En 1999, lorsque le Parti Communiste a lancé une campagne contre le Falun Gong, Michael Fu Teshan, lévêque de Beijing et président de lAssociation catholique patriotique chinoise, sest joint aux autres religions officiellement sanctionnées par létat en Chine pour condamner le groupe comme une (mot calomnieux omis]
Laisance avec laquelle les communistes peuvent amener les chefs déglises à proférer des slogans du parti en public, est, cest sûr, une indication de létat florissant de la liberté religieuse en Chine. LEvêque Fu, qui conduisait une délégation religieuse aux Etats-Unis en 2000, disait alors que la Chine entrait dans l « âge dor » de la religion. Ce nest donc pas une surprise, par conséquent, de découvrir que lévêque révéré a de nouveau sauté dans le train en marche dans lactuelle initiative de discréditer lévêque catholique de Hong Kong, Joseph Zen Ze-Kiun.
Le 25 juillet, lofficiel China Daily publiait un commentaire signé dénonçant lEvêque Zen en le nommant. Il disait : « Récemment, quelques leaders du Diocèse Catholique de Hong Kong ont violé le principe de Jesus Christ : Rends à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. Ils ont abandonné leur rôle neutre et bénin et interviennent dans la politique en pleine actualité.
Comme il est coutumier dans une campagne communiste, la diatribe contre lEvêque Zen cherchait à lisoler lui et ses adeptes comme une minorité des membres du plus haut échelon de léglise Catholique » qui imposent impudiquement leurs points de vue politiques à leurs membres, et dans leurs capacités cléricales, les encouragent à participer à des activités politiques. Leurs actions sont extrêmement irresponsables et ils transforment léglise catholique de Hong Kong en quelque chose comme une organisation politique comme le Parti Démocratique et la Cinquième Action dAvril. Ils sempressent de monter des shows politiques, sur le devant de la scène politique en confondant leur rôle de clergymen avec celui des politiciens. »
Il na fallu au pieux Evêque Fu que trois jours pour pondre sa réplique et parler au nom de l église « patriotique ». Les mots du bon Evêque ont été publiés par le China Daily en première page mardi.
"Le comportement de plusieurs membres du clergé catholique à Hong Kong a affecté la stabilité sociale et nuit à limage du Catholicisme à Hong Kong, disait Fu Tieshan, un ecclésiastique chrétien en vue en Chine, » rapportait-il.
Au mépris du bien-être spirituel de ses amis catholiques à Hong Kong, lesquels, ce qui nest pas son cas, prêtent allégeance au Pape plutôt quau parti lEvêque Fu dénonçait des leaders catholiques non nommés à Hong kong. Le China Daily indiquait utilement que si lEvêque Fu « na pas spécifié leurs noms », il « se référait manifestement à Joseph Zen et à plusieurs autres qui ont été actifs dans les récents événements de Hong Kong ».
LEvêque Fu a dit, quen tant quévêque catholique chinois, ils était concerné par ce qui se passait à Hong Kong et ne sattendait pas à voir un comportement incorrect dun représentant du clergé qui vient encore compliquer lamélioration des relations entre la Chine et le Vatican ». En clair, en dépit de ses lourdes responsabilités religieuses, il est aussi concerné par les affaires de létat.
Il est intéressant de voir que le China Daily tout en dénonçant lEvêque Zen pour son implication dans la politique, na vu aucune ironie en rapportant que lEvêque Fu, outre son titre religieux, est aussi un vice-président du Comité Siégeant du Congrès National du Peuple.
Cest à dire, il est parmi une poignée de haut fonctionnaires en Chine auxquels ont se réfère comme à des leaders du parti et de létat. Mais lEvêque Fu, je présume, ne voit aucun conflit dintérêt et sait où sont ses priorités. Le journal pouvait bien avoir raison en disant que certains évêques sont trop politiques.
Traduction non officielle de l'anglais
http://www.clearwisdom.net/emh/articles/2003/8/6/38883.html
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