Le Falun Gong ou une autre façon de célébrer le Nouvel an Chinois par un journal de l’Île de la Réunion (Extrait )

Il y a eu les rituels, les agapes, les pétarades nocturnes, les danses du dragon et du lion… tout ce qu’il fallait pour respecter la tradition de la Fête du printemps chinois. On a vu aussi, à Saint-Denis, plus singulier, presque discret, toujours au nom de la Chine, un appel aux Droits de l’Homme qui, là-bas, sont bafoués pour tous ceux qui pratiquent le Falun Gong. La solidarité est également de mise à la Réunion en cette année du Singe.

Une autre façon de célébrer le jour de l'An chinois

Une banderolle entre deux cocotiers, trois panneaux d’exposition, quelques photos… rien que de très sommaire pour attirer l’attention du chaland en maraude hier dans les allées piétonnières conduisant à la poste principale du chef-lieu. Son chapeau de paille planté au sommet du crâne, un tee-shirt militant en guise de dazibao, Natchez Malbos tout sourire, vous dit tout sur le Falun Gong. Ni Yoga, ni Taï-chi chuan, cette discipline venue d’Asie a conquis ce jeune homme d’une vingtaine d’années, quand, au début du siècle, de retour d’un périple en Asie, il trouva à Paris un maître pour lui en enseigner les principes. “Vérité, Bonté, Patience” … De quoi satisfaire un humain en quête de développement intérieur pour supplément d’âme et de sérénité. “

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Trop populaire

En Chine, en revanche, le Falun Gong concerne des dizaines de millions de personnes et depuis quelques années fait malheureusement couler beaucoup plus de larmes et de sang que d’encre dans la presse internationale, où, pourtant, les principales associations humanitaires, Droits de l’Homme et Amnesty en tête, se mobilisent pour dénoncer les drames dont sont victimes ceux qui sont devenus “les hors-la-loi” du Falun Gong. Une discipline pacifiste à la spiritualité évidente, quand bien même elle ne se présente pas comme une religion, qui a rapidement conquis les foules de l’Empire du Milieu.
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On peut se demander de quel poids pèsera la contestation dans le monde et en France en particulier où cette année la Chine a tous les honneurs, si ce sujet qui fâche revient sur le tapis, ce qui devrait être le cas avant longtemps, les ONG ayant plus de grains à moudre qu’elles ne le voudraient en la matière.

Tortures

On sait, comme le rapportait notre confrère Sébastien Laporte il y a quelques mois, que le fait que le vice-Premier ministre chinois Li Lanqing ait été pendant plusieurs années à la tête des sinistres bureaux “6-10” qui dans tout le territoire chinois œuvrent à l’instar d’une “Gestapo” à l’éradication du Falun Gong, n’empêche pas nos dirigeants français de l’accueillir à bras ouverts à Paris comme à la Réunion… Un simple coup d’œil au listing des méthodes (dignes de Pinochet et de quelques autres satanés dictateurs) en vigueur dans l’Empire du Milieu a pourtant de quoi vous couper toute envie de voir ce genre de personnage croiser votre route.

“Tout Chinois pris en train de pratiquer le Falun Gong est emmené dans un poste de police, battu, torturé, obligé d’écrire une lettre reniant ce mouvement, de jurer ne plus le pratiquer jamais, contraint de cracher sur les livres qui l’évoquent, sous peine de camps de travaux forcés et cruautés raffinées pendant deux ans avant d’espérer passer en jugement”, explique Natchez en montrant les images des tortures publiées par les défenseurs des droits de l’homme pour tenter de sensibiliser le reste du monde. On comprend qu’il ait éprouvé le besoin de jeter ce pavé dans la mare des festivités chinoises printanières. Bonne année tout de même.

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