Les relations entre compagnons de pratique

J’ai longtemps observé les autres avec des oeillères, limité par mes notions personnelles. Quand je voyais des défauts chez mes amis pratiquants, j’étais incapable de les tolérer et de les prendre à la légère. Plus tard, je me suis forcé à regarder les mérites des autres, me persuadant que leur mérites compensaient leur défauts, alors j’ai découvert que leurs défauts ne m’importaient pas tant que ça.

Pourtant, cette approche ne marchait pas tout le temps. En en recherchant la raison, j’ai trouvé que cette approche était erronée car elle était basée sur le point de vue des gens ordinaire. J’utilisais la raison d’une personne ordinaire pour équilibrer de force les défauts que j’imaginais avec les mérites que je détectais. Si je sentais ne pas être capable d’équilibrer des deux, je me sentais encore intérieurement mal à l’aise. Par la suite, j’ai décidé d’essayer une approche qu’un pratiquant me conseilla lors d’un partage d’expériences. J’ai essayé de ne pas développer de pensées humaines et de garder un coeur impassible en toutes circonstances. Qu’importe les mérites ou les défauts, je ne les considérais plus avec la pensée d’une personne ordinaire. J’ai essayé de ne plus avoir les attitudes et les notions d’une personne ordinaire. Ainsi mon coeur ne serait plus perturbé par les notions des gens ordinaires. Après m’être forcé à faire ça, j’ai senti que cette méthode marchait très bien. J’ai sentit que mon cœur était débarrassé des notions de bien et de mal des gens ordinaires et était devenu très pur. Je traitais mes amis pratiquants avec pure fraternité et compassion sans aucune autre pensée. A ce moment, je n’avais plus peur d’offenser qui que ce soit où de signaler aux autres leur défauts. Au contraire, l’effet était très bon.

Récemment, je me rends compte que le respect pour les autres pratiquants émerge toujours non intentionnellement du fond du coeur. Je trouve que tous les pratiquants avec qui je partage mes expériences ont un mérite que je n’ai pas. Ils accomplissent certaines choses pendant la validation de la loi que je n’accomplis pas moi-même. Je ne peux m’empêcher de les admirer. Leurs défauts deviennent aussi petits qu’un grain de sésame dans mon cœur. Ce qui arrive maintenant c’est le processus de leur croissance. Comme les enfants, quand ils grandissent, quand ils étaient jeunes, ils tombaient en marchant. Mais ils finissent par grandir. Ils finissent par marcher de manière très assurée. Aussi, souvent je me sens si honteux que je ne peux me comparer à eux. Il semble que je peux voir les rayons lumineux provenant de leur partie cultivée, qui me fait voir mes propres défauts. Je suis honoré de pouvoir cultiver tout du long avec ces grands êtres lumineux du futur. Quand dans le futur nous nous retournerons et regarderons en arrière, Ce sera d’une magnificence inexprimable. Pensant au passé, je traitais alors ces pratiquants avec mes notions personnelles. Quelle était donc alors ma position ?