La communauté de la transplantation répond aux prélèvements d’organes du régime chinois

Responsabilités professionnelles
 
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Le 3 mars 2011

LE CELEBRE AUTEUR : David Matas, l’avocat des droits de l’homme, co-auteur avec David Kilgour de "Bloody Harvest: Organ Harvesting from Falun Gong Practitioners in China," a pris la compagnie pharmaceutique suisse multimilliardaire, Roche, comme exemple. (Todd Liu/Epoch Times)

Le 1 mai, à Philadelphie, un panel d’experts a expliqué que le prélèvement d’organes forcé en Chine est une responsabilité incontournable pour la communauté mondiale de la transplantation, y compris les patients en attente d’organes. En marge du Congrès américain 2011 de la transplantation, la table ronde, intitulée La Communauté mondiale de la transplantation à un croisement médical a rempli la salle de bal d’un hôtel de participants.

Organisée par l’ONG, Médecins contre le prélèvement forcé d’organes (DAFOH), le panel a soulevé la question de comment la communauté de la transplantation en occident devrait répondre à l’utilisation par la Chine d’organes prélevés sur des prisonniers exécutés et des sources non identifiées, pratique inacceptable selon les critères éthiques médicaux internationaux.


Compagnies pharmaceutiques

Selon les intervenants de la table ronde, les compagnies pharmaceutiques internationales ont joué un rôle majeur en aidant à perpétuer des pratiques contraires à l’éthique de la transplantation d’organes, via leurs essais médicamenteux en Chine.

Le Dr Eric Goldberg, directeur médical vétéran d’ICON, société de recherche clinique mondiale a noté que le faible coût du développement des essais cliniques en Chine –environ 15 pour cent de ceux aux Etats-Unis—les rendent très attirants pour les compagnies pharmaceutiques qui tentent de développer des médicaments avec un budget limité dans un environnement de récession économique, ajoutant que la Chine offre aussi aux compagnies le bénéfice supplémentaire d’accélérer le processus du développement des médicaments en ayant un grand nombre de patients et moins de règlementations.

Le Dr Goldberg a déclaré: « Les questions que nous traitons au FDA, au EMA [et] à Santé Canada, n’existent tout simplement pas en Chine. Il y a beaucoup moins de pointage. .

Selon les intervenants, alors que de nombreuses compagnies pharmaceutiques ont mené des recherches en Chine, peu sont prêtes à reconnaitre leur rôle sur la question des prélèvements d’organes contraires à l’éthique de la Chine.

Le célèbre avocat des droits de l’homme, David Matas, co-auteur avec David Kilgour du livre, Bloody Harvest: Organ Harvesting from Falun Gong Practitioners in China, a pris en exemple la compagnie suisse multimilliardaire, Roche.

M. Erping Zhang, porte-parole du Falun Gong, lors de la table ronde, qui s’est tenue le 1 mai à Philadelphie lors du Congrès américain des greffes. (Todd Liu/Epoch Times)

Selon l’enquête de Matas et de Kilgour, le régime chinois n’a pu fournir de sources pour 41500 greffes dans les années allant de 2002 à 2006. Ils pensent que les pratiquants de Falun Gong détenus constituent la source la plus probable de ces organes.

Questionnée sur le problème des sources non identifiées d’organes en relation avec ses patients recevant des greffes en Chine, la réponse de Roche, comme l’a montré M. Matas dans ses diapositives à la table ronde de dimanche a été "Roche n’est pas responsable de l’approvisionnement en organes…Roche n’est pas habilitée à connaitre la source des greffes d’organes."

L’ancien PDG de Roche et actuel président du conseil d’administration a déclaré: « En Chine, il n’y a pas d’empêchements éthique ou culturel pour la médecine des greffes, » selon M. Matas, qui a noté que la déclaration constituait une reconnaissance de la pratique d’essais cliniques en connaissance de cause en Chine et cela sans souci des pratiques contraires à l’éthiques qu’il y a derrière.

L’ignorance de la part des sociétés concernant les sources des organes greffés n’est pas une raison acceptable aux yeux des intervenants du panel.

" Ils ne peuvent pas dire qu’ils ne savent pas d’où provient l’organe. Ils ne peuvent pas dire qu’ils ne se soucient pas de la provenance de l’organe", affirme le Dr Caplan, professeur de bioéthique à l’université de Pennsylvanie, Philadelphie, qui était un des intervenants du panel et principal orateur lors du Congrès américain des greffes de 2011.

Roche a remporté deux prix de la honte en 2010 : la Public Eye Swiss Award et la Public Eye People Award en tant qu’ « entreprise au comportement irresponsable. » Une banque d’investissement hollandaise, Triodos, s’est retirée de Roche en septembre 2010.

M. Matas a rapporté une liste de surveillance de multinationales pharmaceutiques qui ont mené des tests cliniques sur des médicaments anti-rejets de greffes d’organes en Chine, dont Wyeth (maintenant part de Pfizer), Novartis, Roche et Astella. Ces essais ont été effectués sur des patients ayant reçu des organes collectés en Chine.

Le mois dernier, sur la question du prélèvement d’organes contraire à l’éthique en Chine, The Epoch Times a tenté d’obtenir des commentaires de la part d’un certain nombre de compagnies pharmaceutiques et quatre d’entre elles se trouvaient sur la liste de surveillance de M. Matas. Isotechnika, société biopharmaceutique basée à Alberta, Canada, et Norvatis, société pharmaceutique basée à Bâle, ont répondu.

Laura Aspeslet, représentante d’Isotechnika, a déclaré à The Epoch Times au téléphone que la compagnie était devenue consciente de la question et enverrait un représentant assister à la table ronde et en apprendre plus à ce sujet. Et le représentant était effectivement présent ce dimanche.

Eric Althoff, porte parole de Norvatis a donné une réponse écrite par courriel.

La déclaration affirme que Novartis soutient la Déclaration d’Istanbul et la Déclaration des droits de l’homme des Nations Unies, ajoutant: « Nous nous engageons à travailler avec les autorités et les sociétés de greffes afin de sensibiliser le public au don d'organes et faire en sorte que des normes internationales plus élevées soient adoptées et respectées »

Les courriels et appels téléphoniques à Pfizer et Astellas n’ont reçu aucune réponse


Responsabilités professionnelles

Les intervenants du panel sont tombés unanimement d’accord sur le fait qu'il était grand temps pour la communauté de la transplantation mondiale d’intensifier ses efforts afin de mettre fin à la pratique contraire à l’éthique des prélèvements d’organes en Chine.

L'absence de contrôle en Chine n’exempte pas les professionnels médicaux de la transplantation de leur responsabilité de maintenir le critère international de l’éthique médicale.

Un autre intervenant, le Dr Gabriel Danovitch, directeur médical pour le Programme de greffes de reins & pancréas au département de médecine d’UCLA, a déclaré que la communauté mondiale des greffes a le pouvoir d’effectuer un changement positif sur le gouvernement chinois.

"Nous n’avons pas de missiles de croisière ou de chars. Mais nous avons un certain pouvoir par la vertu de notre approbation professionnelle."

Il a exprimé de profondes inquiétudes concernant le manque de regards critique sur la Chine au sein de la communauté de la transplantation. Les principaux comités de rédaction des revues médicales continuent à accepter les articles de recherche de la Chine sur la transplantation d'organes.

Un exemple utilisé par le Dr Danovitch dans ses diapositives, était un article publié l’année dernière dans le Journal américain de la transplantation, dans lequel une phrase n'offre aucun examen critique des pratiques douteuses de prélèvement d'organes en Chine.
.
Selon le Dr Danovitch, " La procédure chinoise a aussi les avantages d’être très accessible et relativement peu onéreuse comparée aux centres occidentaux…Il est aussi possible de se procurer un organe en une période relativement courte ".

Il a encouragé la société de transplantation occidentale à utiliser le pouvoir pour induire un changement positif en Chine. " Si nous ne l’exerçons pas, nous allons le gaspiller " a-t-il dit.

Le Dr Goldberg a fourni un témoignage personnel sur la façon dont il a exercé son pouvoir professionnel. Après avoir été informé sur la situation des prélèvements d’organes en Chine, il a persuadé sa société de ne pas inclure la Chine dans ses essais cliniques.

" Heureusement pour moi personnellement et heureusement pour le monde, j’ai reçu le soutien dont j’avais besoin." a déclaré le Dr Goldberg, très heureux et fier de sa société—ICON.

" Il y là ici des implications commerciales d'une célèbre société mondiale multilliardaire qui fait la chose juste, alors j’en suis fier" a t-il ajouté.

M. Erping Zhang, porte-parole du Falun Gong et un des intervenants , a insisté sur l’importance pour les professionnels des greffes, de prendre leur pleine responsabilité sur la question.

" L’histoire jugera non seulement ce que nous avons fait, mais aussi ce que nous n’avons pas fait alors que nous le pouvions" a déclaré M. Zhang.

L’atrocité de prélèvement d’organes sur des pratiquants de Falun Gong de leur vivant en Chine est le point central du documentaire Between life and death (Entre la vie et la mort), lauréat des Récompenses de la télévision Hugo 2011, dans la catégorie " Reportage d’enquête/Documentaire d’informations ".

Traduit de l'anglais de : http://www.theepochtimes.com/n2/china/transplant-community-responds-to-chinese-regimes-organ-harvesting-55710.html

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