pour "être immunisé contre le mal", comme le dit Lao Tze, en appliquant les principes contenus dans le Zhuan Falun ? Je m’immunise contre ce mal. Cela commence par de petites choses, comme ne plus regarder de photos d'art dénaturé, renoncer à la musique moderne et privilégier les œuvres des compositeurs classiques ; éviter toute sorte de programmes télévisés à caractère sexuel ou ouvertement violents, préférer les beaux spectacles de la nature ou les films classiques à caractère éthique ainsi que les grands classiques de la littérature ; se tenir à l'écart des gens qui cherchent à amasser des "choses" au lieu d’ accumuler des valeurs. C'est parfois une existence solitaire.


Franchement, il m'arrive souvent de ne même pas lire de journaux, car les médias courants empestent ce que j'appelle "les tripes et le sang", c'est-à-dire des nouvelles qui heurtent l'estomac, sensationnalisant l'inceste par-ci, le viol d'enfant par-là, le brouhaha politique à la page suivante, avec quelques meurtres pour faire bonne mesure, agrémentés de violence domestique. Pourquoi fourrer ces choses bonnes à rien dans mon cerveau et polluer mes pensées ?


M'entraîner à abandonner d'anciennes habitudes, d'anciennes notions et d'anciennes conceptions est parfois couronné de succès et d'autres fois représente une véritable épreuve. Au début de chaque semaine, je note sur une feuille de papier trois choses que je veux abandonner pour cette semaine. La semaine dernière, ma liste consistait à renoncer à toute pensée à caractère négatif pendant une semaine, à ne pas manger devant l'ordinateur et à ne manger aucune sucrerie. Cela semble facile et presque enfantin. D'un autre côté, comme je vis toujours dans ce monde, je trouve particulièrement difficile de NE PAS avoir une pensée négative ici et là.


Au lieu de penser, "quelle idée stupide", ou "cette tenue lui va très mal", ou tout autre commentaire de ce genre, je me dis "hm... il/elle a dit quelque chose", sans jugement, et je laisse tomber. C'était assez difficile à faire pendant toute une semaine, mais c'est devenu plus facile vers la fin. La prochaine fois que j'essaierai de me débarrasser d'une habitude peu productive, le fait d'utiliser toute l’auto-discipline dont je suis capable me facilitera peut-être la tâche.


J'apprécie "la constance de la nature", comme dirait le sage, où tout a un rythme, un équilibre, comme le flux et le reflux des vagues, le lever et le coucher du soleil, la nuit et le jour, les saisons et tout ce qu'elles apportent avec elles, jusqu'à la décomposition des fleurs de cette année dans les parterres. Celles-ci font "des couches pour les arbres d'une autre année". Même un orage occasionnel a sa place. Le bruit intrusif est dur pour mes oreilles, mais les ions qu'il dégage donnent à l'air une odeur si rafraîchissante - un parfum qui n'est pas sans rappeler celui du linge séché dehors par une journée de printemps ensoleillée et fouettée par la brise.


Me tenir à l'écart d'autant d'interférences et d’influences ordinaires que possible est la lanterne qui éclaire le chemin de ma cultivation. Je fais ce choix délibéré, pour continuer sur le chemin, soutenu par les encouragements du Maître et son immense compassion. Certains diront que l'on ne peut éviter de faire face à des situations compliquées dans ce « monde de souffrance". C'est vrai, mais ce sont mes réactions et mes attitudes face à ces situations qui font ou ne font pas ma progression sur ce chemin semé d'embûches. Personne ne peut me "forcer" à faire quoi que ce soit si je ne veux pas les faire ! Personne ne peut me faire abandonner ou devenir hypocrite ; c'est moi qui devrais donner mon consentement pour que cela se produise. Personne ne peut me briser - mais je dois pouvoir faire preuve de souplesse dans la limite du raisonnable, et si d'autres (forces anciennes, mauvaises influences, autres pratiquants, démons détraqués, mains noires ou peu importe comment je veux les appeler) essaient de me pousser à bout, je dois avoir le courage de dire " Arrêtez-tout de suite, pas question d'aller plus loin ! Je suis un pratiquant de Dafa et je ne vous laisserai pas me manipuler de la sorte ! De temps en temps, j'ai un besoin urgent de faire appel au fashen du Maître pour me maintenir dans le droit chemin - les innombrables tentations du monde ne disparaîtront pas d’elles-mêmes.


Il est difficile de persévérer, mais le résultat final, d'avoir trouvé un sens et un but dans Dafa, vaut vraiment toutes les peines. Les nombreux écrits et enseignements de Maître Li, qui nous ont été si généreusement transmis, ne peuvent que nous conduire sur le droit chemin pour retourner à la maison.


Version anglaise
https://www.pureinsight.org/node/2294


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