Défilé de la Journée de Falun Dafa à Manhattan, New York, le 16 mai 2019. (Edward Dye/The Epoch Times) |
WASHINGTON – Le Bureau de presse officiel pour la pratique spirituelle du Falun Gong donne un avertissement : Pékin tente d’influencer l’opinion publique américaine en utilisant un récit déformé et biaisé qui présente une vision idéale du Parti communiste chinois en matière de liberté religieuse.
Le Parti emploie cette stratégie en utilisant les principaux moteurs de recherche, incluant Google, Bing, Yahoo, Ask, et Duckduckgo, affirment les chercheurs.
Interrogé sur le rôle de Google dans la diffusion de la propagande du Parti communiste qui déforme le bilan du Parti en matière de liberté religieuse et attaque le Falun Gong, l’ambassadeur itinérant des États-Unis pour la liberté religieuse internationale, Sam Brownback, a repris la question dans un contexte plus large. Il a fait valoir que l’influence croissante de la Chine est devenue une préoccupation majeure aux États-Unis et pourrait exiger une intervention du Congrès ou de l’administration.
" Il y a actuellement un débat animé dans le pays, qu’il s’agisse d’entreprises de technologie ou d’entités sportives. Il s’agit d’un débat important et vigoureux. Ces questions devraient être soulevées et discutées ", a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse le 25 octobre, avant la Journée internationale de la liberté religieuse.
Le 27 octobre marquait le 21e anniversaire de la loi de 1998 sur la liberté religieuse internationale, qui a été adoptée pour endosser la liberté religieuse comme politique étrangère des États-Unis.
" Nous défendons la liberté d’expression. Nous défendons la liberté de religion", a dit M. Brownback, soulignant que le gouvernement devrait protéger ces droits de l’homme fondamentaux. Mais ces principes s’appliquent également aux particuliers et aux entreprises aux États-Unis, a-t-il ajouté.
Selon M. Brownback, les " discussions vigoureuses" sont importantes pour " la réaffirmation de ces principes fondamentaux " et peuvent parfois inciter le Congrès ou l’administration à prendre des mesures.
La liberté religieuse en Chine
Le régime chinois tente d’exploiter Google, le premier moteur de recherche mondial, pour influencer le public américain, selon les chercheurs du Centre d’information sur le Falun Dafa (Falun Dafa Information Center – FDIC).
Par exemple, lorsqu’un utilisateur recherche " la liberté religieuse en Chine", Google le guide en présentant la case " Les gens demandent aussi". Dans cette boîte, Google énumère typiquement les questions les plus courantes qui correspondent à ce que le moteur de recherche considère comme étant la réponse la plus crédible.
L’une des questions présentées par Google est : " La Chine jouit-elle de la liberté d’expression et de religion ? "
Et la réponse à la question se lit comme suit : " La Constitution de 1982 accorde à ses citoyens le droit de croire en toute religion, ainsi que le droit de s’abstenir de le faire : les citoyens de la République populaire de Chine jouissent de la liberté de croyance religieuse. "
Un problème similaire se pose lors de la recherche sur le " Falun Gong ", une discipline spirituelle ancienne brutalement réprimée en Chine. Google pose la question : " Le Falun Gong est-il bouddhiste ? » et la première réponse mène l’utilisateur sur un site web du régime chinois attaquant la pratique de la méditation, selon le porte-parole du FDIC, Erping Zhang.
" C’est un peu comme diriger les utilisateurs vers un site Web néonazi pour en apprendre davantage sur les subtilités du judaïsme ", explique M. Zhang. " Ces boîtes de réponses sont censées vous diriger vers ce que Google considère comme l’autorité la plus importante sur un sujet donné. Cela signifie-t-il que Google estime que le régime chinois serait la ‘meilleure référence’ en matière de Falun Gong et de religion ? "
Erping Zhang a déclaré que le FDIC avait soulevé cette question auprès de Google il y a quelques semaines et n’a toujours pas reçu de réponse.
Les résultats de recherche de Google pour le " Falun Gong " au Royaume-Uni incluent les mêmes sites Web contrôlés par le Parti communiste chinois que ceux qui apparaissent dans les recherches aux États-Unis.
Pour les recherches en langue chinoise, les résultats sont encore plus orientés vers les vues du régime chinois. Sur certaines pages, les sites contrôlés par le Parti communiste chinois représentent la majorité des résultats de recherche. Cette tendance se voit chez plusieurs moteurs de recherche, dont Bing, Yahoo, Ask et Duckduckgo, selon la FDIC.
Pression accrue sur Pékin
L’administration Trump a intensifié ses critiques à l’égard de la Chine ces derniers mois pour avoir détenu plus d’un million de musulmans ouïghours dans des camps dits de rééducation dans la région du Xinjiang, au nord-ouest de la Chine.
M. Brownback a déclaré que les États-Unis continueraient de faire pression sur la Chine pour qu’elle mette un stop à la persécution non seulement des musulmans, mais aussi des chrétiens, des bouddhistes tibétains et des pratiquants de Falun Gong. Il espère que ces pressions donneront des résultats.
" J’espère que les Chinois accepteront à un moment donné de commencer à parler directement avec nous, et avec d’autres communautés du monde entier, de leurs horribles antécédents en matière de liberté religieuse et de persécution religieuse ", a-t-il répété.
L’administration Trump a fait de la liberté religieuse une priorité de l’Assemblée générale des Nations unies de cette année, et la Chine en était la cible principale. M. Brownback a déclaré que c’était la première fois qu’un État accueillait un événement religieux à l’Assemblée générale des Nations unies, l’un des six organes principaux de l’ONU.
Les violations des droits de l’homme commises par la Chine et son influence croissante sur les entreprises américaines ont fait objet d’un récent discours politique, du vice-président Mike Pence qui se dit préoccupé.
"Aujourd’hui, la Chine exporte non seulement des centaines de milliards de dollars de marchandises faisant l’objet d’échanges commerciaux déloyaux vers les États-Unis, mais ces derniers temps, elle tente également d’exporter la censure, la marque de son régime ", a-t-il réitéré le 24 octobre. " En exploitant la cupidité des entreprises, Pékin tente d’influencer l’opinion publique américaine, en contraignant les entreprises américaines. "
Mike Pence a réprimandé des sociétés américaines comme Nike et la National Basketball Association pour avoir pris parti pour le régime chinois.
Epoch Times
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