À travers notre association culturelle, nous avons organisé, à La Réunion, 3 projections du film documentaire Lettre de Masanjia au cinéma autour de la date du 10 décembre dans le cadre de la Journée Internationale des Droits de l’Homme.
Une pratiquante de la Réunion et moi-même nous sommes coordonnés pour organiser et promouvoir ces séances au cinéma. Nous nous sommes coordonnés également avec un pratiquant en métropole qui avait déjà organisé des séances en métropole dans des festivals et au parlement européen. Un autre pratiquant de la Réunion nous a aidé en imprimant des affiches et flyers pour la promotion du film.
Comme d'autres films exposant la persécution du Falun Gong avaient été projetés dans ce cinéma avec succès, j'ai entretenu l'idée que tout allait être organisé rapidement, pratiquement sans effort. Je pensais alors que je n'avais qu'à contacter le cinéma pour décider d'une date et ensuite commencer à promouvoir le film alors que le vrai travail consistait justement à élever notre xinxing (nature du cœur et de l'esprit) à travers les difficultés rencontrées. Comme je n'avais pas organisé de projet depuis longtemps et que je m'étais relâché dans mon xiulian, les difficultés sont apparues, m'offrant une occasion d'éliminer mes attachements, de m'élever et de bien me coordonner avec les autres pratiquants.
En fait, le cinéma n'a pu nous donner suite que 3 mois après notre demande et n'a pu nous donner la date demandée. Nous avons donc convenu de 3 séances autour de la date du 10 décembre (Journée Internationale des Droits de l'Homme). Une fois la date arrêtée la responsable du cinéma était très souvent indisponible et ne répondait pas aux emails non-plus; la promotion du film par le cinéma a commencé seulement 12 jours avant les dates des séances. Au moment où le cinéma a commencé à diffuser la bande-annonce en salles, il nous a signalé un problème technique par rapport au sous-titrage de la bande-annonce et nous avons dû nous coordonner très rapidement entre pratiquants pour fournir au cinéma un autre support le lendemain.
Lorsque le pratiquant qui s'occupe des impressions a fait un essai avant d'imprimer les affiches et flyers tout fonctionnait parfaitement mais lorsqu'on a voulu les imprimer en série, l'imprimante ne fonctionnait plus du tout. J'ai remarqué que pendant qu'on essayait de résoudre le problème le pratiquant en charge des impressions commençait à perdre patience et sa femme, qui est une pratiquante débutante, était en train de visiter les réseaux sociaux sur son portable. J'ai compris que cette interférence s'était créée car nous n'étions pas en train d'agir selon Dafa mais comme des personnes ordinaires; je leur ai proposé de lire ensemble Lunyu et d'émettre la pensée droite. Nous avons réessayé d'imprimer après avoir lu 3 fois Lunyu et ça a fonctionné, la connexion entre l'ordinateur et l'imprimante s'était rétablie! La pratiquante débutante m'a confié quelques temps après qu'elle lisait maintenant Lunyu quotidiennement. Afin de promouvoir l'évènement organisé, nous avons contacté les médias (presse, radio, télévisions...).
Lorsque j'ai téléphoné à un journaliste d'une télévision locale avec lequel j'étais en contact, il nous a proposé de venir parler du film dans son émission qui avait lieu quelques jours après. Nous nous sommes bien coordonnés avec la pratiquante qui organisait les séances avec moi pour préparer cette interview et ça s'est plutôt bien passé. Le journaliste a posé des questions pertinentes et nous avons pu parler de tous les sujets (persécution du Falun Gong, conditions de détentions des prisonniers, conditions de fabrications des produits en Chine…).
Lors du travail de préparation à cette interview avec cette pratiquante de la Réunion, nous avons pu dénouer un problème de Xiulian qui interférait dans notre travail de clarification. En effet, notre première collaboration trois ans auparavant ne s'était pas très bien passée et s'en était suivi une suite de malentendus et de désaccords difficiles à dénouer ce qui avait interférer dans notre collaboration. Nous avions pris de la distance l'un par rapport à l'autre et chacun avait fait son chemin dans le xiulian personnel et dans la clarification. Avant de nous coordonner à nouveau ensemble, nous nous sommes penchés sur les différents facteurs qui avaient conduit au problème de départ et en regardant sincèrement dans nos coeurs nous nous sommes rendus à l'évidence que nous avions été interférés par l'esprit de compétition et le besoin de reconnaissance. Une fois que nous avons pointé ce problème, je me suis senti léger et rempli de confiance.
Lors de l'affichage, nous allons directement demander aux commerçants l'autorisation de poser une affiche ou de déposer des flyers ce qui nous a souvent donné l'occasion de dénoncer les violations des droits de l'homme en Chine et de parler de la persécution des pratiquants de Falun Gong. Cela permet à plus de gens d'être sensibilisés à ces problèmes voire même d'être clarifiés sur les faits de la persécution du Falun Gong en Chine. Cela m’a aussi apporté un élan d'énergie de compassion. Alors que j'étais dans une période d'incertitude professionnelle puisque les contrats de travail que m'offrait mon employeur étaient de plus en plus courts et espacés, celui-ci m'a appellé une semaine avant nos projections pour m'offrir un nouveau contrat plus durable. J'ai profité de cette occasion pour parler des séances qu'on organisait au cinéma et il m'a donné son accord pour poser une affiche dans les locaux de l'entreprise. Ce qui fait que tous mes collègues de travail ont pu la voir. Un bon nombre d'entre eux savaient que je pratiquais une discipline de méditation traditionnelle chinoise et j'avais parlé du Falun Dafa avec certains d'entre eux; cela leur a donc permis de voir qu'un film primé passait au cinéma à ce sujet et a contribué à donner plus de crédit à ce que je leur avait dit au sujet de la persécution du Falun Gong en Chine.
Les projections se sont bien passées. Le public a été touché par le film et a trouvé l'interview du réalisateur Leon lee, qui suivait le film, très intéressante. Deux élus de la mairie de La Possession (ville où siège notre association) ont assisté aux projections. Certaines personnes ont été très émue de connaître l'histoire de Sun Yi, une dame médecin était au bord des larmes. À l'issue du film et de l'interview, la pratiquante de la Réunion et moi-même avons accueilli les commentaires du public et avons apporté quelques informations complémentaires sur la situation des droits de l'homme et la liberté religieuse en Chine, notamment la situation des pratiquants de Falun Gong et des Ouighours victimes de persécutions, d'emprisonnements et de prélèvements forcés d'organes.
Nous avons apporté aussi des informations sur les partenariats Réunion/Chine notamment la question du jumelage entre la région Réunion et la ville de Tianjin. Nous avons ensuite parlé de l'hôpital central de Tianjin qui réalise presque autant de greffes annuelles, sans explication crédible de la source des organes, que l'ensemble des hôpitaux français. Nous nous sommes bien coordonnés dans notre prise de parole, c'était assez fluide. Une lycéenne présente à la première projection a trouvé le film très bien réalisé et a mentionné qu'elle allait passer l'information dans le journal de son lycée. Lors d'une des projections, alors que j'attendais devant le cinéma, une jeune femme m'a salué et m'a demandé si c'était bien moi qui faisait du Falun Gong. Elle avait eu l’occasion d’essayer la pratique une fois et avait trouvé cette pratique très bien mais n'avait pas eu l'occasion de revenir. Je lui ai parlé du film Lettre de Masanjia qui racontait l'histoire d'un pratiquant de Falun Gong emprisonné pour ne pas avoir renoncé à cette pratique, je lui ai donné un flyer du film et lui ai indiqué que le film passait dans ce cinéma encore le mardi suivant.
Toujours pendant que j'étais devant le cinéma, quelqu'un qui ne me paraissait pas inconnu est passé juste devant moi, on s'est salué d'un signe de la tête; un moment après, je suis allé voir d'où venait la musique que j'entendais. En fait, c'était lui qui jouait du Saxophone sur la terrasse d'un bar juste à côté du cinéma où passait le film. Je suis allé le voir pour lui donner un flyer. J'ai commencé à lui parler du film. Il m'a tout de suite dit "C'est pas toi qui fait du Falun Gong ?". En effet, on s'était déjà rencontré sur notre stand lors d'une présentation du Falun Gong deux ans auparavant. Son fils avec qui j'avais parlé des
prélèvements forcés d'organes sur les pratiquants de Falun Gong quelques mois avant de se retrouver sur ce stand, était venu vers moi ce jour-là et m'avait dit : " je t'amène mon père, il est passionné de Qi Gong, parle lui du Falun Gong ».
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