Réponse à la Lettre du Médiateur du Comité de Dialogue du Falun Gong d’Islande (FIDC)
Le FIDC est déçu et attristé par les opinions exprimées par le Médiateur dans sa Lettre du 29 décembre 2003 concernant le traitement injuste des pratiquants de Falun Gong par le Gouvernement islandais au moment de la visite en Islande du dictateur chinois Jiang Zemin en juin 2002.
Le Médiateur a approuvé fondamentalement tous les arguments du Gouvernement pour ses actions inacceptables d'avoir refusé l’entrée des pratiquants pacifiques de Falun Gong, en compilant, distribuant et utilisant une liste noire de pratiquants, et la détention de pratiquants et d’autres traitements injustes.
Nous reconnaissons le temps passé et les efforts du bureau du Médiateur pour traduire des points intriqués de loi islandaise et sa décision en anglais. Nous reconnaissons aussi la difficulté d'entreprendre quelque chose d’aussi sensible et controversé, avec des ramifications nationales--en fait internationales--. Néanmoins:
La Lettre du Médiateur peut être une bonne nouvelle pour quelques fonctionnaires du gouvernement, mais représente un triste moment pour les bonnes valeurs, les droits de l'homme et les Islandais. En fait le Médiateur, en se mettant du côté du gouvernement, a trahi les Islandais. Sa Lettre dit clairement que le gouvernement qui s'est plié au dictateur brutal, était juste et que les Islandais ordinaires qui ont pris la rue en masse contre l'outrage avaient tort; et que le gouvernement compromette la longue tradition islandaise de démocratie et de liberté était légal et que la protestation des Islandais contre l’abus des droits de l'homme fondamentaux était mal fondée. Ce ne peut pas être correct, moralement ni légalement.
Lire la Lettre du Médiateur est comme lire la défense du gouvernement lui-même. Il y a une contribution indépendante minime du Médiateur. Dans une réunion avec les représentants du Médiateur peu après que la plainte ait été lancée, nous avons été avisés que nous serions mis au courant de l’avancée de l’affaire, pourvus de copies de lettres du Médiateur aux autres parties, et d’occasions données de faire des commentaires supplémentaires et de fournir des renseignements. Malheureusement, cela ne s'est pas passé. Cependant, nous avons été informés que le Médiateur avait eu une réunion avec les représentants des ministères impliqués. On nous a refusé les informations sur le contenu de la réunion, sans parler d’une occasion de faire des remarques ou de fournir des informations supplémentaires.
La totalité de l’argument du gouvernement, comme l’a accepté le Médiateur, repose sur l'excuse forcée que les pratiquants de Falun Gong représentaient une menace à la sécurité et à l’ordre public. Comme en a été témoin le public islandais en juin 2002, rien ne peut être plus loin des faits--les pratiquants de Falun Gong ont été exceptionnellement paisibles et ordonnés. Même avant l'arrivée des pratiquants, le Gouvernement avait connaissance des nombreux, non-violents et pacifiques appels du Falun Gong. Il connaissait de nombreux cas de bonne coopération avec les polices du monde, mais il a choisi de négliger ces renseignements. Au lieu de cela le Gouvernement a fait référence aux incidents exceptionnellement rares où les pratiquants soi-disant " poussaient ou fonçaient sur les lignes de la police comme excuse pour l'excès injustifiable de la liste noire, l’interdiction d’entrée, la détention et l’expulsion des pratiquants. Il est triste que le Médiateur se soit mis du côté du gouvernement et qu’il ait trouvé les dernières actions extraordinaires non déraisonnables "
Un des buts de la loi est de maintenir le niveau de la moralité dans la société. A cet égard, le Médiateur a échoué misérablement. La déclaration du Médiateur qu’il est hors de ses compétences d’exprimer une opinion si quelque chose se conforme aux standards généraux de la justice et de la moralité, pourtant un texte standard, semblait particulièrement menaçant dans le contexte de cette affaire.
Est-ce qu'un gouvernement est libre de définir quelqu'un comme une menace sans justification due, puis d’interfèrer avec ses droits humains comme il le souhaite? Sans aucun doute non--mais cela s'est passé en juin 2002 et aujourd'hui le Médiateur a efficacement prêté son soutien à ce comportement outrageant. À un niveau plus fondamental, les actions du Gouvernement avec l'approbation du Médiateur les font se mettre effectivement du côté du dictateur chinois qui persécute les pratiquants de Falun Gong avec brutalité et des sa propagande de haine.
Cela va contre les fières traditions de la démocratie islandaise et les souhaits irrésistibles des islandais modernes. Cela doit être corrigé, par égard pour l’Islande et son peuple aussi bien que pour la justice envers les pratiquants impliqués. Nous appelons le Médiateur à reconsidérer ses conclusions aussi vite que possible.
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