Début août 2020, M. Zhang Chongyue a commencé à éprouvé des difficultés à respirer. Lorsqu’il est décédé chez lui, le 7 août 2020, la tête, les oreilles et les lèvres de cet homme de 48 ans étaient bleues. Sa main gauche était extrêmement pâle et froide.
La mort de M. Zhang est survenue trois ans après sa libération de neuf ans et demi d’emprisonnement pour sa pratique du Falun Gong, discipline spirituelle persécutée par le régime communiste chinois depuis 1999.
Monsieur Zhang, habitant du canton de Suizhong, agglomération de Huludao, dans la province du Liaoning, a été constamment torturé et s'est vu refuser les visites familiales durant la majeure partie de sa peine. En raison de son comportement anormal après sa libération, sa famille soupçonnait l’administration forcée de drogues toxiques en prison.
Il laisse derrière lui sa mère de 83 ans, son épouse et deux filles âgées de 15 et 19 ans.
Condamné à la prison
Monsieur Zhang a été arrêté une première fois en juin 2000 et détenu durant 15 jours. La police l’a accusé de « perturber l’ordre social », un prétexte couramment utilisé pour arrêter les pratiquants du Falun Gong.
M. Zhang a de nouveau été arrêté tôt le matin du 25 février 2008. La police s’est introduite par effraction chez lui alors qu’il dormait encore. Ils ont saccagé son domicile et confisqué nombre de ses objets personnels liés au Falun Gong.
Son arrestation s’inscrivait dans le cadre d'une vaste opération de ratissage ordonnée par le ministère de la sécurité publique et le département de la sécurité publique du Liaoning. Au total, 86 pratiquants ont été arrêtés le même jour dans le Liaoning, dont 11 à Suizhong.
M. Zhang a rapidement été placé en détention criminelle. Le 18 mars, le parquet du canton de Suizhong a approuvé son arrestation et l’a inculpé le 10 avril. Le 14 mai, le tribunal du canton de Suizhong l’a condamné en secret à dix ans de prison. Il a été accusé d'"atteinte à l'ordre public à travers une organisation sectaire", prétexte habituel utilisé pour cibler et emprisonner les pratiquants du Falun Gong.
Le verdict mentionnait que M. Zhang avait reçu une lourde peine parce qu’il avait beaucoup de matériel d’information sur le Falun Gong à son domicile, il avait reçu un lot important d'antennes paraboliques autour du Nouvel An chinois en 2017, et en avait installé une pour qu’un résident local puisse recevoir des programmes de médias à l’étranger.
Maltraité en prison
Entre 2008 et 2012, M. Zhang a été détenu dans la prison de Panjin. Durant cette période, il a développé de l’ hypertension artérielle, a été attaché sur un lit et gavé de drogues inconnues.
Lorsque, le 12 juin 2010, son épouse a été autorisée à lui rendre visite, M. Zhang était émacié et extrêmement faible. Il avait du mal à marcher et à parler, et se sentait constamment étourdi. Il a perdu l’appétit et ne pouvait plus prendre suffisamment de nourriture. Inquiet pour sa santé, son épouse a demandé une libération conditionnelle médicale, qui a été rejetée par les autorités sous prétexte qu’il n’avait pas renoncé à sa croyance.
Le 29 juillet 2011, la famille de M. Zhang est allée à la prison pour lui rendre à nouveau visite, mais a été bloquée à l’extérieur. Les autorités carcérales ont affirmé que les membres de la famille n’avaient pas fourni de preuves montrant qu’ils ne pratiquaient pas eux-mêmes le Falun Gong.
En 2012, M. Zhang a été transféré à la prison n°1 de Shenyang. Là, il a été détenu dans une cellule d'isolement sombre et on lui a ordonné de s'asseoir sur un petit tabouret toute la journée. Sa tension artérielle était toujours élevée et il a également développé des problèmes cardiaques. À la suite d'un isolement de longue durée, il a commencé à éprouver des pertes de parole et de mémoire.
Selon un autre pratiquant détenu dans la prison à peu près au même moment, M. Zhang éprouvait souvent une sensation d’étouffement et avait de la difficulté à respirer, les mêmes symptômes qu’il a éprouvés avant de décéder.
La prison n°1 de Shenyang n'a jamais approuvé la demande de la famille de M. Zhang de lui rendre visite. Un gardien a dit à sa famille : "Nous ne vous laisserons pas le voir, qu'il abandonne le Falun Gong ou non."
La seule fois où les autorités de la prison ont proposé de laisser la femme de M. Zhang lui rendre visite, c’était pour qu’elle essaie de le persuader de renoncer au Falun Gong – ce qu’elle a refusé.
État anormal suite à sa libération
Après la libération de M. Zhang le 24 août 2017, six mois avant sa date prévue, ce dernier était mentalement très instable et perdait souvent son sang-froid pour des choses mineures. Il semblait suivre un horaire strict pour faire des choses et était irrité s’il ne pouvait pas faire les choses comme il le voulait.
Incapable de se contrôler, il frappait parfois ses filles. Ses filles, qui avaient une relation étroite avec lui, étaient intriguées par les changements qui s'opéraient en lui - comment leur père, qui était si gentil et paisible, avait-il pu devenir comme ça ?
Comme la femme de M. Zhang luttait pour joindre les deux bouts pendant les dix années où il a été emprisonné et que la famille était lourdement endettée, il est parti dans une grande ville du sud pour chercher un emploi afin de subvenir aux besoins de la famille. Mais comme il était encore très faible et incapable d'accepter des emplois demandant un travail intensif, il est rentré chez lui vers septembre 2019.
À partir de la mi-juillet 2020, M. Zhang a commencé à éprouver une raideur de la langue. Au début du mois d’août, il a perdu son sang-froid et s’est disputé avec son voisin. Puis il a commencé à respirer difficilement et est décédé deux jours plus tard.
Voir également
Un homme du Liaoning meurt à 48 ans, trois ans après avoir purgé dix ans de prison pour la pratique du Falun Gong
Version chinoise disponible à : http://www.minghui.org/mh/articles/2020/9/7/辽宁葫芦岛市兴城市张崇跃生前遭受的迫害-411471.html
Traduit de l'anglais :
https://en.minghui.org/html/articles/2020/9/24/186919.html
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