La chimie dans la Chine ancienne : l'Alchimie

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Un Cycle de Cathay (https://archive.org/stream/cycleofcathayor00mart/cycleofcathayor00mart#page/n14/mode/1up)

Il est très difficile pour l’homme moderne de comprendre les réalisations scientifiques de la Chine antique d'un point de vue scientifique moderne. En fait, même au cours du siècle dernier, il y a eu différentes écoles scientifiques qui comprennent différemment la composition la plus élémentaire des substances. J'ai cité Lao Tzu et Confucius dans la première partie de cette série[1]. D'un point de vue scientifique moderne, il n'est pas du tout exagéré de décrire ces deux philosophes comme des physiciens. Leurs théories ont révélé l'existence et les variations des substances à différents niveaux. C'est un mythe pour l'homme moderne que, sans accès à aucun équipement ou appareil scientifique, ces philosophes anciens aient pu découvrir l'existence de protons, de neutrons et d'électrons dans un atome, ainsi que le fait que toutes les substances, peu importe leur forme, sont constituées d'atomes. Sans l'utilisation d'accélérateurs de particules, ces anciens philosophes chinois connaissaient même l'existence de substances à des niveaux microscopiques dans différentes dimensions. Bien sûr, la quête ultime des scientifiques modernes est la connaissance de la particule la plus fondamentale qui compose toute substance de l'univers et le processus de formation de cette substance. Grâce à ces connaissances, les scientifiques pourraient immédiatement réaliser leur rêve d'être le Créateur, celui qui est capable de créer diverses substances et même de transformer la pierre en or.


L'alchimie n'est pas un rêve. Les anciens scientifiques chinois possédaient déjà une connaissance de l'alchimie. S’agissant de réalisations et de développements scientifiques dans la Chine ancienne, l'alchimie serait placée dans le premier chapitre du livre d'histoire de la chimie. Selon l'ancien concept taoïste chinois de travailler le 'dan' (un faisceau d'énergie dans le corps d'un pratiquant, collecté à partir d'autres dimensions) dans le four, une fois le 'dan' formé, il a la capacité de transformer toute substance tangible en or ou argent. Le 'dan' peut aussi transformer le corps physique et les corps dans d'autres dimensions, ce qui permet à un pratiquant de transcender le temps, l'espace et le corps humain et d'entrer dans des niveaux plus élevés de cultivation. Dans cette optique, "travailler le dan" est, par essence, une véritable alchimie.


Il serait difficile de déterminer quand l'alchimie chinoise est née de la recherche de documents historiques. Selon d'anciens documents taoïstes, l'alchimie a été enregistrée pour la première fois à l'époque de Huang Di (le légendaire Empereur jaune) et Lao Tzu. Cependant, Huang Di et Lao Tzu ont vécu à des époques historiques différentes, séparées par des centaines d'années. L'explication la plus logique serait que l'alchimie s'est développée en même temps que la culture chinoise et qu'elle s'y est donc intégrée. Huang Di et Lao Tsu étaient de grands maîtres de l'alchimie, faisant d'eux les représentants de l'alchimie chinoise. La légende raconte que Hang Di a reçu neuf 'dans' en cadeau lors de sa visite au Tai Yi. Après qu'une personne ait consommé un dan, ses mains sont devenues aussi rouges que le 'dan'. Quand la personne se lavait les mains dans une rivière, la rivière devenait rouge aussi. Plus tard, Huang Di obtint les secrets de l'alchimie et fit des 'dans' avec un four. Huang Di s'est envolé vers le ciel sur le dos d'un dragon après que les 'dans' aient été faits [2]. Selon le chapitre de Fen-Chan du Livre d'Histoire de Si-Ma Qian, les alchimistes ont encouragé les seigneurs féodaux à rechercher le dan afin d'obtenir la vie éternelle et la jeunesse dès l'époque du règne de l'empereur Jiwei-Xuan dans la période des Royaumes Combattants. Plus tard, pendant le règne du premier empereur de la dynastie Qing, un taoïste nommé Xu Fu a demandé à l'empereur la permission de chercher le 'dan' à l'étranger. Ce sont les premiers enregistrements officiels d'alchimie dans l'histoire chinoise. L'alchimie a pris plus d'ascendance pendant la dynastie Han. L'empereur Wu, Liu Che, était très enthousiaste au sujet de l'alchimie. Au cours de la même période historique, le roi de Huai Nan a également gardé un grand groupe de taoïstes comme invités dans son domaine. Ils ont écrit beaucoup de livres sur l'alchimie pour lui. Malheureusement, tous les livres ont été perdus, à l'exception de vingt et un volumes de Huai Nan Zi. À la fin de la dynastie des Han occidentaux, Wang Mang, qui usurpa le trône, était également un partisan de l'alchimie. Pendant la période des Trois Royaumes, à la fin de la dynastie Han, Cao Cao et son fils jouissaient de la compagnie des alchimistes, parmi lesquels Zuo Ci, Gan Shi, et Wang Heping, étaient les plus connus.


À la fin de la dynastie Han, vers l'an 2 après J.-C., Wei Boyang, un homme du pays de Wu, ou Shangyu d'aujourd'hui, province du Zhejiang, a écrit Commentaires sur le Livre des Changements, le plus ancien traité d'alchimie. Comme il y a beaucoup de théories et d'expériences dans ce livre, naturellement, c'était un bon livre de référence pour les générations futures. La légende raconte que Wei Boyang aurait conduit trois disciples dans les montagnes pour cultiver le 'dan'. Après avoir fait les 'dans', il en a d'abord donné un à un chien comme test. Mais le chien est mort rapidement. Puis Boyang a mangé un 'dan' et est mort aussi. Un des trois disciples mangea alors un 'dan' après avoir vu que son Maître était mort en mangeant un 'dan'. Les deux autres disciples soupirent et dirent : "Le but de faire le dan est d'obtenir la longévité. A quoi bon manger un 'dan' pour mourir ?" Tous les deux quittèrent alors la montagne sans hésitation. Dès qu'ils partirent, Wei Boyang se leva immédiatement et mis le vrai 'dan' dans la bouche du disciple et du chien. Le disciple et le chien se réveillèrent aussitôt. De cette façon, ils sont devenus immortels et ont commencé à cultiver le Tao [3].


Cette légende montre que les normes requises pour le xinxing (nature du cœur et de l'esprit ; caractère moral) et la moralité dans le domaine de la science chinoise ancienne étaient très élevées. Les exigences de moralité sont beaucoup plus élevées que celles de l'intelligence et de la connaissance. Cette caractéristique différencie la science chinoise ancienne de la science moderne. La vérité de l'univers est la manifestation de la nature des différents niveaux. Il est impossible d'avoir accès à la vérité de l'univers par des méthodes ou techniques de niveaux inférieurs. Par conséquent, "croire d'abord, voir ensuite" est une autre caractéristique importante de la science chinoise ancienne. "Croire d'abord, voir ensuite" signifie que ceux qui cherchent la vérité de l'univers doivent d'abord rejeter toute leur pensée conventionnelle avant de pouvoir voir le développement naturel de la vérité de l'univers. Ils n'ont pas besoin de poursuivre la vérité de l'univers pour la voir.


Einstein croyait que l'univers est en harmonie et en ordre, que l'univers a été créé par Dieu et qu'il existe des êtres de haut niveau dans l'univers. Si Einstein représente la science moderne, nous pouvons peut-être déduire de son histoire que "croire d'abord" doit être le fondement de la science. La science ancienne et la science moderne partagent une exigence commune à cet égard. C'est une question qui appelle à une réflexion approfondie de la part du scientifique moderne : En quoi les scientifiques modernes croient-ils donc ?


Ge Hong a publié Bao Pu Zi sous la dynastie Jin. Ce livre comporte deux parties : l'intérieur et l'extérieur. Il décrit de façon générale les fonctions des herbes, l'alchimie, les histoires sur les divinités et la cultivation, et les lois derrière les changements de toute chose sur terre. Selon Ge Hong, son grand-père, Ge Xianweng, était l'élève de Zuo Ci, qui lui avait transmis de nombreux volumes d'écritures sur l'alchimie. Plus tard, Zheng Siyuan, disciple de Ge Xianweng, transmit l'art de l'alchimie à Ge Hong, petit-fils de Ge Xianweng. Ge Hong se faisait appeler Bao Pu Zi. Ge Hong était indifférent à la gloire et à la richesse. Il a étudié avec diligence malgré ses origines familiales obscures. Il a lu beaucoup de livres classiques, et en tant qu'apprenti de Zheng Siyuang, il a obtenu les secrets de l'immortalité. Il se cacha sur le mont Luo Fu dans la province de Guangdong, où il cultivait le Tao, et il écrivait constamment des livres sur le Tao. Lorsqu'il est décédé, il était en position assise de méditation. Son teint était rose et son corps était doux comme ceux d’une personne en vie. Quand des gens ont transféré son corps dans un cercueil, ils ont découvert qu'il était aussi léger qu'un vêtement. C'est ce qu'on appelle "laisser le corps derrière soi pour devenir immortel".


Le chapitre de Huang Bai dans Bao Pu Zi indique : "Le changement est la norme de la nature ; c'est donc une façon restreinte de penser que l'or et l'argent ne peuvent se transformer en quelque chose de différent". Les anciens alchimistes chinois soutenaient que l'or et l'argent pouvaient être transformés en d'autres types de substances. C'est ce qu'on appelle la transformation des éléments dans la théorie moderne de la physique des hautes énergies. Cependant, même avec les accélérateurs de particules modernes, précis et grands qui sont capables de transformer certains éléments chimiques en différents éléments, ce serait comme un conte des Mille et Une Nuits si on était capable de transformer des éléments chimiques de base en or et en argent. Il serait impossible d'observer ce phénomène avec la technologie actuelle. C'est la raison même pour laquelle l'alchimie a été considérée comme une absurdité et un exemple de quasi-science ancienne par les scientifiques modernes.


En fait, de nombreuses découvertes récentes issues d'expériences scientifiques modernes ont montré que de nombreuses créatures sur terre ont des capacités surnaturelles comme l'alchimie en elles-mêmes. Par exemple, les poules, qui ne reçoivent pas d'aliments contenant du calcium, produisent de façon inattendue des œufs dont la coquille contient du calcium. Les graines qui germent dans l'eau distillée contiennent plus de potassium, de phosphore, de magnésium, de calcium et de soufre qu'avant que les graines commencent à germer. Ces expériences démontrent que toutes les créatures sur terre ont des capacités alchimiques[4,5]. Ces phénomènes pourraient soutenir le fait que les anciens scientifiques chinois étaient probablement beaucoup plus avancés dans leur compréhension des lois des changements dans l'univers. Apparemment, l'alchimie est plus que la simple compréhension des substances de la couche superficielle. Elle sonde droit dans le pouvoir de la vie.


Références:

[1] http://fr.clearharmony.net/articles/a122128-Les-fondements-de-la-chimie-dans-la-Chine-ancienne.html
[2]"L'Histoire de Huan Di et Xuan Yuan"(traduction non officielle du titre), Zhengjian.org, publié le 30 mai 2002 (Chinois seulement).
[3]"L'Histoire de la foi et de l'éveil de Wei Bo-Yan"(traduction non officielle du titre), Zhengjian.org, publié le 5 juin 2002 (Chinois seulement).
[4] Peter Tompkins et Christopher Bird, Chapitre 17: Les Alchimistes dans le jardin, La Vie secrète des plantes, 1973.
[5] http://www.pureinsight.org/node/769


Version chinoise
Traduit de l’anglais de : http://www.pureinsight.org/node/1204

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