Le 20 juillet 2010
NEW YORK – Il y a onze ans cette semaine, le Parti communiste chinois a lancé une campagne pour éradiquer le Falun Gong – une paisible et populaire pratique spirituelle adoptée par des dizaines de millions de citoyens chinois. Mais les pratiquants de Falun Gong ne sont pas les seules victimes et les vies détruites ou perdues ne sont pas les seuls coûts.
Suite à la décision du Parti communiste de réprimer Falun Gong le 20 juillet 1999, les livres de Falun Gong ont été brûlés lors de grandes démonstrations publiques, les médias gérés par l’état ont levé un déluge de propagande pour salir la pratique. Les pratiquants de Falun Gong ont été dépouillés de leurs droits de libre expression, de pratique religieuse et de protections légales. Les écoles ont expulsé des élèves qui pratiquaient le Falun Gong et des entreprises dénoncé des employés qui ont été emprisonnés et torturés.
Les pratiquants de Falun Gong représentent aujourd’hui le plus grand groupe de prisonniers de conscience dans le monde, avec des centaines de milliers victimes à tout moment d' emprisonnements extrajudiciaires. Des dizaines de milliers ont été torturés en garde à vue alors que les gardiens de prison essayaient de les forcer à abjurer leurs croyances. Ils sont soumis aux décharges de matraques électriques, brûlés, suspendus, et battus. On les prive d’une nutrition adéquate et les gave de poudre de piments et d’excréments humains. Des femmes sont violées, et même les enfants et les personnes âgées ne sont pas épargnés par l’emprisonnement et la violence. Des preuves sans cesse plus nombreuses suggèrent que beaucoup – des milliers ou des dizaine de milliers- ont été tués pour l’extraction et la vente de leurs organes vitaux. En 2009, plus de 109 rapports ont été vérifiés de pratiquants tués en résultat d’abus en garde à vue.
Même hors des frontières de la Chine, les adhérents du Falun Gong ne sont pas libres de la menace de surveillance, d’intimidation, de diffamation, et même de la violence aux mains d’agents du Parti communiste.
L’assassinat de la Conscience
La campagne de répression du Parti communiste ne concerne pas seulement la sécurité physique des adhérents du Falun Gong maisreprésente une menace de quelque chose de bien plus fondamental et durable : les droits d’individus à chercher à s’améliorer, et les valeurs collectives d’intégrité d’une nation toute entière.
Lorsque la répression a commencé en 1999, les pratiquants de Falun Gong n’avaient jamais exprimé d’ambitions politiques. Ils n’étaient pas subversifs. Ils ne demandaient pas une transformation politique, mais ne cherchaient qu’à transformer leurs propres cœurs. Mais bien que n’étant pas des dissidents politiques, ils étaient des dissidents spirituels. Dans une nation où la violence a été glorifiée, ils choisissaient de croire en la compassion et la patience. Dans un système gangrené par la duperie et la corruption, ils pratiquaient l’authenticité. Et dans une Chine dont le nouveau mantra était qu’il est glorieux d’être riche’, ils cherchaient un sens non dans la poursuite de l’argent mais par la méditation, la réflexion sur soi-même et la pratique de l’altruisme.
À mesure que Falun Gong se développait en Chine – avec un nombre de gens le pratiquant estimé en 1999 à 70 millions de personnes – sa popularité s’est attiré les foudres des hauts dirigeants communistes, qui ont vu sa philosophie morale comme une compétition idéologique. Cette dynamique a été décrite dans un éditorial du porte-parole du Parti communiste l’agence de nouvelles Xinhua qui déclarait dans son numéro du 27 juillet 1999, " Le principe de « vérité, bonté et tolérance " prêché par le Falun Gong n’a rien en commun avec l’éthique socialiste et le progrès culturel que nous luttons pour accomplir. »
La persécution vise non pas à tuer les pratiquants de Falun Gong : les morts en garde à vue sont généralement des conséquences indirectes. Le véritable objectif est la conversion religieuse forcée. Des individus qui aspirent à mener des vies morales, qui aspirent à l’altruisme et à la gentillesse, sont emprisonnés, salis, et torturés dans le but de les transformer en personnes sans croyance spirituelle. Une fois " réformés " par la coercition et la violence, on les force à participer à la "transformation " d’autres pratiquants de Falun Gong. En un sens, le but de la persécution est de transformer des personnes respectueuses des lois qui aspirent à la bonté en des gens dénonçant et torturant leurs amis.
Une nation victimisée
Les pratiquants de Falun Gong ne sont pas les seules victimes de la persécution en Chine. La répression du Falun Gong a été dirigée par le Part communiste et ses forces de sécurité, mais elle a été mise à exécution avec l’aide et l’acceptation de centaines de millions de citoyens chinois.
Des agents de police entrés dans la profession afin de protéger les gens ont été forcés d' emprisonner des femmes âgées parce qu’elles méditaient dans les parcs. Les gardiens des camps de travail sont menacés de perdre leurs emplois s’ils ne participent pas à la torture et aux abus des détenus du Falun Gong, et des journalistes et rédacteurs sont forcés d’imprimer des discours de haine contre la pratique. Des professeurs d’école sont requis d’assurer qu’aucun de leurs élèves ne croit en Falun Gong, et des employeurs amenés à dénoncer des employés productifs pour les envoyer aux travaux forcés. Des citoyens ordinaires se voient offrir des récompenses monétaires pour dénoncer leurs voisins qui pratiquent le Falun Gong, et des juges ne sont pas autorisés à rendre de jugements en faveur de la justice lorsque des adhérents du Falun Gong comparaissent devant eux.
Et s'il n'y avait que cela, des citoyens chinois se sont vus demander par les dirigeants de leur pays de haïr le Falun Gong,mépriser ses enseignements de vérité, compassion et tolérance, et de se taire face à l’injustice.
Il y a d’autres victimes de la répression du Falun Gong. Il est vrai qu’ils ne sont pas derrière des barreaux, qu’on ne leur refuse pas l’éducation ni l’emploi en raison de leur croyance. Mais ils se sont vus refuser quelque chose de plus important que les libertés physiques – une conscience propre. On leur a volé leur intégrité, les a empêchés de discerner la vérité. Et c’est pour ces personnes que les adhérents du Falun Gong en Chine continuent à risquer leurs vies.
Depuis que la répression du Falun Gong a commencé voici onze ans, la réponse des pratiquants de Falun Gong a été une suite d’efforts non-violents pour éduquer leurs compatriotes à discerner la vérité. Ils se sont opposés à un barrage de propagande officielle avec des imprimeries clandestines, où ils créent des matériaux d’information à propos de la vraie nature de leurs croyances spirituelles. Ils ont lancé une station de télévision par satellite pour diffuser des nouvelles non censurées en Chine, et développé des logiciels de contournement pour franchir la censure d'Internet, permettant à des millions de citoyens chinois un libre accès à l’information. Ils ont développé des groupes d’art de la scène et visuels pour faire passer un message de paix, de compassion, de vérité et d’espoir au peuple chinois.
Il y a aujourd’hui des raisons d’être optimiste. Le temps passant, un nombre croissant de Chinois refusent d’être complices de la persécution contre le Falun Gong. Par centaines de milliers, ils écrivent des lettres aux sites Internet du Falun Gong exprimant leur soutien et leur solidarité avec les adhérents persécutés. Des dizaines d’avocats des droits de l’homme cherchent aujourd’hui activement à défendre les adhérents du Falun Gong, bien que sachant que cela résultera en leur radiation et peut-être la torture.
De plus en plus de Chinois refusent de se laisser intimider par les menaces de violence, parce qu’ils savent qu’une vie vécue sans liberté de conscience ne mérite pas d’être vécue. Ils réalisent que le droit à rechercher la vérité et se réaliser est ce qui nous rend humains. C’est ce qui fait de nous des personnes fortes, ce qui donne sa signification et sa valeur à la vie. C’est ce qui permet à une nation, ou une culture, de s’épanouir, et ce sont ces choses, qui un jour, pourront vraiment permettre à la nation chinoise d’atteindre son plein potentiel, une Chine que le monde aimerait voir.
Contacts: Gail Rachlin (+1 917-757-9780), Levi Browde (+1 845-418-4870), Erping Zhang (+1 646-533-6147), or Joel Chipkar (+1 416-731-6000)
Fax: 646-792-3916
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