Vous rappelez-vous le massacre de la place Tienanmen ?
Un milliers d’étudiants et d’ouvriers pacifistes assassinés en juin 1989 pour avoir demandé la démocratie. Le gouvernement chinois souhaiterait commémorer l’événement à sa façon. Si la candidature de la Chine aux Jeux Olympiques d’été de 2008 est accepté, c’est sur la place Tienanmen qu’auront lieu les épreuves de beach-volley. Du sable sur le sang.
Et personne, la-bas ne pourra s’y opposer. Car en Chine , voyez-vous, la liberté n’existe pas. Il n’y a pas de liberté d’expression, pas de liberté de mouvement, et pas de liberté religieuse. Depuis Janvier 1998, six cents dissidents politiques ont été arrêtés. Au cours des cinquante dernières années la majorité des lieux de culte bouddhiste du Tibet ont été détruits, des milliers de moines sont emprisonnés. Au Xinjiang, plusieurs millions de musulmans se cachent pour prier. Les disciples du mouvement Falun Gong sont systématiquement persécutés. Les pauvres, en particulier à Pekin, sont embarqué dans des camps de transit , avant d’être libérés contre paiement d’une caution. Avant les JO les rafles risquent d’être massives. Les policiers d’Internet surveillent en permanence la Toile, au moins dix cyberdissidents ont été arrêtés pour avoir diffusé des informations subversives. Ils ont rejoint les treize journalistes déjà emprisonnés, parce qu’ils avaient dénoncé le manque de liberté et la corruption. La corruption ? En Chine, elle touche tous les niveaux de l’administration et de la société. Elle n’épargnera pas la construction des équipements requis pour les JO. Heureusement, l’Etat sait comment faire des économies. Pour la Coupe du monde de football, des ballons Adidas avaient été confectionnés par des prisonniers chinois non rémunérés. Quelle belle main d’oeuvre pour fabriquer tous les produits dérivés des JO. [...]
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