Le fondateur du Falun Gong s’adresse à une conférence de près de 10,000 personnes à New York

M. Li Hongzhi, fondateur du Falun Dafa, s’adresse à près de 10,000 adhérents de la pratique à la Conférence de partage d’expériences 2016 organisée au Barclay's Center à Brooklyn le 15 mai 2016. (Larry Dye/Epoch Times)

NEW YORK—Le fondateur du Falun Gong, M. Li Hongzhi, s’est adressé à près de 10,000 pratiquants de la discipline spirituelle, le 15 mai, au Barclays Center. Avant et après son allocution, certains ont partagé ce qu’ils avaient appris en pratiquant le Falun Gong et comment ils avaient renseigné les gens sur la persécution que les adhérents endurent en Chine.

Falun Gong, également appelé Falun Dafa est une pratique de raffinement de soi — où l’on cherche à améliorer corps, mental et esprit. Les pratiquants de Falun Gong vivent selon les principes d’authenticité, bonté et tolérance, et pratiquent aussi cinq exercices—dont quatre en position debout, avec des mouvements lents un peu comme dans le Tai Chi, et un cinquième, qui est une méditation assise.

Enseigné pour la première fois au grand public le 13 mai 1992, la pratique s’est diffusée très rapidement en Chine, le nombre de ceux qui l’avaient adoptée ayant été estimé à 100 millions en 1999. En juillet 1999, le Secrétaire général du Parti communiste chinois d'alors, craignant que les enseignements moraux du Falun Gong ne s’avèrent plus attractifs que l’idéologie du Parti communiste, a ordonné une campagne visant à exterminer la pratique. Depuis lors, les pratiquants de Falun Gong ont cherché à mettre fin à la persécution en disant aux gens en Chine et dans le monde ce qu’est le Falun Gong et comment il a été persécuté.

M. li a pris la parole à la conférence en début d’après-midi. Il a souligné l’importance de révéler la persécution et encouragé les pratiquants à mieux faire dans leur cultivation. Il a également pris le temps de répondre aux questions des participants.

Près de 10 000 pratiquants de la discipline spirituelle Falun Dafa assistent à la Conférence de partage d’expériences 2016 de New York, au Barclay’s Center à Brooklyn, le 15 mai 2016. (Larry Dye/Epoch Times)

La conférence à New York était le point culminant de plusieurs jours d’évènements, parmi lesquels un défilé, des veillées aux bougies en mémoire de ceux tués dans la persécution, des prestations de musique, de chant et de danse, et des démonstrations à grande échelle des exercices du Falun Gong.

Des conférences similaires sont organisées tout au long de l’année dans différentes villes et pays, mais la conférence annuelle à New York, est la plus grande. Les participants à la conférence du 15 mai étaient issus d’au moins 53 pays, et de quasiment tous les milieux.

Réflexions

Graciela Moreno, d’ Argentine, assistee à la Conférence de Partage d’expériences 2016 à New York le 15 mai. (Matthew Robertson/Epoch Times)

Graciela Moreno (“Kela” pour les amis) était venue d’Argentine. Voici plus de dix ans qu’elle pratique le Falun Gong, et travaillait comme administratrice pour le gouvernement de Córdoba, une province d’Argentine, avant de prendre sa retraite. Elle a vécu de nombreuses années dans la capitale, Buenos Aires, et passe le plus clair de son temps à travailler bénévolement pour sensibiliser à la persécution du Falun Gong.

Madame Moreno a trouvé les articles de partage d’expériences lus à la conférence, et l’enseignement donné par M. Li, extrêmement encourageants. “En tant que pratiquante, mon cœur est très déterminé à aider les gens à comprendre la vérité de la persécution,” a-t-elle dit.

Ces quelques dernières années, la prise de conscience que les pratiquants de Falun Gong en Chine ont été assassinés en grand nombre et leurs organes vitaux vendus pour des greffes, s’est accrue parmi le grand public, et c’est souvent un des éléments clef de l’information que les pratiquants du monde entier cherchent à expliquer aux gouvernements, aux ONG, aux journalistes et aux citoyens lambda qu’ils rencontrent lorsqu’ils informent les gens à propos de la persécution.

Un bon nombre des articles de partage d’expériences à la conférence discutaient d’activités sensibilisant à la question. Un jeune homme de l’état de Géorgie aux EU, par exemple, a expliqué comment il s’était initialement senti embarrassé et réticent à l’idée d’approcher des étrangers et de leur demander de signer une pétition à propos du prélèvement d’organes.

Toutefois, après avoir réfléchi à la réalité du crime et à sa responsabilité en tant que pratiquant de Falun Gong, il a dit qu’il lui était devenu parfaitement clair que " Je fais absolument la juste chose, et que je devrais le faire ouvertement et sans aucune hésitation. " Il a continué en parlant des réactions des gens dans la société en apprenant ces crimes pour la première fois, et le soutien sans partage qu’ils exprimaient pour le Falun Gong. Il voyait ces réactions comme un reflet du changement dans son propre état d’esprit.

Son expérience renvoie à un principe essentiel de la voie de cultivation du Falun Gong et qui était un thème récurrent à la conférence : l’examen de soi-même, ou " chercher à l’intérieur "comme on l’appelle dans la pratique.

Les pratiquants ont raconté encore et encore comment ils avaient repéré et corrigé quantité des idées qu’ils avaient dont ils savaient qu'elles étaient problématiques, mais sur lesquelles ils achoppaient néanmoins du fait d’attachements émotionnels, de l’inertie, ou de la réticence à passer par le processus quelque fois douloureux de prise de conscience et de transformation. Ils ont mentionné comment les enseignements du Falun Gong les ont guidés et propulsés à travers ce processus, et le sentiment persistant de paix, une fois affrontés et conquis ces problèmes internes.

Le Non-Far-West

Joe Knox, un professeur de San Diego, assis dans le hall de la Conférence de partage d’expériences 2016 de New York le 15 mai. Il a dit que le Falun Gong l’inspirait à aider les autres. (Matthew Robertson/Epoch Times)

Joe Knox, un professeur du Sud de San Diego, près de la frontière mexicaine, pratique le Falun Gong depuis tout juste une décennie. Pendant plusieurs années, il a dit qu’il ne faisait que lire les livres et faire les exercices tout seul à la maison. Tandis qu’il commençait peu à peu à acquérir une impression plus profonde de la puissance de la pratique et de ses effets sur lui, il a commencé à rechercher la communauté du Falun Gong et à apprendre comment il pouvait sensibiliser aux violences à son encontre, et aussi démontrer ce qu’il voyait comme sa bonté fondamentale à ceux de son entourage.

À cette fin, il a initié un site de pratique près de son école et a invité ses élèves— dont beaucoup étaient des jeunes gens désavantagés qui étaient venus de Tijuana de l’autre côté de la frontière — à se joindre et pratiquer les exercices.

Il est aussi régulièrement présent au site de pratique à mi-chemin du musée des porte-avions USS, un site apprécié des grands groupes de touristes de la Chine continentale.

“Les pratiquants chinois plaisantent que je suis par ici le visage du Falun Gong " a-t-il dit en riant. L’effet de voir un occidental effectuer impeccablement les mouvements des exercices du Falun Gong " les interpelle et les amène à questionner leur dogme dans leurs esprits" a-t-il dit. Le Falun Gong a été calomnié par le Parti communiste chinois, et de nombreux chinois ont entendu dire que la pratique était en quelque sorte dangereuse. “Les Chinois s’arrêtent souvent et regardent — le simple fait de ne pas être chinois pique leur curiosité. Ils pensent que le Falun Gong est strictement une chose chinoise, mais maintenant ils peuvent voir qu’il y a des gens en Amérique qui le pratiquent et qu’on leur a menti.”

Il a entendu parler de la pratique pour la première fois après avoir vu un char du Falun Gong dans la parade de la Journée des Vétérans. Son grand-père a combattu dans la Deuxième Guerre Mondiale, et Knox a dit " tout ce qui est contre le Parti communiste m’intéresse. "

Knox s'est dit inspiré par l’article lu par un autre occidental qui pratique le Falun Gong en Californie depuis 20 ans et est devenu un coordinateur bénévole. "Il a fait écho à des choses que j’ai expérimentées en tant qu’occidental dans cette communauté—c’est gratifiant de savoir qu’il a été là et continue à cultiver aujourd’hui.”

Des vétérans marqués par l'affrontement

Zhong Guichun (à gauche) et Ye Hao posent pour une photo lors de la Conférence de partage d’expériences de New York 2016 le 15 mai. Tous deux ont été les témoins de première main de la façon dont le régime chinois a commencé sa persécution contre le Falun Gong et tous deux ont pris position contre la persécution. (Matthew Robertson/Epoch Times)

Deux pratiquants de Falun Gong vétérans, tous deux anciens membres du Ministère de la Sécurité publique en Chine, sont tombés l’un sur l’autre pendant la pause déjeuner.

Ye Hao et Zhong Guichun ont tous deux été les premiers acteurs clés dans la rapide croissance du Falun Gong en Chine, servant en partie comme bénévoles dans l’organisation volontaire qui supervisait la dissémination de la pratique jusqu’à sa dissolution, plusieurs années avant que la persécution ne commence.

Avant que la campagne intégrale et sans précédent pour éliminer la pratique n'ait commencé en 1999, le Falun Gong était déjà sous la pression du régime, comme tous deux peuvent en attester.

Ye Hao, un chef de bureau au sein du Ministère de la Sécurité publique, a été une force clé, tenant à distance pendant environ trois ans, depuis 1996, les extrémistes recherchant la persécution. Zhong Guichun, un chef de section, a appris le Falun Gong avant qu'il n'ait même été enseigné publiquement en 1992.

L’un et l’autre ont ainsi vu la pratique s’épanouir en Chine, ainsi que sa persécution brutale et sa diffamation aux mains du Parti communiste chinois. Mais ils s’attendent aussi à voir une renaissance.

“Je ne pense pas qu’il y en ait encore pour longtemps à présent,” a dit Zhong Guichun. “Le Parti communiste est tout entier dans le fait de persécuter la culture traditionnelle et d’établir la culture du Parti à la place. Il est arrivé au pouvoir par les mensonges et la violence, en trompant et en maltraitant les gens. Ils persécutent des valeurs universelles.”

M. Zhong a dit croire que la campagne contre le Falun Gong n’est pas soutenable, et qu’une forme de changement politique est inévitable en Chine, qui verra une restauration de l’importance du Falun Gong dans la société chinoise.

Il a décliné de commenter s’il espérait que Xi Jinping, l’actuel dirigeant, effectuerait un changement de politique, ou s’il attendait cela.

“Nous ne faisons reposer nos espoirs sur personne," a-t-il dit. “Vous pouvez cultiver le Falun Gong tout pareil dans les circonstances les plus difficiles.” En même temps, a-t-il dit, les pratiquants de Falun Gong devraient tous réfléchir : “Nous devrions tous nous examiner nous-mêmes. Nous devrions nous demander : sommes-nous suffisamment diligents ? Nous devons trouver les erreurs en nous-mêmes et les corriger.”

Ye Hao a dit “Nous n’avons pas suffisamment fait pour révéler la vérité à propos de la persécution en Chine. Cela demande beaucoup plus de travail.” Il a ajouté, cependant, que dans n’importe quelle situation “l’essence de la cultivation reste la même.” “Nous ne sommes pas intéressés par la politique,” nous n’avons que le souhait de cultiver le cœur et de dénoncer les crimes qui ont été commis contre ceux qui pratiquent le Falun Gong."

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Version en anglais :
Founder of Falun Gong Addresses Conference of Nearly 10,000 in New York