Le 24 mars à 11h heure locale, la police locale indonésienne a pris par la force les équipements radiophoniques de la radio Erabaru 106.5 fm basée en Indonésie et partenaire de la radio libre Sound of Hope de langue chinoise. Nos confrères et correspondants de Sound of Hope à Paris sont allés interviewer Vincent Brossel, journaliste et responsable Asie-Pacifique de Reporters Sans Frontières.
Depuis le 14 novembre 2009, la radio Erabaru 106.5 fm basée en Indonésie, partenaire de la radio libre Sound of Hope de langue chinoise, est menacée d’interruption suite à des pressions du régime chinois sur le gouvernement indonésien. Destinée à la très large communauté chinoise en Indonésie, la radio Sound of Hope (SOH) internationale et la radio Erabaru offrent la première et seule alternative aux médias officiels chinois pour cette communauté qui a beaucoup souffert de l'instabilité politique du pays. Radio Erabaru émettait depuis mars 2005 sur autorisation du Comité de diffusion indonésien de la province de l’île de Riau.
Que penser de cette intervention de la police indonésienne dans les locaux de la radio Erabaru ?
C’est une décision qui est vraiment dommageable, puisque la police intervient alors que cette affaire est toujours devant les tribunaux de la Cour Suprême. Je ne comprends pas très bien pourquoi la police a agit aussi vite alors que la décision de la Cour Suprême n’a pas été prononcée. Je pense que les pressions des autorités chinoises via l’ambassade de Chine ont été très fortes, et malheureusement les autorités Indonésiennes n’ont pas suffisamment résisté à cette pression. Reporters sans Frontières demandent d'attendre le résultat de la Cour Suprême, et que les autorités s’expliquent sur les motifs du refus d’accorder la licence à la radio Erabaru.
Reporters sans frontières compte-t-il faire quelque chose à ce sujet ?
Nous avons écrit à la commission de l’audiovisuel et également au ministère de la communication. On leur a fournit un document qui présente notre point de vue auprès de la Cour Suprême. Nous devons jouer la voie de la légalité puisque l’Indonésie est un état de Droit. Cependant nous aimerions savoir pourquoi, dans cette affaire, les pressions du gouvernement chinois sont plus fortes que la Loi indonésienne.
Voulez vous dire qu’un pays démocratique, un état de Droit ne devrait pas être soumis à la pression d’un pays étranger ?
C'est exactement ce que je dis.
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