Les visiteurs à l’exposition L’Art de Zhen Shan Ren à la Halle des Chartrons à Bordeaux. (Epoch Times) |
L’exposition internationale, L’Art de Zhen-Shan-Ren (Authenticité-Bienveillance-Tolérance) conçue par un groupe d’artistes dont la plupart sont d’origine chinoise, a été accueillie à la Halle des Chartrons de Bordeaux du 16 au 26 mars 2012. L’exposition permet, à la fois, de découvrir l’histoire du Falun Gong (ou Falun Dafa) qui est une école de qigong et de révéler la persécution brutale dont ses pratiquants sont encore victimes, à l’heure actuelle, en Chine.
L’Art de Zhen-Shan-Ren est un art profondément inspiré qui résiste à l’épreuve du temps. Avec ses arcades de pierre édifiées en 1800, la Halle des Chartrons s’élève à l’emplacement de l’ancien Couvent des Carmes et se révèle un endroit particulièrement propice à cette exposition particulière : les dix-huit baies de la salle d’exposition, disposées en cercle autour des œuvres, contribuent au recueillement en invitant les visiteurs à la réflexion.
Chantal Bourragué, députée de la première circonscription de la Gironde, a inauguré l’exposition, le vendredi 16 mars, au nom du maire de Bordeaux, Alain Juppé: «Vous nous présentez des grands artistes qui ont un talent magnifique». «C’est l’image de notre monde avec des personnalités formidables et des violences insupportables», a-t-elle ajouté. «Toutes les violences faites à l’homme sont criminelles, je crois que tout gouvernement d’un pays où il y a des violences inacceptables sera un jour sanctionné par le monde». «L’appel à la tolérance, l’aspiration de l’homme à la liberté, au respect de sa dignité… ce sont des valeurs universelles que nous voudrions voir partagées dans le monde. Je crois que notre monde est capable de progrès», a-t-elle conclu.
«La technique est très impressionnante»
«C’est une peinture de facture très classique qui montre des choses très réalistes, on n’a pas l’habitude de voir cela… car on fait beaucoup de choses abstraites aujourd’hui», a fait remarquer Benoit Cape, graphiste et peintre bordelais. «La technique est très impressionnante, la variété des couleurs et les personnages aussi», a-t-il poursuivi. Parmi les peintures de l’exposition, celle qui l’a plus particulièrement attiré est Le Chagrin d’une orpheline (Dong Xiqiang, 2006) inspirée d’évènements véridiques où on voit une petite fille, victime de la persécution en Chine, qui porte ce qui reste de ses parents: leurs cendres. La peinture condense dans le regard tourmenté de l'enfant, comme dans la palette sombre qui la cerne, la souffrance collective de sa génération. Un nombre incalculable d'enfants ont vu leurs parents emmenés à cause de leur pratique de Falun Gong. À ce jour, on sait que les parents de milliers d'enfants ont été assassinés. «Je m’intéresse aux sentiments des gens…», a expliqué Benoit Cape. «Il y a une espérance, il y a une lumière…»
«L’exposition est très belle et très touchante», a estimé Danielle Lontoh qui est venue au vernissage. «Le peuple chinois est un grand peuple, ils ont une histoire phénoménale, ils rentrent dans notre monde actuel de commerce et du business. Les portes se sont ouvertes, il faudrait que toutes les portes s’ouvrent, surtout les portes des être humains… J’ose espérer que la porte de la liberté, pour le peuple chinois, s’ouvrira aussi», a-t-elle confié. «Un être humain c’est quelque chose de très précieux, chaque être humain c’est une vie, c’est une création. Tout le monde doit être libre de sa pensée, de sa culture et de son art. Il ne devrait pas y avoir de portes fermées». Dans l’exposition, «il y a une espérance, il y a une lumière, mais il faut que la partie sombre de la souffrance disparaisse. Je remercie les artistes pour leurs œuvres, j’aime les couleurs, j’aime la vie…», a expliqué Danielle Lontoh.
Laurence Lemaire, photographe, a également été très touchée par les peintures de l’exposition. «On voit bien comment ces gens sont persécutés, je suis de toute façon contre toute forme de persécution, c’est l’horreur», s’est-elle exclamée. «J’aime l’aquarelle Pur lotus (Chen Zhengping, 2004)… elle est très apaisante », a-t-elle dit en montrant la peinture où une femme pratique la méditation assise, le cinquième exercice de Falun Gong, entourée de lotus en fleur qui manifestent l’effet de purification de la méditation à la fois sur l’esprit et le corps.
«Une grande vérité»
Pour Patrick Genin, un des visiteurs de l’exposition, le tableau intitulé Choc (Chen Xiaooping, 2009) a particulièrement touché sa sensibilité artistique, d’autant plus que le thème de la peinture est tiré d’une histoire vraie: la femme, pratiquante de Falun Dafa, qui endure une brutale persécution dans une prison reste calme et paisible et continue sa méditation. Soudain, les chaînes à ses pieds s'ouvrent apparemment d'elles-mêmes et elle s’élève au-dessus du sol. Les gardes malfaisants s’enfuient, pris de panique, à l’inverse de sa détermination. «Ce tableau dénote une ambiance extraordinaire. Ne serait-ce que par la couleur des peintures. C’est assez sombre, il y a peu de lumière sauf la personne qui est persécutée qui est en pleine lumière. Autrement tout le reste, le carrelage par exemple représente beaucoup de vérité sur le lieu tel qu’il était vraiment à ce moment-là. Cela donne une authenticité de l’ambiance qui est décrite», a remarqué Patrick Genin. «Je vois tant de sérénité dans la personne qui arrive à s’élever du sol et qui est en lévitation. On voit son apaisement total malgré toutes les souffrances qu’elle a endurées. Puis, disant le côté craintif de tous les intervenants de la torture qui sont autour d’elle, cela ressemble à une grande vérité dans ce tableau», a-t-il dit.
Les tableaux de la collection L’Art de Zhen Shan Ren ont touché le cœur et la sensibilité du public bordelais qui a passé la porte de la Halle des Chartrons. Certains ont été émus jusqu’aux larmes et d’autres sont revenus voir l’exposition plusieurs jours de suite. Tous sont sortis mieux informés sur la réalité du Falun Gong et la cruauté de la persécution que ses pratiquants subissent de la part du régime communiste chinois.
Vous pouvez imprimer et faire circuler tous les articles publiés sur Clearharmony et leur contenu, mais veuillez ne pas omettre d'en citer la source.
[email protected]
* * *
Vous pouvez imprimer et faire circuler tous les articles publiés sur Clearharmony et leur contenu, mais veuillez ne pas omettre d'en citer la source.