J'ai commencé la pratique pendant l'été 2000. Presque aussitôt, j’ai formé certaines notions sur moi-même en tant que pratiquant qui sont revenues me défier tout au long de ma cultivation. Je voudrais partager ma compréhension là-dessus, et je souhaite aussi parler de la chance que j'ai eu de travailler sur un de nos projets de médias.
J'avais pris l'habitude de me retourner, plein de regret, sur mes années passées de cultivation, me lamentant de n'avoir pas fait assez bien.
Me sentant découragé, je luttais alors pour faire les choses que j'avais à faire. J’essayais d'échapper à mon sentiment de culpabilité en me livrant à mes attachements, plutôt que de faire ce que je savais devoir faire. Je m'isolais même des pratiquants, ignorant les courriels et les appels téléphoniques et n’allant pas au groupe d’étude quand j'en avais l'opportunité.
J'étais consumé par les pensées à propos de moi-même et de ma propre cultivation. Sous l'emprise de cet égoïsme, je ne pouvais pas manifester la compassion d'un pratiquant. J’ai manqué des occasions qui ne reviendront jamais.
Maintenant, il me semble si pitoyable et risible d’avoir pu laisser ces notions me contrôler de façon si radicale. Au lieu de faire les choses que je voulais faire, je regrettais de ne pas les avoir faites dans le passé. Cela n'a aucun sens.
J'ai réalisé que Maître devait être entrain de parler de moi lorsqu'il a dit :
«La dernière fois dans l’enseignement de la Loi je vous ai dit, certains élèves ont commis des erreurs qu’ils ne devaient pas commettre. En fait, à condition que vous étudiiez bien et résolument la Loi, que vous puissiez les corriger, que vous puissiez faire bien à nouveau, vous êtes encore un disciple de Dafa. Vous n’avez qu’à faire bien à nouveau, il ne faut pas que vous preniez cela trop à cœur, si cela devient trop lourd dans votre esprit cela formera une sorte de pression venant du regret, d’une inquiétude, vous tomberez alors dans cet attachement, de nouveau vous ne pourrez plus vous en sortir. Le processus complet du Xiulian pour un disciple de Dafa est un processus d’élimination des attachements humains. Peu importe ce que vous avez rencontré, une fois que vous avez compris, vous allez tout de suite le corriger ; une fois tombé, vous allez vous relever, continuer à faire ce qu’un disciple de Dafa doit faire. » ("Enseignement de la Loi à la Conférence de Vancouver, au Canada, en 2003)
C’est si vrai. Nos notions peuvent être facilement écartés avec un simple changement de la pensée.
Quand je mets de côté les pensées me concernant et que je pense seulement aux autres, c'est comme une route lumineuse qui s'ouvre devant moi, et le poids étouffant de ma honte se dissout comme la brume matinale face au soleil brillant. Penser aux autres m'inspire à aller de l'avant et à faire ce que je peux dans le temps restant. Penser aux autres ne laisse aucune place pour les regrets, remplaçant les remords par l'espoir et la tranquillité.
J'ai été honoré de jouer mon rôle dans la rectification de la Loi, même si je n'ai pas fait aussi bien que j’aurais pu. Il me semble que mon parcours est disposé devant moi comme une piste d'envol, avec des balises lumineuses m’indiquant où je dois aller. En pensant aux grandes tâches que Maître m’a confiées, je ne peux pas m'empêcher de pleurer avec gratitude pour les opportunités précieuses que j'ai eu.
Lorsque le journal anglais établi par les pratiquants a commencé, j'ai eu des signes clairs que je devais y travailler. Comme j’ai suivi ces signes, j’avais le souhait de travailler en donnant le meilleur de moi-même au journal, quel qu'en soit le prix. Je ne me préoccupais ni d'argent ni de position et j’étais heureux d’endurer n’importe quelles difficultés si cela signifiait que je pouvais suivre cette voie sacrée. Je pense qu'en raison de ce souhait, Il m’a été donné tant de chances de jouer mon rôle.
Parmi les précieuses opportunités que j'ai eu, il y a eu le fait de couvrir le spectacle Shen Yun dans l'ensemble du Canada. Au début, je dois l'avouer, je pensais que les reportages de Shen Yun étaient une telle difficulté. Vous devez travailler sans relâche jusqu’au petit matin pour terminer les reportages, et il y a beaucoup de pression pour trouver les meilleures personnes à interviewer.
Mais ce qui fut une difficulté est aujourd'hui une joie. En tant que journaliste, j'en suis arrivé à demander à des centaines et des centaines de gens ce qu'ils ont pensé du spectacle. Rester là debout, à écouter leurs louanges éclatantes, et voir dans leurs yeux la lumière de l' espoir et la compréhension, m’a constamment rappelé la puissance de Shen Yun.
Une autre opportunité que j'ai eue était de couvrir les Jeux olympiques d'hiver de Vancouver l'an dernier avec des milliers de journalistes venus du monde entier.
Pendant les Jeux Olympiques, je me suis lié d’amitié avec des journalistes de l'un des journaux les plus prestigieux aux États-Unis. Un jour que je couvrais un match de hockey, j'ai commencé à dire à un de ces reporters que j'admirais vraiment son journal en raison des articles publiés sur la persécution du Falun Gong, il y a de cela plusieurs années. Les articles ont remporté un prix Pulitzer et eu un impact énorme sur la compréhension de quantité de gens à propos du Falun Gong et de la persécution. J'ai été très surpris quand il m'a dit qu'il était celui qui les avait écrits. Après cela, nous avons beaucoup parlé de la Chine et du Falun Gong et des difficultés qu'il a rencontrées pour retourner en Chine après avoir écrit ces articles.
Cela a eu un grand impact sur moi. Les articles de cette personne ont été très influents et un coup terrible porté aux forces du mal qui essayaient de réprimer le Falun Gong à l'époque. Lui parler m'a rappelé à quel point le travail que nous effectuons est important et quelle influence les médias peuvent avoir. Cela m'a aussi rappelé les sortes d'opportunité que nous avons lorsque nous nous conformons à la société ordinaire et jouons bien nos rôles. C'est une question à laquelle j'ai souvent réfléchi, dans mon rôle en tant que reporter de la Colline du Parlement dans notre capitale nationale, Ottawa.
En tant que reporter de la Colline du Parlement, je passe ma journée en me mêlant aux membres du Parlement et aux grands reporters que vous reconnaissez à la télévision. La place où je m’assois donne sur la Chambre des communes, et je suppose que presque tous les députés connaissent mon visage, même s’ils ne savent pas mon nom.
Il y a tellement d’opportunités ici que je ne peux même pas commencer à les énumérer, mais je suis loin de faire assez bien pour toutes les saisir. Faire ce travail a commencé à me montrer à quel point le journal est devenu puissant.
Nous sommes au courant, depuis un certain temps maintenant, au Canada, que notre journal anglais est lu par de nombreuses personnes au sein du gouvernement. Nos articles ont surgi au cours des débats parlementaires, et nous avons été contactés directement par le bureau du Premier ministre à plus d'une occasion. Mais ces derniers temps, l'influence est devenue encore plus grande et cela m'a vraiment fait réfléchir à l’impact que les pratiquants ont et à quel point tout dans le monde humain tourne autour des besoins de la rectification de la Loi.
Certaines personnes peuvent appeler cela des coïncidences, mais je ne crois pas qu’il en soit ainsi. Plusieurs fois, je ne suis même pas sûr du nombre, très peu de temps après que nous ayons écrit un article sur une question spécifique, le gouvernement a pris des mesures pour y remédier. Plus récemment, cela s'est passé quand nous avons écrit sur les problèmes du crime organisé, et le gouvernement a ensuite présenté un projet de loi pour y remédier. Avant cela, nous avons écrit sur le comportement indiscipliné de certains débats au Parlement, puis un député a présenté une proposition pour y mettre fin. Ce genre de chose semble se produire de plus en plus fréquemment.
Sachant que mes opportunités avec nos projets de médias sont si vastes, et que les pratiquants et notre travail pour valider la Loi sont le point focal de l'univers, comment puis-je me lamenter sur les erreurs que j'ai faites dans le passé? Pour un pratiquant, aucune des choses qui rendent les gens ordinaires heureux ne peuvent nous apporter la joie véritable. Ce qui est divertissement pour eux est un poison pour nous, cela enterre nos vraies pensées sous un mirage de sentimentalité qui imprègne la société humaine.
Se soucier de mon état de cultivation personnelle n'est rien de plus que de l'égoïsme et une perte de temps. Si je n'avais qu'un seul désir, je souhaiterais valider la Loi à chaque instant qui reste, en plaçant les besoins des êtres sensibles et le rectification de la Loi avant toute pensée me concernant et en me montrant véritablement digne de tout ce que Maître m'a donné.
Merci, Maître. Merci à chacun.
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