Je suis un artiste indépendant chinoise du Royaume-Uni. Le 22 janvier 2004, des amis pratiquants de Falun Gong et moi-même sommes allés à Paris pour participer au défilé du Nouvel An chinois du Falun Gong et pour profiter des festivités organisées à Paris. Puisque nous ne participions pas au défilé du 24 janvier, nous avons décidé d’aller à l’Arc de Triomphe pour faire du tourisme. Vers midi et demi, alors que j’étais sur le point de prendre une photo pour mes amis, un groupe de policiers français a tout à coup saisi un de mes amis en l’empêchant de bouger, sans donner aucune explication. Ils l’ont fouillé, mais ils n’ont rien trouvé d’illégal, mais ils lui ont quand même ligoté les mains dans le dos avec une corde en plastique. J’étais d’abord trop choqué par ce qui se passait pour dire quoique ce soit. Ensuite je leur ai demandé : « Qu’est-ce qui se passe ? Nous n’avons rien fait de mal. » La police a refusé de répondre. Ils m’ont aussi ligoté les mains et arrêté.
Tandis qu’ils nous poussaient et nous ligotaient les mains, j’ai sans cesse entendu les mots « Falun Dafa » dans les conversations radios de la police.
Vers midi et demi, les policiers nous ont emmenés au poste de police du 17ème arrondissement de Paris. Une fois le fourgon de police stationné, un policier en civil a ouvert la porte arrière et nous a observé. Il a souri et a dit : « Ah, Falun Dafa » D’après sa réponse, j’ai pensé que ce policier savait la vérité sur le Falun Dafa et qu’il allait dire aux autres que c’était une erreur, mais il n’a rien fait de ce genre. Nous avons été ligoté sur un long banc pendant plus de trois heures. Ce n’est pas avant 16h:00 qu’un autre policier français en civil nous a emmenés à son bureau au-dessus.
Je dois aussi mentionner une histoire ironique au cours de cette épreuve. Au moment où nous avons été arrêtés, c’était la période de la Fête du Nouvel An chinois. Il y avait aussi de nombreuses festivités pour l’Année Culturelle de la Chine organisées à Paris. Comme on me tirait du fourgon devant le poste de police, deux femmes policiers m’ont dit en chinois : « Gong Xi Fa Cai (Je vous souhaite la prospérité financière pour cette année) » Je leur ai demandé : « Nous sommes les invités de votre Année Culturelle de la Chine. Est-ce ainsi que l’on traite ses invités ? »
D’abord, le policier nous a dit que nous avions été arrêtés parce que nous distribuions des dépliants et qu’il était illégal de distribuer des dépliants. Je lui ai demandé : « Nous n’étions pas en train de distribuer des dépliants, pourquoi avons-nous été arrêtés ? Est-ce simplement parce que nous portions des écharpes jaunes avec les mots ‘Falun Dafa’ brodés dessus ? » Il a dit que c’était parce que des pratiquants de Falun Gong portant des écharpes jaunes avaient distribué des dépliants, alors les autres pratiquants portant des écharpes jaunes avaient aussi été arrêtés. J’ai alors demandé : « Et moi alors ? Je ne porte même pas une écharpe jaune. » Il a répondu qu’ils étaient pressés de procéder à l’arrestation et qu’il était alors compréhensible qu’ils aient fait une petite erreur.
Ensuite il s’est impatienté et nous a donné l’ordre de ne plus poser de questions sur la raison de notre arrestation. Il a dit qu’ils suivaient simplement les ordres d’en haut. Il a aussi déclaré qu’il nous comprenait bien et qu’il pensait que les pratiquants de Falun Gong étaient pacifiques et ne présentaient aucun danger pour la société. J’ai demandé si des fonctionnaires du gouvernement chinois avaient répandu des mensonges calomnieux, que les pratiquants de Falun Gong étaient dangereux pour la police française et que cela avait mené aux arrestations illégales des pratiquants de Falun Gong. Il a dit que peut-être des agents chinois avaient pu induire en erreur la police française et faire qu’ils nous arrêtent.
Comme ce policier avait un anglais limité, il a demandé à une femme policier de l’aider à creuser la question. Cette femme était très sympathique avec nous. Nous lui avons raconté qu’hier, nous avions fait un défilé dans Paris et qu’aujourd’hui la police nous arrêtait sans aucun motif. Nous lui avons dit que nous pensions que de telles violations des droits de l’homme pouvaient seulement se passer dans un pays dictatorial comme la Chine et que nous étions tristes de voir un pays connu pour son soutien aux droits de l’homme et à la démocratie comme la France faire une telle chose à des touristes respectueux de la loi. En entendant ces paroles, ses yeux brillaient de larmes retenues.
Vers 17h:00., cette femme policier nous a relâchés, moi et deux autres pratiquantes qu’elle avait interrogées. Pendant ce temps, les autres pratiquants étaient toujours en détention.
Traduit en Europe le 2 février 2004
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