Le témoignage de Monsieur Wang ZHE fut un bel hommage aux pratiquants qui sont toujours illégalement emprisonnés et torturés à ce jour dans les camps de lavage de cerveau en Chine. (Epoch Times) |
Samedi 30 juin, s’est tenue à Marseille une conférence sur le thème: "Les Répressions en Chine". Malgré la chaleur estivale et l’appel de l’extérieur, un auditoire intéressé et touché a répondu présent.
En effet trois associations, Amnesty International, ACAT et AEM se sont retrouvées à la Maison de la Région pour partager leurs analyses et leurs actions sur la Chine Communiste, devenu un des pays les plus importants au monde, que cela soit vis à vis de ses richesses, de son industrie et de son influence stratégique au niveau politique, mais aussi connu pour son non-respect des droits humains ou le manque de liberté d’expression.
Amnesty International (Amnesty), ONG mondialement reconnue depuis 1961 a ouvert le débat en présentant un bilan sur l’état général des droits humains en Chine et en décrivant toutes les situations de répressions, emprisonnements, tortures illégales recensées dans leur rapport annuel 2012: tout en opposant ces faits à la Constitution chinoise. Principalement les articles 4, 35 et 36 qui protègent les libertés des différentes ethnies, la liberté d’expression de tous les citoyens chinois et les libertés des différentes religions et cultes, alors que la réalité actuelle de la Chine se trouve bien éloignée de cette Constitution.
Amnesty a ensuite fait état des différentes actions urgentes, passées et actuelles, pour venir en aide aux Chinois illégalement emprisonnés et/ou torturés, les libérations auxquelles Amnesty a participé, ainsi que les actions urgentes pour aider des pratiquants de Falun Gong en danger. Actuellement, il y a une action urgente en cours datée du mois de juin sur les pratiquants de Falun Gong: Wang Xiaodong et sa sœur Wang Junling sont détenus à Cangzhou City où ils sont considérés comme: «des adeptes à risque d’être torturés».
"Agir est efficace… parfois après des années d’action persévérante". C’est par cette pensée optimiste et qui donne du sens à toutes les actions humanitaires, que Monsieur Eric GRIFFE représentant marseillais d’ACAT, Action des Chrétiens pour l’abolition de la torture, a introduit le travail de son association et notamment la libération du Père Zhiang Rongliang emprisonné en 2004 et libéré en aout 2011.
Il a repris le problème des religions en Chine. Ainsi, chacune des cinq religions officiellement reconnues: bouddhisme, taoïsme, islam, protestantisme, catholicisme, est administrée par une organisation gouvernementale qui contrôle les lieux de culte, les finance, veille à ce que toutes les activités soient en conformité avec la politique du gouvernement et qu’aucune domination ou dépendance de l’étranger ne se manifeste. Les croyants doivent se réunir dans des lieux agréés par les autorités. Cette surveillance draconienne a conduit beaucoup de croyants, surtout des chrétiens, à se rencontrer clandestinement, dans des maisons particulières. En cas d’arrestation, ils encourent une détention arbitraire, la rééducation par le travail, des amendes et la torture avant le procès: quand il y en a un.
Il a ensuite énuméré les responsables catholiques emprisonnés, détenus illégalement ou placés en résidences surveillées: en voici une liste non-exhaustive: Le Père Lu Genjun, Mgr Jacques Su Zhimin, Mgr Côme Shi Enxiang, Mrg Joseph Wu Oinjing, et le Pasteur Gong Shengliang.
ACAT a proposé deux actions: envoyer de grandes cartes postales, signées par des pétitionnaires du monde entier, aux prisonniers, et envoyer des lettres au régime chinois pour libérer les prisonniers et suspendre les surveillances illégales à résidence.
Ensuite l’association AEM, Les Amis de L’Empire du Milieu, a pu partager son analyse. AEM est une association créée en 2003 à Marseille, elle a pour objectif la défense de droits humains fondamentaux en Chine, la diffusion et la sensibilisation à la culture chinoise dans ses formes traditionnelles et artistiques. Et plus spécifiquement la situation des pratiquants de Falun Dafa en Chine.
Monsieur Harold KING a retracé, à l’aide du film Une Décennie de Courage, l’histoire des pratiquants de Falun Dafa, qui sont devenus depuis 1999 le plus grand groupe de prisonniers de conscience en Chine, voire dans le monde, avec 450 000 à un million de pratiquants enlevés, torturés et emprisonnés dans des camps de travaux forcés, dont 80 000 cas de tortures déclarées. Le président chinois de l’époque, Monsieur Jiang Zemin, en est venu à craindre son développement, simplement parce que cette méthode a connu un succès grandissant de 1992 à 1999: jusqu’à recenser 100 millions de pratiquants en Chine en 1999.
Le Falun Gong
Le Falun Gong est une pratique de qigong différente des autres en vogue en Chine: il inclut des exercices énergétiques lents, mais aussi un enseignement guidant les élèves sur le chemin d’une amélioration morale personnelle. Au cœur de cet enseignement se trouvent trois principes: Authenticité, Bienveillance et Tolérance.
La pratique s’est rapidement répandue. En sept ans à peine, 100 millions de personnes ont commencé à apprendre le Falun Gong. Cette masse humaine importante a commencé a vraiment stabiliser la société chinoise. «Tous les jours, les pratiquants se réunissaient spontanément pour pratiquer sans la nécessité d’une association ni une impulsion du PCC ou de qui que ce soit. Aucun argent n’était payé, tout se passait dans la tranquillité et la paix.»
Mais en juillet 1999, tout a changé. Jiang Zemin, le chef du PCC à cette époque, lança lui-même, la campagne pour supprimer le Falun Gong de Chine qui était devenu même son obsession. "Cela a créer une scission au sein du gouvernement: ceux qui suivaient Jiang Zemin et ceux qui ne voulaient pas attaquer le Falun Gong, comme Zhu Ronjing, qui avait ressenti le bénéfice du Falun Gong pour la société chinoise."
Jiang était jaloux et redoutait que quelque chose hors du contrôle du PCC serve de source d’inspiration à des dizaines de millions de personnes, même si c’était pour le bien de la société.
Pour s’attaquer à un citoyen sur douze de la société, il a fallu à Jiang Zemin une campagne de propagande massive pour salir et décrédibiliser le Falun Gong. De nouveaux camps de travaux forcés furent construits, des centres de détention de fortune ont été bâtis et organiser pour contenir l’afflux énorme de détenus. Une force policière (bureau 610) fut également créée pour mettre en application le projet du chef du gouvernement. Parallèlement un système de censure sur internet a été créé pour empêcher le peuple d’apprendre la vérité au sujet de ce qui se produisait réellement.
Les coûts humains et financiers de cette campagne se sont accompagnés d’une dégradation de la moralité de la société chinoise. Dans un contexte de suspicion acharnée, de mensonges, de tortures féroces et de discrimination systématique, les mots comme authenticité, bienveillance et tolérance sont devenus dangereux, tabous et difficile à évoquer. Les fonctionnaires qui ont activement et directement participé à la torture et au massacre de ce mouvement pacifique ont été promus. Les familles poussées à dénoncer leurs proches ont été brisées. Le parti communiste a largement offert des récompenses en argent comptant à tous ceux qui dénonceraient un pratiquant de Falun Gong.
Une résistance Pacifique
Comment est-ce que les pratiquants de Falun Gong ont réagi contre cette persécution brutale? Ils ont mis tout simplement en pratique les trois principes de leur enseignement: Authenticité, Bienveillance et Tolérance.
Dans le monde entier, depuis 1999, les pratiquants manifestent pacifiquement par des stands, des journées d’information, par des démonstrations des exercices et en mettant en application les trois principes. Ils résistent pacifiquement au PCC, en organisant des actions en justice, contre les dirigeants responsables de la persécution, collectent les informations et les preuves des disparitions, tortures et morts des pratiquants pour témoigner lors des jugements contre les dirigeants. Selon les chiffres connus à ce jour, 3571 pratiquants sont morts suite à la persécution du PCC.
Les situations rapportées par Amnesty, ACAT et AEM ont été ensuite matérialisées par l’émouvant témoignage de Monsieur Wang ZHE, pratiquant chinois de Falun Gong, en France depuis février 2012, où il a déposé une demande d’asile politique.
Wang ZHE a débuté la pratique de Falun Gong en 1997 et a participé à la manifestation pacifique qui a eu lieu devant les bâtiments du gouvernement le 25 avril 1999: le jour où Jiang Zemin décida de l'éradication du Falun Gong. Pour avoir manifesté sur la Place Tiananmen, il fut emprisonné illégalement et torturé pendant trois ans.
Il fut relâché, parce que la police avait peur qu’il ne meurt en prison. Devenu paraplégique et mourant, il demanda à un autre pratiquant de Falun Gong de le prendre en photo, comme preuves des tortures et de sa mort. Par contre, Wang Zhe, était déterminé, si jamais il survivait à ces sévices, à quitter la Chine pour pouvoir témoigner au monde des horreurs de la persécution du Falun Gong par PCC. Après une intervention chirurgicale miraculeuse et trois ans de récupération physique, Wang Zhe a pu enfin retravailler et accumuler les fonds pour quitter la Chine. Son témoignage fut un bel hommage aux pratiquants qui sont toujours illégalement emprisonnés et torturés à ce jour dans les camps de lavage de cerveau en Chine.
Cette conférence a soulevé beaucoup de questions chez les spectateurs qui ont pu poursuivre les conversations au Cinéma du Variété, où un espace a été gracieusement mis à disposition par la direction du cinéma pour que les trois associations puissent organiser un cocktail. A noter que le public a particulièrement apprécié de rencontrer Wang ZHE et grâce à une interprète, de pouvoir échanger avec lui sur son poignant témoignage
Des documents, pétitions et lettres ont permis au public de partir avec de plus amples informations, et surtout comme l’ont exprimé le plus grand nombre, d’agir concrètement après avoir été si touchés par tout ce qu’ils ont découvert et entendu lors de cette conférence.
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