Le combat d’une jeune Chinoise à Paris

"Je souhaite un jour revoir ma mère librement en Chine"
 
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Hao Yiyang à Orlando, en Floride, en janvier 2008, alors salariée expatriée de General Electrics.


Hao Yiyang est une jeune femme chinoise qui vit à Paris depuis 2008. Elle était adjointe du directeur marketing international de General Electrics pour le système de contrôle des trains automatiques.


Sa mère, Zhong Shulan, a été persécutée à de nombreuses reprises par le Parti communiste chinois pour sa croyance envers la pratique spirituelle du Falun Gong, une méditation chinoise basée sur les valeurs d’authenticité, compassion et tolérance.


M. Hammadi, député PS de la Seine-Saint-Denis, a récemment déclaré son soutien à Hao Yiyang, demandant l’application d’une procédure d’entraide civile internationale auprès du ministre de la Justice pour obtenir des informations sur la situation de Zhong Shulan.


En 1997, Zhong Shulan s’initie à la pratique du Falun Gong. Elle guérit progressivement de maladies diverses (spasmes, troubles cérébraux, problèmes lombaires et hyperostose aux genoux). À 48 ans, «son visage était radieux», raconte Yiyang.


C’est en 1999 que le dirigeant chinois Jiang Zemin, effrayé par popularité grandissante du Falun Gong, lance «un plan d’éradication». La brutale persécution prend de court les 100 millions de pratiquants.


Certains, dont Zhong Shulan, se rendent à Pékin pour faire appel au gouvernement afin qu’il reconsidère sa position. Tous sont arrêtés. Zhong Shulan a discuté avec un policier chargé de sa surveillance. Il savait que les pratiquants de Falun Gong étaient de bonnes personnes, mais il devait «obéir aux ordres pour pouvoir continuer à nourrir sa famille». Le but de l’emprisonnement de Zhong Shulan était de lui faire renoncer à la pratique. Elle a refusé, puis a finalement été libérée.


En 2000, la propagande du Parti communiste bat son plein. Tous les médias d’État diffusent alors au quotidien quatre heures de programmes diabolisant le Falun Gong. Zhong Shulan se rend place Tian An Men. Son but est simplement de dévoiler les mensonges du Parti et d’affirmer que «le Falun Dafa est un bien-être pour les individus comme pour la société».


La persécution illégale de Zhong Shulan

En juillet 2000, Zhong Shulan est embarquée par la police sur son lieu de travail. C’est une pratique courante en Chine, bien qu’elle soit illégale car elle s’effectue sans mandat d’arrêt. À son arrivée au centre de détention, Zhong Shulan entame une grève de la faim en protestation. Le quatrième jour, la police l’attache à une croix en métal, l’exposant sous le soleil brûlant toute une journée.


Après 24 heures, elle est mourante. Les policiers, craignant alors que Zhong Shulan ne décède entre leurs mains, appellent son mari pour qu’il la ramène chez elle.


En octobre 2000, Zhong Shulan accroche une bannière «Authenticité, Compassion, Tolérance», espérant toucher le cœur des passants. La police l’arrête alors une nouvelle fois, l’enfermant dans un camp de travaux forcés. Elle y reste pendant trois longues années.


Malgré son calvaire, elle ne renonce toujours pas à sa pratique. La police utilise de nouveaux moyens de torture. Elle doit rester assise sur une petite chaise pendant que les gardes se relaient et l’empêchent de dormir ou de bouger. On la menotte à une poignée de douche, l’empêchant de se tenir debout des heures durant.


Le lavage de cerveau est encore plus douloureux : des haut-parleurs ou des gardes crient en boucle des injures sur le Falun Gong ou sur son fondateur, M. Li Hongzhi, pendant toute une journée. Cette façon d’agir a pour but d’affaiblir la conscience d’une personne et de la détruire moralement. Après une année, Zhong Shulan, qui ne distingue plus la vérité du mensonge, écrit une lettre garantissant qu’elle arrête la pratique. Dès cet instant, le droit de visite lui est accordé. Hao Yiyang peut enfin rendre visite à sa mère, accompagnée de son père.


Hao Yiyang est de nature calme. Mais à la vue de sa mère, elle ne peut s’empêcher de pleurer. Sa mère, qu’elle connaissait si belle et forte, s’est transformée en une vieille femme bossue, amaigrie aux cheveux gris. Elle travaille 12 à 13 heures par jour au camp de travaux forcés, sans possibilité de se reposer ni de manger avant d’avoir fini son travail. Elle coud des vêtements, fabrique des stylos et des fleurs en tissus, colle des rubans sur des cure-dents.


Après trois longues années, le docteur déclare que sa tension artérielle est si élevée qu’elle risque de mourir à n’importe quel moment. La police, une fois de plus effrayée des risques encourus, demande à sa fille de la ramener à son domicile.


Une fois rentrée, Zhong Shulan recouvre ses esprits, très triste d’avoir cédé à la pression et d’avoir écrit cette lettre déclarant qu’elle renonçait à la pratique. Puis elle est de nouveau embarquée et emmenée à plusieurs reprises.


Échapper aux griffes du Parti communiste chinois

En 2008, Hao Yiyang, jeune diplômée, alors adjointe du directeur marketing international de General Electrics pour le système de contrôle des trains automatiques à Pékin, est expatriée en Amérique du Nord, puis en France.


Hors de son contexte professionnel, dans le but de dénoncer la situation de sa mère en Chine, elle prend part à une marche à Lyon dénonçant les exactions des droits de l’Homme commises par le Parti communiste chinois. Cela fait 16 ans que Hao Yiyang pratique elle aussi le Falun Gong.


La réaction du régime est immédiate. Les jours suivants, ses parents sont arrêtés à leur domicile en Chine. La police leur extorque 20.000 yuans avant de les relâcher. Afin d’éviter d’éventuels problèmes avec le gouvernement chinois, General Electrics préfère alors licencier la jeune femme. Retourner en Chine lui vaudrait d’être persécutée à son tour. Elle demande l’asile politique en France. En 2012, on lui délivre une carte de séjour.


En juin dernier, Zhong Shulan est de nouveau emprisonnée. Son mari, qui souffrait d’hypertension, est mort récemment, laissant la mère d’Hao Yiyang seule.


Hao Yiyang appelle aujourd’hui le gouvernement chinois à libérer sa mère et à cesser cette répression. Son plus grand espoir est que sa mère puisse venir en France, bénéficier de cette liberté si longtemps refusée.


http://www.epochtimes.fr/front/12/11/26/n3507507.htm

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