Le 30 août 2021, cinq habitants du district de Qingyuan, province du Liaoning, ont été condamnés à des peines de prison allant de six à neuf mois pour leur croyance en Falun Gong, une pratique du corps et de l'esprit réprimée par le Parti communiste chinois depuis juillet 1999.
Le 10 mars 2021, quatre des pratiquants, Mmes Shi Hongxiang, Zhu Qinghua, Lin Guilan et Yang Xiaozhi, se sont rendues dans le canton voisin de Kaiyuan, agglomération de Tieling (à environ 130 Km de Qingyuan) pour distribuer des informations, mais ont été arrêtées par la police locale.
Le lendemain après-midi, les pratiquantes ont été condamnées à 15 jours de détention administrative. Le 15 mars, Mme Yang a commencé à souffrir d’hypertension artérielle et, après avoir payé 5 000 yuans, elle a été libérée sous caution.
Le 24 mars, les trois autres pratiquantes ont été transférées dans le centre de détention de la ville de Diaobingshan à environ 65 Km du canton de Kaiyuan.
Le cinquième pratiquant, M. Yang Bailiang, 62 ans, a été arrêté en avril. Son arrestation a été approuvée le 28 avril.
La police a combiné les cas des cinq pratiquants en un seul et l’a soumis au parquet du canton de Changtu dans l’agglomération de Tieling, qui les a inculpés le 1er juillet.
Le 3 août, les pratiquants ont été jugés par le tribunal du canton de Changtu. Ils ont tous plaidé non coupables. Les avocats de Mme Li et de Mme Shi ont plaidé non coupables en leur nom. L’avocat de Mme Zhu a subi des pressions de la part du tribunal pour qu’il plaide coupable pour elle. On ignore si M. Yang ou Mme Yang ont bénéficié d'une représentation juridique.
Procédure judiciaire
Au cours de l’audience, Mme Lin a soutenu que c’était son droit, garanti par la Constitution, de pratiquer sa croyance et qu’elle n’avait fait de mal à personne en distribuant des documents à propos du Falun Gong. Elle espérait plutôt que davantage de personnes puissent apprendre les faits sur le Falun Gong et en bénéficier.
Le procureur l’a accusée d’être une récidiviste, car, en 2003 elle avait été condamnée à une peine de camp de travail pour ses convictions. Son avocat l’a réfuté en déclarant que le système de travail forcé avait été révoqué en Chine et ne devrait pas être utilisé contre sa cliente.
L’avocat a ajouté que la police n’avait pas authentifié les preuves de l’accusation utilisées contre Mme Lin, parmi lesquelles les 74 dépliants qui lui avaient été confisqués et les 44 brochures que la police avait rassemblées en différents endroits et qu’elle aurait distribuées. Aucun témoin n’ayant comparu au tribunal dans le cadre d'un contre-interrogatoire, de tels documents ne pouvaient être considérés comme des preuves valides, ne laissant que la version unilatérale de la police.
L’avocat de Mme Shi a déclaré qu’il était illégal pour le Comité des affaires politiques et juridiques, agence extra-judiciaire chargée de superviser la persécution du Falun Gong, de poursuivre cette affaire. La police n’a pas non plus fourni de base légale en accusant les pratiquants de « attenter au maintien de l’ordre au moyen d’une organisation sectaire », alors qu’ils distribuaient documents ne concernant que les bienfaits du Falun Gong pour la santé et dénonçant la persécution.
Lors de sa défense personnelle, Mme Zhu a affirmé qu’elle traitait tout le monde dans sa cellule du centre de détention avec compassion, aidant de ce fait, à résoudre de nombreux conflits entre eux. Elle a déclaré que Falun Gong lui avait donné la force de continuer lorsque son fils unique est décédé en 2018. Elle a exigé son acquittement afin de pouvoir retrouver son mari, lourdement impacté par son arrestation et sa détention.
M. Yang a ajouté que des agents du bureau de la sécurité intérieure du district de Kaiyuan étaient entrés par effraction à son domicile alors que personne n’était là et avaient saccagé l'endroit Les policiers l’ont également battu, insulté et choqué avec des matraques électriques lors de l’interrogatoire, lui causant de graves blessures corporelles. Lorsqu’il a souligné qu’il était illégal qu'il soit battu, un agent lui a dit : « Nous sommes ici pour vous battre. » Il a dit qu’il avait signalé la situation au procureur, mais ce dernier n’a jamais répondu.
Un mois après l’audience, le juge a annoncé les verdicts : Mme Yang a été condamnée à six mois. Mme Zhu, Mme Shi et M. Yang ont chacun été condamnés à huit mois, et Mme Lin a écopé de neuf mois.
Voir également
Quatre habitantes du Liaoning poursuivies en justice pour avoir distribué des informations sur leur croyance
Soumis à copyright
Version chinoise :
传播真相被绑架 辽宁清原县三位法轮功学员被刑拘 【明慧网】
Version anglaise :
Four Liaoning Residents Face Prosecution for Distributing Information about Their Faith
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