Il n'y a pas de " neutralité " entre le bien et le mal

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Dans son célèbre poème le pasteur Martin Niemöller énonce :

" Quand les nazis sont venus chercher les communistes,
je n’ai rien dit,
je n’étais pas communiste.

Quand ils ont enfermé les sociaux-démocrates,
je n’ai rien dit,
je n’étais pas social-démocrate.

Quand ils sont venus chercher les syndicalistes,
je n’ai rien dit,
je n’étais pas syndicaliste.

Quand ils sont venus me chercher,
il ne restait plus personne
pour protester. "


C'est un rappel que l’on doit défendre la justice et qu'il n'y a pas de "neutralité" entre le bien et le mal.


"Le prix de la neutralité"
Il y a trois cent soixante ans en Chine, Kangxi, le plus grand empereur de la dynastie Qing, accéda au trône à l'âge de six ans, après la mort de son père.


En raison de son jeune âge, son gouvernement était administré par quatre conseillers du règne précédent : Sonin, Suksaha, Ebilun et Oboi. Après la mort de Sonin, Oboi a mis à mort Suksaha pour un crime présumé, laissant l'empereur avec seulement deux conseillers. Oboi a placé les siens à des postes importants et réduit au silence quiconque tentait de s'opposer à lui. Ebilun, cependant, a fermé les yeux sur le comportement d'Oboi.


Lorsque l'empereur Kangxi a commencé à s'occuper des affaires de l'État à l'âge de 13 ans, il a accordé divers titres à Ebilun, lui donnant plus de statut que n’en avait Oboi dans un effort de compenser le pouvoir d'Oboi. Mais Ebilun a toujours essayé d'être neutre entre l'empereur et Oboi. Il n'a jamais réprimandé Oboi devant l'empereur, ni essayé d'arrêter Oboi. Parfois, il est même allé dans le sens d’Oboi.


Finalement, l'empereur de 15 ans a arrêté Oboi lors d'un coup d'État. Il a également arrêté Ebilun.


Kangxi estimait qu'Ebilun avait empiré les choses en gardant le silence quand il savait qu'Oboi avait tué de nombreux ministres et essayé d'exercer son pouvoir sur l'empereur. Ebilun est mort un an plus tard.


La morale de l'histoire est que rester neutre ou indifférent ne protège pas nécessairement une personne.


Pendant la Seconde Guerre mondiale, des pays comme le Luxembourg, la Belgique et les Pays-Bas ont tous déclaré la neutralité, mais l'armée allemande les a néanmoins envahis; de même, la neutralité initiale des États-Unis n'a pas empêché le Japon d'attaquer Pearl Harbor.


Le 28 octobre 2018, un bus a plongé dans le fleuve Yangzi dans la ville de Chongqing en Chine. Quinze personnes, dont le conducteur et les passagers, ont trouvé la mort dans l'accident. La cause de l'accident est qu'une passagère a manqué son arrêt et a demandé au conducteur d'arrêter le bus pour la laisser descendre. Le conducteur a refusé parce qu'il n'y avait pas d'arrêt immédiat du bus. Une vive dispute a conduit à une altercation physique ; le conducteur a perdu le contrôle et le bus est tombé dans la rivière.


L'enquête a cependant montré que pendant le conflit de cinq minutes entre le passager et le conducteur, personne d'autre dans le bus n'a tenté d'intervenir. Ils ont observé les actes destructeurs en silence et ont permis à la tragédie de se produire.


"Banalité du mal"
La célèbre penseuse politique Hannah Arendt a inventé l'expression "banalité du mal" pour décrire comment Adolf Eichmann, un fonctionnaire clé du parti nazi, s'est acquitté de ses tâches technocratiques sans remettre en question leur but. Eichmann a été l'un des principaux organisateurs de l'Holocauste. Il était chargé de faciliter et de gérer la logistique de la déportation massive des Juifs vers les camps d'extermination pendant la Seconde Guerre mondiale.


Lors de son procès à Jérusalem en 1961, Eichmann a affirmé à plusieurs reprises qu'il n'avait d'autre choix que de suivre les ordres et que les décisions n'avaient pas été prises par lui, mais par ses supérieurs. Cependant, il a été malgré tout reconnu coupable de crimes de guerre et exécuté par pendaison.


Arendt a observé le procès et a souligné la banalité de l’apparence et de la disposition d’Eichman. Elle a donc suggéré que le mal peut être des actes extraordinaires commis par des personnes par ailleurs sans rien de remarquable. Quand les gens obéissent simplement ou maintiennent la "neutralité" sous un régime totalitaire sans réfléchir, ils deviennent une partie du système, ils acceptent les comportements immoraux du système, et ils deviennent la banalité du mal, tout comme Eichmann. Même lorsque leur conscience est dérangée par le système, ils s'appuient sur la reconnaissance et la doctrine du système pour se défendre, écartant ainsi toute culpabilité personnelle.


Malheureusement, après 70 ans de régime communiste en Chine, la culture traditionnelle chinoise et les croyances éthiques ont été remplacées par l'athéisme et les doctrines de lutte des classes, de violence et de tromperie du Parti communiste. Par souci de protection, de nombreuses personnes dans la Chine d'aujourd'hui choisissent de se taire lorsqu'il s'agit de la souffrance des autres. Certains sont même devenus la banalité du mal, comme l’a été Eichmann.


Prélèvement forcé d'organes et virus du PCC
En juillet 2006, David Kilgour, ancien secrétaire d'État canadien pour l'Asie-Pacifique, et David Matas, avocat canadien des droits de l'homme, ont publié un rapport d'enquête qui concluait : “... le gouvernement chinois et ses agences dans de nombreuses régions du pays , en particulier les hôpitaux mais aussi les centres de détention et les "tribunaux populaires", depuis 1999, ont mis à mort un nombre important mais inconnu de prisonniers d'opinion du Falun Gong. Leurs organes vitaux, y compris cœurs, reins, foies et cornées, ont été pratiquement simultanément saisis pour être vendus à des prix élevés, parfois à des étrangers, qui doivent normalement faire face à de longues attentes pour des dons volontaires de ces organes dans leurs pays d'origine. ”


Le rapport se réfère au crime commis par le régime chinois comme à "une forme de mal encore jamais vu sur cette planète ".


Il a également indiqué que des patients de près de 20 pays et régions se rendaient en Chine pour des transplantations d'organes en raison du court délai d'attente (d'une semaine à trois mois). Pourtant, de nombreux dirigeants mondiaux et organisations médiatiques, en raison du poids politique et économique du Parti communiste chinois, ont gardé le silence. "Pour beaucoup trop de gens dans le monde, c'était tout simplement politiquement et économiquement commode d'y aller", a déclaré David Matas dans un entretien avec Minghui.org


Cependant, lorsque les gens deviennent indifférents aux comportements immoraux ou destructeurs sous le semblant de la "neutralité", il en résulte que personne n'est en sécurité. Matas estime que la pandémie actuelle est la conséquence d’avoir fermé les yeux sur les violations des droits humains en Chine.


Il a dit : "Si le reste du monde avait été plus agressif en combattant toutes ces fausses déclarations, dissimulations, dénégations et récits contrefactuels face aux abus de transplantation d'organes; si le système mondial avait insisté sur la transparence et la responsabilité dans la lutte contre les abus en matière de transplantation d'organes ; et si la Chine avait fait face à une pression mondiale pour la transparence et la responsabilité de son système de santé s’agissant des abus en matière de transplantation d'organes, nous n'aurions pas ce coronavirus aujourd'hui. Et nous subissons aujourd'hui les conséquences d'avoir fermé les yeux sur l'abus des transplantations d'organes".


Un appel au réveil
Que peut-on faire pour éviter une telle tragédie ? Nous devons défendre la justice et choisir de ne pas rester neutres entre le bien et le mal.


Le résident de Wuhan, Tu Long, a déclaré dans une interview à Voice of America que la pandémie de coronavirus avait changé son désir d'être un citoyen obéissant. "Si ce n'était pas parce que certains amis d'outre-mer m'ont dit la vérité [sur la pandémie], je serais peut-être mort maintenant", a-t-il déclaré.


Réfléchissant sur lui-même pendant le verrouillage de Wuhan, il a dit :

"Quand ils ont expulsé les travailleurs migrants à Pékin, je me suis dit: " J'ai travaillé très dur, je ne suis pas un migrant, je ne serai pas expulsé. "

"Quand ils ont construit les camps de concentration au Xinjiang [pour les Ouïghours musulmans], je me suis dit: " Je ne suis pas une minorité ethnique, je n'ai aucune croyance religieuse, je n'aurai pas de problèmes. "

"J’éprouve de l’empathie pour la souffrance des habitants de Hong Kong, mais j'ai pensé : " Je ne sortirai pas pour protester [pour la démocratie] - cela n'a rien à voir avec moi. "

"Cette fois, ça a frappé ma ville natale. Beaucoup de gens que je connais sont tombés malades et certains sont morts- je ne peux plus le supporter. "


Souvent, les gens ne se réveillent que lorsque leur propre vie est en danger imminent, et la pandémie actuelle semble en effet en avoir réveillé beaucoup qui ont commencé à voir le PCC pour ce qu'il est vraiment. Entre le bien et le mal, il n'y a pas de "neutralité".


Version anglaise :
There is No “Neutrality” Between Good And Evil
Version chinoise :
大是大非面前-孰可中立

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