Document de référence : l’« affectation de sympathie » du PCC

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(Note: Les documents de référence réimprimés d’autres sources ont été écrits par des gens qui ne sont pas pratiquants de Falun Gong, et leurs points de vue ne reflètent pas nécessairement ceux des pratiquants de Falun Gong)

Le porte parole du Ministère des Affaires Etrangères chinois, Kong Quan, s’est récemment exprimé à propos des coupures de courant au Canada et aux Etats-Unis. Parlant au nom du Gouvernement chinois, il a exprimé sa sollicitude et sa sympathie pour les souffrances endurées par le peuple canadien et américain. Cette action semble indiquer que la Chine est connectée avec la communauté internationale, devenant un pays sympathique ayant moralité.

Je ne sais pas si les américains et les canadiens entendront effectivement son message ni comment ils y répondront. Toutefois, en tant que citoyen chinois vivant encore sa vie en Chine sans liberté ni respect, je ressens l’expression de Kong Quan comme étant un petit peu fausse. Notre parti et gouvernement devrait se soucier des droits de l’homme et des libertés de ses propres citoyens, y compris le droit à la vie, parce que les américains et les canadiens ont leurs propres gouvernements pour prendre naturellement soin de leurs problèmes.

Tragiquement, il y a peu, une petite fille de 3 ans du nom de Li Siyi est morte de faim chez elle dans la ville de Chengdu, province de Sichuan. Des résidents ont rapporté à la police qu’une odeur particulière venait de la maison des voisins. Lorsque la police a fracturé la porte, ils ont découvert le corps décomposé d’une petite fille de trois ans recroquevillée par terre. Il y avait les marques d’éraflure de ses doigts sur la porte. Un responsable du gouvernement a dit qu’elle était morte de faim...

Le jour suivant, le Buiseness Time de Chengdu publiait l'histoire de la mort de Li Siyi et demandait des informations sur l’absence de mère de la petite fille. Un reporter du journal n’a pas tardé à découvrir la réponse. La mère de 39 ans de Li Guifang, était détenue par la police depuis le 4 juin, et la police avait froidement refusé de la laisser trouver quelqu’un pour s’occuper de sa fille, ce qui a résulté inévitablement en une tragédie.

La police locale se trouve être de l’autre côté de la rue de la maison de la deuxième sœur de Li Guifang, à 100 mètres seulement. En dépit de ses supplications, personne du poste de police n’a même prévenu sa sœur jusqu’à 17 jours plus tard où on a trouvé le corps de l’enfant. Actuellement LI Guifang est encore détenue. Voici les noms dont elle se souvient de ceux auxquels elle a demandé de l’aide, directement ou indirectement : la police de service à la sous-station de Chengjiao, la station de Jintang, Huang Xiaobing et Wang Hualin; Le chef de l’ équipe du contrôle criminel et directeur de la sous-station Wang Xin; Un autre Vice Directeur de la sous-station de Chengjiao Lu Xiaohui; La police en entraînement à Mu Yu de la sous station de Tuanjiecun, la station du district de Qingbaijiang. Chaque acte mauvais ne sera pas oublié. Le mal n’est pas quelque chose d’abstrait, le mal est commis par des gens.

Li Guifang travaillait dans une aciérie locale, mais fut renvoyée sans indemnités. Il y a trois ans, Li tomba enceinte. Ses deux sœurs et frères essayèrent de la persuader de se faire avorter, mais elle voulait l’enfant. Ses parents et amis ont dit qu’on ne savait pas au juste qui était le père. Li survivait comme elle le pouvait de vols à l’étalage et de dons de sa sœur plus âgée, Li Defang, et de son vieux père de 92 ans. Lorsqu’il est mort l’an dernier, la situation de Li a empiré. Li Guifang a commencé à voler du lait, du riz et des pâtes dans les supermarchés, mangeant à sa faim, et vendant ce qui lui restait dans la rue à moitié prix. Pour échapper à la misère quotidienne de son existence citadine, ses parent ont dit qu’elle avait commencé à prendre de l’héroïne. Li a eu à plusieurs reprises des conflits avec la loi, disent ses membres de famille. Elle a été détenue pour vol à l’étalage et il y a deux ans elle a été arrêté en relation au trafic d’héroïne. Elle a été condamnée à deux ans de prison, mais a été libérée parce que personne n’était prêt à prendre la responsabilité pour sa fille. Cette fois ci , l’inhumaine tragédie a eu lieu.

Mais lorsqu’une journaliste a essayé d’écrire l’histoire, le gouvernement municipal a interdit la publication du journal. La police a dit au journal que la journaliste avait inventé les détails, et elle fut avertit que si l’histoire paraissait sur un autre journal, elle serait renvoyée. La journaliste n’avait d’autre choix que de poster l’article sur Internet. Les journalistes de plusieurs publications sont descendus à Chengdu et l’histoire de Li est à présent connue dans tout le pays.
Un article du Washington Post a dit , "La mort de Li Siyi est le dernier d’une série d’incidents qui soulignent les failles du système de justice de la Chine. » Un autre intellectuel condamnait sur le web avec colère ; « toute l’histoire montre la nature insensible de notre système. Quel genre de pays est-ce là ? Quel genre de société ? »

Selon moi, Kong Quan ne devrait pas mentionner la coupure de courant au Canada et aux Etats-Unis mais plutôt se tourner vers des incidents comme celui de Li Siyi qui se produisent en Chine en ce moment même. La mort de Li Siyi n’était pas une mort accidentelle, mais elle a été accidentellement exposée. Des incidents similaires arrivent en Chine chaque jour – des incidents comme celui de Sun Zhigang, un étudiant de collège détenu et battu à mort voici quelques mois, qui n’est pas non plus quelque chose d’accidentel. Ce que nous avons vu n’est que la pointe de l’iceberg, ou une goutte de sang dans le baquet...

Si un officiel ne sympathise pas avec ses concitoyens, pas même avec un enfant mort, il n’est pas dans la position de sympathiser avec un petit dérangement de l’autre côté de l’océan ! En tant que porte parole du Ministère des Affaires Etrangères, Kong Quang devrait exprimer du regret et du chagrin pour Li Siyi au nom du Parti et du gouvernement.

Face à la honte nationale pour l’incident de Li Siyi, Kong Quan soit le nie directement, ou prétend ne pas entendre ne montrant pas la moindre sympathie. Si quelqu’un n’a pas de honte, comment peut ils avoir de la sympathie ? De plus je demande à M. Kong Quan, pourquoi ne pas sympathiser avec ceux qui ont perdu leurs familles durant le massacre de Tiananmen voilà dix ans ? Quatorze ans ont passé depuis l’incident du 4 juin. Ceux qui sont morts n’ont pas trouvé le repos ; leurs membres de famille n’ont pas même le droit de s’exprimer ouvertement ou de pleurer leurs chers disparus. La police continue à harceler les Mères de Tiananmen, représentées par Mme Ting Zilin, chaque jour avec des menaces, des harcèlements, et des termes de prison. Vous avez tué leurs enfants, mais ne leur permettez pas même de pleurer. Comme ce Parti et ce gouvernement sont sympathiques ! je souhaiterais demander, pourquoi M. Kong ne montre pas de sympathie envers les pratiquants de Falun Gong ou les chrétiens persécutés ? Beaucoup d’entre eux n’ont jamais violé la loi – tout ce qu’ils font c’est être fidèle à leur foi pure, mais ils sont torturés à mort et leurs familles sont déchirées. Quel genre de Parti peut non seulement contrôler le corps des gens, mais contrôle aussi leurs esprits ?

La conclusion c’est que la sympathie de Kong Quan n’est qu’une « affectation de sympathie ». En fait, nous ne le blâmons pas, parce que quel genre d’officiel pourrait préserver sa dignité et sa gentillesse fondamentale sous une telle dictature ?


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