Il y a quelques années, une compagne de pratique m’a confié deux livrets de dépôts bancaires avec de l’argent des pratiquants. J’ai retiré la totalité de la somme d’un des livrets en espèces et l’ai donné à un pratiquant afin de soutenir un centre de production de matériaux de Dafa. J’ai donné l’autre livret à un coordinateur. Cependant, le livret a été confisqué par les autorités après l’arrestation d’un pratiquant. Récemment, la compagne de pratique qui m’avait donné les deux livrets m’a demandé où se trouvait le second. Je n’ai pas voulu donné de détails et à ce moment là ne pouvais me souvenir du montant exact du compte. Je lui ai dit avec désinvolture que je ne pouvais pas m’en souvenir. Elle a eu une expression de doute, mais je n’ai pas regardé en moi ni réfléchi.
Voici quelques jours, j’ai eu une discussion avec cette compagne de pratique à propos de rendre visite et aider les familles des pratiquants détenus et sans domicile. Elle n’a pas dit grand-chose et m’a donné très peu d’argent pour les aider. Au vu de sa situation financière et sachant combien elle avait contribué auparavant, j’ai été très surpris. Dans le même temps, j’ai vu à nouveau la même expression de doute. Je me suis senti humilié et n’ai su que dire lorsqu’elle m’a donné l’argent. Après cela, je me suis senti de plus en plus blessé et ai décidé de ne plus avoir à faire avec elle, parce qu’elle ne me croyait pas et remettait mon intégrité en question. Le lendemain, je lui ai rendu sa contribution en lui disant : « Ton argent n’était pas nécessaire. Nous en avions déjà suffisamment. » J’avais prévu de discuter avec elle, mais je ne l’ai pas fait, craignant l’embarras que cela pourrait causer.
Peu importe ce qu’elle pensait de moi, cela provoquait en moi des sentiments douloureux et m’a amené à y penser en permanence. Je pensais avoir éliminé tous les attachements que je pouvais reconnaître. S’il en était ainsi, alors pourquoi est-ce que je me sentais en colère ? Récitant « La nature de Bouddha » de Zhuan Falun Volume II et « Aller vers la plénitude parfaite » de Points essentiels pour un avancement assidu II, j’ai réalisé que je n’avais pas éliminé beaucoup de mes notions humaines : mon sens élevé d’estime de soi, un fort sentiment de vanité, et un désir pour l’argent et la renommée – tous les attachements fondamentaux.
J’ai réalisé qu’avant de commencer la pratique, j’étais fougueux, désirais exceller et n’admettais jamais la défaite. J’avais acquis un peu de renommée et des louanges et j’ai grandi au sein de la culture du Parti communiste chinois (PCC). Je ne voulais écouter aucun commentaire négatif à mon sujet ou tolérer de regards déplaisants de la part des autres. Je regardais de haut ceux qui n’avaient pas l’estime d’eux, étaient incapables ou ne voulaient pas travailler dur. J’aspirais à la justice, voulais aider les autres et les protéger de l’injustice. Je me considérais comme étant capable, de bon caractère et de bonne moralité. Je voyais le mal dans le monde, mais ne pouvais trouver de moyen d’assurer la justice et faire reconnaître mes propres valeurs. Dès que j’ai commencé à comprendre Falun Gong, je pensais que mon point de vue sur la vie et le monde était en phase avec les enseignements ; j’ai vu la noble moralité et le sens extraordinaire de moralité et l’intégrité du Maître. J’ai commencé à pratiquer Falun Gong avec toutes ces notions et attachements.
Maître a enseigné :
« Une notion une fois formée, vous contrôlera durant toute votre vie, influençant votre manière de penser et même toute la gamme des émotions, comme le bonheur, la colère, le chagrin et la joie. Elle est formée après la naissance. Si cette chose persiste pendant quelque temps, elle fera partie de la façon de penser d’une personne, se mélangeant dans le cerveau avec le vrai soi d’une personne, au point qu’elle dictera son comportement. » (Traduction non officielle de la « Nature de Bouddha » tiré de Zhuan Falun Volume II)
C’était comme si je voyais ces mots pour la première fois, et j’ai eu un choc. J’ai réalisé que j’avais été contrôlé et entravé dans ma ‘cutivation’ par mes notions humaines et mes attachements fondamentaux. Parfois, j’étais même contrôlé par le karma des pensées.
Maître a enseigné :
« Après avoir déjà cultivé et pratiqué un certain temps, avez-vous toujours les pensées du début, est-ce ce cœur de l’homme qui vous fait rester ici ? S'il en est ainsi, vous n'êtes pas considéré comme mon disciple, c’est justement que les attachements fondamentaux n'ont pas été éliminés, qu'on ne peut pas comprendre la Loi dans la Loi. » (« Aller vers la plénitude parfaite » de Points essentiels pour un avancement assidu II)
Je pensais avoir éliminé mes attachements à l’argent, la renommée et les sentiments, mais ces événements récents ont exposé mes attachements. J’ai réalisé la nature solennelle de la ‘cultivation’. Dans le même temps, cette expérience m’a fait comprendre le concept selon lequel le processus de cultiver est le processus d’exposer ses attachements dans les conflits et les événements qui touchent réellement les sentiments, puis de se corriger. Si ces événements n’étaient pas apparus, je n’aurais pas réalisé mon problème, et n’aurais pas pu m’améliorer. Naturellement, nous ne voulons pas rencontrer des conflits et des problèmes, ainsi, nous tentons de les éviter. Ce qui équivaut en réalité à éviter de nous améliorer dans notre ‘cultivation’.
Ce n’est que ma compréhension personnelle. Veuillez indiquer gentiment ce qu’il peut y avoir d’incorrect.
Version chinoise disponible à : http://minghui.ca/mh/articles/2011/2/3/怕被误解的心的背后-235667.html
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