Huang Jiefu, ancien ministre chinois de la Santé a proposé de faciliter l'utilisation d'organes en provenance de Chine continentale pour les chirurgies de transplantation à Taïwan.
Il l'a fait lors de sa visite au Memorial Hospital de Chang Gung à Kaohsiung vendredi de la semaine dernière.
Le 23 décembre, le ministère de la Santé et du bien-être social de Taïwan a répondu que l'idée de Huang n'était " pas réalisable" et que le ministère " n'accepterait pas les organes venant de Chine continentale."
Pendant la semaine de la visite de Huang, environ 80 médecins de Taïwan ont signé une déclaration commune exigeant l'arrêt immédiat des prélèvements d'organes sur des prisonniers d'opinion du Falun Gong par le Parti communiste chinois. Selon l'Association internationale des transplantations d'organes de Taïwan, le nombre de co-signatures des médecins a atteint plus de 5 000.
Dr Yuan Lun-Hsiang, chirurgien spécialisé en urologie de l'Hôpital général des anciens combattants de Kaohsiung, a protesté en disant : « Tous les médecins sont au courant de la pénurie d'organes dans le monde. Comment la Chine continentale peut-elle avoir autant d'organes à exporter ? Taïwan ne devrait pas accepter d'organes de sources non identifiées et certainement pas devenir complice du prélèvement d'organes du Parti communiste chinois sur des prisonniers d'opinion. »
Huang Song-lih, responsable de l’observation des Pactes et conventions a demandé : « Selon Huang Jiefu, la Chine a atteint un record de 1 500 donneurs d'organes cette année, mais il y a plus de 300 000 citoyens chinois sur la liste d’attente pour des organes. Étant donné les circonstances, comment la Chine peut-elle fournir des organes pour les patients taïwanais ? D'où proviendront ces organes ? »
M. Huang a également déclaré que " la déclaration souvent claironnée par Pékin de cesser de transplanter des organes prélevés sur des prisonniers exécutés à compter du 1er janvier en réponse aux préoccupations des droits de l'homme n'est qu'un mensonge. "
Le ministre de la Santé et du bien-être social dit " non "aux organes de Chine continentale
Mme Liu Yu-ching, administratrice spéciale du ministère de la Santé et du bien-être social de Taïwan, division médicale, a déclaré que la proposition de Huang n'était pas possible et que le ministère de la Santé et du bien-être social de Taïwan n'accepterait pas d'organes chinois à Taïwan.
Elle a ajouté que le don d'organes est une procédure très complexe qui implique un moment précis, les lois de divers pays et la façon dont les dons d'organes sont menés. Ce sont aussi des questions de droits de l'homme. Elle a déclaré que le ministère n'a jamais mentionné accepter des organes de Chine continentale.
Liu a souligné que les professionnels taïwanais dans le domaine médical qui serviraient d'intermédiaires pour le trafic d'organes seraient pénalisés au point de voir leur licence révoquée de façon permanente.
Wang Tsungsi, directeur du ministère de la Santé et du bien-être social de la division médicale, a également confirmé qu'une plate-forme de dons d'organes à travers le détroit ne fonctionnerait pas en raison du temps des opérations. C'est pourquoi la plupart des pays se procurent des organes localement.
Une législatrice : Une question de dignité humaine
La législatrice Mme Tien Chiu-Chin prend la p arole au Yuan législatif de Taïwan le 23 décembre. |
Le 23 décembre, la législatrice Tien Chiu-Chin est intervenue lors de la conférence de presse au Yuan législatif de Taïwan : "Plus de 8 000 personnes sont en attente d'un don d'organes à Taïwan. Nous espérons que l'amendement de la loi sur la transplantation d'organes humains, lequel traite de la documentation sur la source des organes et interdit le tourisme d'organes, passera bientôt. Le temps presse. C'est un projet de loi qui sauve et protège la vie. Il empêche les Taïwanais de soutenir, sans le savoir, les prélèvements d'organes sur des prisonniers d'opinion."
Un avocat des droits de l'homme : Taïwan ne devrait pas soutenir les crimes des prélèvements d'organes en Chine
L'avocate des droits de l'homme, Theresa Chu, porte-parole de l'équipe juridique des droits de l'homme du Falun Gong a déclaré que Taïwan ne doit pas s'abaisser à un marché d'organes inhumainement prélevés en Chine communiste.
" Huang Jiefu doit d'abord expliquer quelles sont les sources des 500 transplantations de foies qu'il a exécutées en 2012. Lui-même est un suspect faisant actuellement l'objet d'enquêtes sur les crimes de prélèvement forcé d'organes en Chine. Il n’est pas habilité à proposer une plate-forme de coopération de don d'organes 'légale' à Taïwan", a déclaré Mme Chu.
Le Centre d’enregistrement et de partage des organes : la proposition pourrait avoir des intentions malveillantes cachées
Le président du conseil du Centre d’enregistrement et de partage des organes de Taïwan, M. Lee Po-Chang a dit que la plupart des pays dans le monde travaillent dans le but d'avoir un système de don d'organes auto-suffisant. À l'heure actuelle, la source et la qualité des organes de Chine continentale sont problématiques. Il n'est pas acceptable de forcer Taïwan et Hong Kong à partager une plate-forme régionale d'organes de la Chine.
La visite de Huang, ministre chinois de la Santé à Taiwan a été accompagnée par des protestations continues contre le prélèvement forcé d'organes du Parti communiste chinois sur des pratiquants de Falun Gong et d'autres prisonniers d'opinion.
Selon l'Organisation Mondiale pour Enquêter sur la Persécution du Falun Gong, depuis 1999, l'année où le PCC a commencé à persécuter le Falun Gong, Huang Jiefu a participé à des transplantations de foies prélevés de force sur des pratiquants de Falun Gong vivants, a fait la promotion de la transplantation d'organes et dissimulé la source des organes, d’après ses ouvrages médicaux publiés, ses opérations de transplantation et ses discours publics.
Version anglaise :
Taiwan Says “No” to Importing Organs for Transplant from China
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