CIEFG : Des agents chinois recourent à la violence contre les invités d’une exposition de peinture

Le personnel de l’Ambassade prend des photos des participants à l’exposition de Zhang Cuiying en Roumanie.

BUCAREST (CIEFG) – Le 31 mars 2003, une peintre chinoise, Mme Zhang Cui Ying, tenait une exposition de peintures à la Galerie d’Art du Théâtre “Teatrul Foarte Mic” de Bucarest, en Roumanie. Des agents du gouvernement chinois sont entrés dans l’exposition ; ont agressé les organisateurs et les ont contraints à fermer l’exposition. Mme Zhang Cuiying a tenu des expositions similaires dans plus de vingt pays du monde. Le thème en était « beauté et paix intérieure dans l’œuvre de Zhang Cuiying ».

L’exposition était organisée par l’Association roumaine de Falun Dafa ; Zhang Cuiyin est pratiquante de Falun Gong.

Le 27 mars, les organisateurs avaient passé une annonce dans le journal “Romania libera”. Peu après la sortie du journal, à environ 10h le matin du 27 mars, ils ont reçu un appel de M. Chen (ou Chan) qui se présentait lui même comme un représentant de l’Ambassade chinoise à Bucarest et qui leur a dit que « le gouvernement chinois n’autorisait pas une telle activité » et qu’ils devaient annuler l’événement. Les organisateurs n’ont pas annulé l’événement, considérant cette menace comme complètement illégale.

Le 31 mars 2003, jour de l’exposition, les événements suivants ont eu lieu.

• À 11h00 les organisateurs ont été informés qu’il y avait un agent chinois à la Galerie d’Art du Théâtre “Teatrul Foarte Mic” (où l’exposition allait avoir lieu dans la journée) qui prenait des photos des gens qui aidaient à la mise en place. Il est parti lorsqu’il a remarqué que les organisateurs étaient à 5 minutes de la galerie.


• À 13 h 00 nous avons commencé l’accrochage dans le hall d’exposition.


• À 18h30 la galerie a commencé à se remplir de monde.


• À 19h 00 trois agents chinois sont arrivés et ont prétendu que l’exposition était illégale. Ils ont aussi déclaré qu’ils appelleraient la police (qui ne s’est jamais montrée) et ont commencé à utiliser la violence et à mener les organisateurs par le bout du nez – incluant un citoyen australien qui filmait la scène en vidéo. Ce qui a été remarqué par les journalistes présents qui ont filmé eux aussi. La vidéo est disponible.


• À environ 19h15 nous avons été informés que le Théâtre “Teatrul Foarte Mic” voulait que nous quittions les lieux, alors que les trois salles étaient pleines de monde. La conférence de presse a suivi comme prévu. Nous avons expliqué en détail les abus des représentants de l’Ambassade ainsi que la nature pacifique de l’exposition envers laquelle une telle réaction de l’Ambassade chinoise est totalement inacceptable.


• Nous avons été informés par les représentants du Théâtre que le directeur exécutif, M. Florin Calinescu avait pris la décision de nous faire partir. La seule raison donnée étant "la pression venant d’en haut."


• À 20h30 nous avons commencé à démonter l’exposition. À 21h les lieux étaient vidés.

Afin de clarifier ces événements, de donner de plus amples détails quant à l’exposition et pour dénoncer le comportement des représentants de l’Ambassade chinoise et de leurs homologues roumains, nous avons organisé une conférence de presse le 1er Avril à 13h00 au N°18 Strada Londra Et. 1, Ap. 8 à Bucarest.

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Nous considérons comme totalement inacceptable que l’Ambassade chinoise intimide des citoyens et invités roumains pour une activité culturelle qui a déjà eu lieu dans de nombreux pays d’Europe et du monde. Pour plus d’informations sur Zhang Cuiying veuillez consulter http://www.zhangcuiying.org/.

Ce qui semble ennuyer les représentants de l’Ambassade chinoise est le fait qu’en l’an 2000, Mme Zhang Cuiying, une citoyenne australienne, a fait en Chine un appel légal pour la libération des pratiquants de Falun Gong qui sont persécutés et arrêtés là-bas et a demandé au gouvernement chinois d’arrêter sa persécution systématique de ces gens pacifiques. En conséquence, Mme Zhang a été arrêtée et envoyée dans un camp de travail pendant huit mois où elle a été soumise à des coups et à la torture aux mains de gardiens chinois. Mme Zhang a été libérée après 8 mois grâce à la pression internationale.

Contacts pour plus d’informations :
(roumain et anglais) Adrian Sturdza,Dana Betlevy +40- 0723.177.026 or +41-21-326.55.02;
(allemand et roumain): Mircea Arthofer email : [email protected], +43 650 48 28 341;
(anglais et roumain ): Steve Ispas +1 408 489 5752

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Rappel

Le Falun Gong, ou Falun Dafa, est une méthode de méditation et d’exercices avec un enseignement basé sur le principe universel « Authenticité – Bienveillance – Patience ». C’est une méthode qui a été enseignée en privé pendant des milliers d’années avant d’être rendue publique en 1992 par Me. Li Hongzhi. Falun Gong prend ses racines dans la culture chinoise traditionnelle, mais est différent du bouddhisme et du taoïsme. Depuis son introduction en 1992, la méthode s’est transmise rapidement de bouche à oreille à travers la Chine, et on la pratique maintenant dans plus de 50 pays.

D’après les estimations du gouvernement, le nombre de pratiquants ayant atteint les 70-80 millions, le dirigeant chinois Jiang Zemin a interdit cette pratique pacifique en juillet 1999 (rapport), de peur qu’elle n’ait plus de succès au sein du peuple que le Parti Communiste lui-même. Mais, dans l’incapacité d’ébranler les convictions de millions de personnes qui avaient bénéficié de la pratique du Falun Gong dans leur vie quotidienne, le régime de Jiang a intensifié la propagande pour tourner l’opinion publique contre cette méthode et ainsi pouvoir tranquillement emprisonner, torturer et même tuer ceux qui la pratiquent.

Le Centre d’Information Européen du Falun Gong (site internet) a pu documenter 636 cas de morts (rapports / sources) depuis le début de la persécution du Falun Gong en Chine en 1999. Des dirigeants chinois rapportent cependant que le nombre de morts dépasse largement les 1600 alors que les experts estiment que le chiffre pourrait être plus élevé encore. Des centaines de milliers sont détenus et plus de 100 000 ont été condamnés arbitrairement aux camps de travaux forcés.

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