L’histoire d’une juge: Demeurer ferme face à une pression incessante

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Note de l’éditeur: Ce qui suit est l’histoire d’une juge dans une capitale provinciale en Chine. Elle a commencé à pratiquer Falun Dafa en juin 1995. Depuis que la persécution à l’échelle nationale a commencé en juillet 1999, elle a résisté à la pression venant des autorités et de ses supérieurs, qui voulaient qu’elle renonce au Falun Dafa à la Télévision. Elle a choisi de persévérer à informer le public à propos de Falun Dafa et de la persécution en dépit de la pression et de multiples arrestations et emprisonnements.

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Des policiers émus aux larmes

De nombreux assistants volontaires sur les sites de pratique de Falun Dafa à travers le pays, ont été arrêtés en l'espace d'une nuit lorsque la persécution à l’échelle de la nation tout entière a commencé le 20 juillet 1999.


Les pratiquants de ma ville se sont rendus au siège du gouvernement provincial afin d'appeler à la libération des assistants des points de pratique détenus. Nous avons été dispersés par la police armée et les policiers et emmenés dans une école, un parc ou un stade local pour être enregistrés et soumis à une investigation. J’ai été placée en résidence surveillée dans une chambre d’hôtel pendant trois jours. Deux agents de police ont été désignés pour me surveiller.


Je leur ai présenté Falun Dafa et ai partagé mes histoires : " je me suis occupée d'une affaire immobilière en 1998. L’accusé était un petit propriétaire d’entreprise, qui a engagé une action en justice contre l’Institut de Conception Architecturale provincial. L’accusé n’était pas fautif, mais a été débouté lors des deux premières instances. Il a fait appel auprès du tribunal provincial et j'ai pris l’affaire en main. "


" Durant la période du procés, il a apporté un sac d’argent à mon domicile pour m'acheter. Je lui ai dit: ‘Je jugerai l’affaire équitablement. Je n’accepte jamais un penny de quiconque quelle que soit l'affaire que je traite. Reprenez votre argent’. Il était visiblement ému et est reparti avec son argent.


"Le lendemain, je suis allée à l’épicerie avec mon fils de quatre ans. Il m’a demandé de lui acheter des bananes, mais j'ai répondu, ‘Non’. Il a crié, ‘Tu dis que c'est trop cher, mais tu n’as pas accepté l’argent que l’homme t’a offert hier.’ Je lui ai expliqué : ‘Nous ne pouvons pas accepter l’argent des autres. Il m’a offert de l’argent dans le but de gagner son affaire. Le salaire de maman est limité. Tu ne peux pas toujours avoir tout ce que tu veux.’ »


J’ai aussi expliqué aux deux policiers que j’en étais venue à comprendre le principe de "pas de perte, pas de gain " suite à ma pratique de Falun Dafa.


Certains des cas que j’ai jugés après avoir commencé à pratiquer Falun Dafa étaient très difficiles. Les parties impliquées m’ont offert des voitures, ou même des appartements. Je n’ai accepté aucun pots-de-vin. Une fois, les deux parties dans une affaire ont invité mes superviseurs à diner et leur ont dit : "Nos affaires n’ont pas été résolues deux ans après que d'autres juges aient pris notre argent, mais elle a réglé l’affaire en un mois et ne nous a rien pris. De nos jours, de tels juges sont si rares ! "


Les deux policiers ont été émus aux larmes après avoir écouté mon histoire. Un d’entre eux a déclaré les larmes aux yeux : "Falun Dafa est grand. Je veux l’apprendre. Avez-vous le livre Zhuan Falun avec vous? J’aimerai le lire. " L’autre a dit : " Je ne crois pas le Parti communiste chinois (PCC). C’est la plus grande religion perverse !" J’étais vraiment heureuse qu’ils aient compris la vérité.


Plus tard, j’ai été transférée dans le centre de détention et libérée le sixième jour.

Refuser de renoncer au Falun Dafa à la TV

Après être rentrée du centre de détention, le chef adjoint du Bureau de la Sécurité Publique dans ma ville m’a demandée d’aller à la TV et de déclarer que j’avais cessé de pratiquer le Falun Dafa. J’ai refusé : "Il n’y a rien de mal à pratiquer Falun Dafa. Je ne trahirai jamais Maître Li et ma croyance. C'est impossible pour moi d’aller à la TV et de tromper le public. "


Après que je sois retournée à mon travail, mon superviseur m’a demandé d’écrire une déclaration de repentir. Au lieu de cela, j’ai fait l'éloge de la bonté et des miracles de Falun Dafa. Le Président du Tribunal a lu ma déclaration lors d’une réunion de fonctionnaires du système judiciaire. J'ai pu voir que ma déclaration avait une résonnance d’après la façon dont ils écoutaient attentivement et signifiaient leur assentiment.


Parce que j’étais juge, des journalistes TV sont venus m’interroger et ont essayé de me filmer en vidéo. Je leur ai dit :"Je n’abandonnerai pas la pratique de Falun Dafa. Rien ne peut me faire changer d'avis. Rien n’est plus important pour moi. " Pour la seconde fois, j'ai résisté à la pression et l'ai emporté sur les efforts du PCC de m’utiliser pour tromper le public.


Plus tard, un haut fonctionnaire provincial a dit à mes superviseurs: " Demandez-lui de dire à la TV qu’elle cessera de pratiquer Falun Dafa. " Mon superviseur est venu discuter avec moi. J’ai répondu : " Ma pratique de Falun Dafa est un droit et une activité légitime et je ne veux rien avoir à faire avec la TV pour diffuser leurs mensonges. Veuillez s’il vous plait, lui dire [au haut fonctionnaire provincial] d’abandonner toute pensée d’obtenir une promotion en m’obligeant à faire une si mauvaise chose. Vous pouvez lui répéter mes mots exacts. Je lui parlerai en personne s’il insiste pour me demander d’apparaître à la TV. " Voyant ma détermination, le haut fonctionnaire a renoncé à son plan.


Plus tard, on m’a demandé de rejoindre une réunion des départements provinciaux, organisée pour critiquer Falun Dafa. Ceci a eu lieu après que Jiang Zemin, ancien responsable du PCC a calomnié le Falun Dafa et qualifié la pratique desecte le 25 octobre et que le Quotidien du Peuple a publié un éditorial promouvant la persécution.

Le modérateur de la réunion m’a demandée de m’exprimer, mais j’ai refusé. Il m’a approchée à trois reprises avec cette requête. À chaque fois, j’ai immédiatement refusé. J’ai utilisé l’opportunité d’expliquer les faits à propos de Falun Dafa, mais je connaissais trop bien ce tour du PCC. Si je m’exprimais, mon enregistrement vocal et ma vidéo pouvaient être publiés et utilisés pour calomnier la pratique.


Emprisonnée pour avoir soutenu ma croyance

Je me suis rendue à Pékin, à la mi-décembre 2000 avec des compagnons de pratique pour faire appel au nom du Falun Dafa. Nous avons déployé des bannières avec les mots "Falun Dafa est grand " et crié " Falun Dafa est grandd", " Falun Dafa est juste " et " Restaurer la réputation de Maître Li " sur la Place Tienanmen.


En conséquence, j’ai été arrêtée et emmenée au poste de police de la Place Tienanmen. De nombreux pratiquants y étaient déjà détenus. Deux jours plus tard, j’ai été ramenée dans un centre de détention local. J’ai été détenue pendant trois mois sans aucun procès. Après avoir été libérée, j’ai été emmenée à une session de lavage de cerveau dans un centre provincial de réhabilitation pour toxicomanes et détenue là, pendant un mois et demi supplémentaire.


Alors que je me rendais chez un compagnon de pratique en 2002, j’ai été à nouveau arrêtée par la police. J’ai été détenue dans le centre de détention de l’agglomération. Mon supérieur hiérarchique et ma famille se sont vus demander de me parler et de me faire renoncer à la pratique, comme condition préalable de ma libération.


Je leur ai dit: "Je n’ai rien fait contre la loi. Je suis une victime d’une persécution qui enfreint la Constitution."


Mon superviseur a suggéré: « Si vous ne voulez pas écrire la déclaration de garantie promettant de cesser de pratiquer Falun Dafa, déclarez que vous ne participerez pas aux activités de Falun Dafa, ça marchera aussi. »


J’ai répondu : "Je n’ai pas besoin de promettre quoi que ce soit, puisque je n’ai enfreint aucune loi ". On m’a donné trois jours pour y réflêchir, mais je ne me suis pas compromise. Le tribunal du district m’a alors condamnée à deux ans de prison. La condamnation a été maintenue par le tribunal intermédiaire.


J'avais alors été détenue pendant près d’un an. J’ai été transférée dans la prison provinciale pour femmes afin d’y effectuer la seconde année de ma condamnation.


En 2004, la semaine précédant ma libération, les gardes de la prison ont expliqué à ma famille que le Bureau 610 provincial devait être présent au moment de la libération. J’ai avancé que le fait que je rentre chez moi, n’avait rien à voir avec le Bureau 610 et que les lois de la prison ne stipulent aucune juridiction du Bureau 610 sur les libérations. Finalement, j’ai réussi à partir avec ma famille sans l’intervention du Bureau 610, qui souvent, emmène directement les pratiquants à des centres de lavage de cerveau après leur libération ou continue à les harceler chez eux.


Plus tard, j’ai appris que mon emploi était résilié fin 2004, parce que j’avais refusé d’abandonner ma croyance. J’ai ainsi perdu ma source de revenus.


En 2007 et 2009, je me suis rendue au Bureau 610 provincial et demandé au directeur pourquoi il n’avait pas réintégré mon emploi. Il a répondu : " C’est impossible de vous réintégrer dans votre emploi si vous n’abandonnez pas votre croyance. Vous devez déclarer à la TV que vous ne pratiquez plus Falun Dafa. La vidéo est nécessaire pour que chacun soit informé. "


J’ai répondu :" La persécution de Falun Gong n’a pas de base légale. Vous avez essayé à plusieurs reprises de me forcer à abandonner ma croyance et à diffamer Dafa à la TV. C’est futile, s’il vous plait, abandonnez cette idée. Vous savez que Falun Dafa est grand et que les pratiquants de Falun Dafa sont de bonnes personnes. Vous faites ce travail contre votre propre conscience pour des raisons d'avidité et de gain personnel. Vous êtes irresponsable pour votre vie. " Il a réfléchi un moment en silence, puis a il a dit :" Ne venez plus ici. Je vais quitter cet emploi. "

Version anglaise :
A Judge's Story: Remaining Steadfast in the Face of Relentless Pressure

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