PARIS (Reuters) - Quatre adeptes du groupe (…)Falungong ont déposé plainte mercredi à Paris pour "tortures" contre le ministre chinois de la Culture Jiazheng Sun, actuellement en visite dans la capitale française avec le président Hu Jintao, a annoncé leur avocat, Me Emmanuelle Hauser-Phelizon.
Les plaignants demandent au procureur de Paris de faire immédiatement arrêter le ministre chinois, "compte tenu de l'extrême urgence". Jiazheng Sun doit quitter la France jeudi avec le président chinois.
Les quatre plaignants, une Française et trois Chinois, affirment avoir été victimes en Chine entre 2000 et 2002 de violences, de détentions arbitraires et de tortures en raison de leur appartenance au Falungong.
Ce groupe, dont la doctrine est fondée sur la pratique des anciennes coutumes de méditation et de gymnastique chinoises, est considéré comme une XXX (terme calomnieux omis) par le régime de Pékin qui l'a interdit en 1999.
La plaignante française, Hélène Petit, affirme avoir été arrêtée alors qu'elle "méditait" place Tiananmen à Pékin, le 20 novembre 2001. Elle aurait été ensuite victime d'une agression sexuelle au poste de police.
Les trois autres plaignants chinois, deux femmes et un homme, disent avoir été détenus arbitrairement jusqu'à deux ans et auraient subi des violences et un "lavage de cerveau" visant à leur faire abandonner les pratiques du groupe Falungong.
Les plaignants reprochent au ministre Jiazheng Sun d'avoir participé à la campagne des autorités chinoises contre le Falungong, en diffusant des messages de "haine et de persécution" dans la presse et sur internet.
"S'il était estimé que la preuve n'est pas rapportée que M. Sun a été l'instigateur des crimes de torture dénoncés, à tout le moins il en a été le complice pour en avoir fourni les moyens et pour avoir laissé commettre ces crimes en connaissance de cause", précise la plainte.
PARIS (AP) - Quatre pratiquants du mouvement spirituel Falun Gong ont déposé mercredi auprès du parquet de Paris une plainte pour »crimes de torture et complicité» contre le ministre chinois de la Culture, Sun Jiazheng, actuellement en France dans le cadre de la visite d'Etat du président Hu Jintao.
Les plaignants, une Française et trois Chinois résidant à l'étranger, reprochent à M. Sun d'avoir en sa qualité de ministre de la Culture, «appelé par la diffusion par voie de presse, d'internet ou de manifestations culturelles à l'élimination des personnes pratiquant le Falun Gong».
De sources judiciaires, on indiquait mercredi que le ministre chinois était couvert par une immunité que lui confère sa situation au regard du droit coutumier international.
Un fait que contestent les plaignants qui réclament l'ouverture rapide d'une enquête française afin que M. Sun soit arrêté et interrogé par la police au cours de son séjour en France qui doit prendre fin jeudi.
Leur plainte se base sur la Convention contre la torture et les autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants adoptée par l'Assemblée générale des Nations unies le 10 décembre 1984.
Les quatre signataires de la plainte affirment en effet avoir été torturés et maltraités par les autorités chinoises du fait de leur appartenance au Falun Gong, un mouvement spirituel interdit en Chine, où il est qualifié de «XXX».[terme calomnieux omis]
Madame P., la plaignante française, a été arrêtée le 20 novembre 2001 lors d'une manifestation pacifique sur la place Tien An Men, à Pékin. Elle dit avoir été «violentée, étranglée avec les lanières de son sac, insultée» par les policiers chinois avant d'être relâchée sur intervention du gouvernement français.
Ses co-plaignants chinois font état d'incarcérations qui ont donné lieu à des agressions sexuelles, des coups, des humiliations incessantes, des chocs électriques, des privations de sommeil, des interrogatoires musclés ou constamment filmés, photographiés et enregistrés et des lavages de cerveau.
Tous reprochent à M. Sun d'avoir été «l'instigateur des crimes de torture dénoncés» ou «tout le moins» d'en avoir «été le complice pour en avoir fourni les moyens et/ou pour avoir laissé se commettre ces crimes en parfaite connaissance de cause».
Le Falun Gong n'est pas considéré comme une secte en France et reste autorisé à Hong Kong. Il a séduit des millions de personnes dans le monde grâce à ses exercices lents et à sa doctrine inspirée de la sagesse chinoise traditionnelle et des enseignements de Li.
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Un juge d'instruction parisien instruit déjà une plainte pour torture déposée en décembre 2002 contre Li Lanqing, chef du «bureau 601» créé en juin 1999 pour trouver des «solutions» au problème que pose le Falun Gong à la Chine. AP
der/mw
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