Sept ans de prison pour un avocat chinois des droits de l’homme

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Un avocat des droits de l'homme, Wang Yonghang, a été condamné à sept ans de prison par le tribunal chinois au motif qu'il aurait publié des articles sur des sites Internet basés hors de Chine.

Le jugement de Wang a eu lieu le 27 octobre 2009 au tribunal du district de Shahekou dans la ville de Dalian. Deux avocats de Pékin, Lan Zhixue et Zhang Chuanli, le représentaient. Depuis qu'ils se sont saisis de l'affaire, il ne leur a pas été permis de rencontrer leur client. Les autorités communistes justifient cela en disant que le cas de Wang concerne des secrets d'État. Elles ont aussi essayé d'empêcher Lan et Zhang de participer à la procédure judiciaire, mais les avocats ont insisté pour être présents à l'audition.

Lan confie: «J'ai demandé à être présent à l'audition en tant qu'avocat de Wang. Le juge m'a fait savoir que je ne pourrais qu'écouter. Ce n'est qu'à ce moment là que Wang s'est rendu compte que sa famille avaient engagé des avocats pour le représenter, et il a voulu en savoir davantage. Il était évident que le tribunal ne l'en avait pas informé à l'avance.»

Le juge a condamné Wang à sept ans de prison, sous l'accusation d'« atteinte à l'application de la loi » pour avoir publier des articles sur un Site Internet situé hors de Chine. Wang, annonce Lan, a plaidé non coupable des charges. Après l'audition, Wang a signé une lettre d'autorisation, nommant les deux avocats pour sa défense.

Wang est tombé sous le courroux du régime communiste parce qu'il a publiquement défendu les pratiquants du Falun Gong. En 2008, sur des sites étrangers, il avait publié une lettre ouverte au président du Parti Communiste chinois Hu Jintao et au Premier ministre Wen Jiabao. Dans la lettre, il disait qu'il était illégal pour le régime chinois de persécuter des gens à cause de leur croyance dans le Falun Gong.

Après la publication de sa lettre, Wang s'est retrouvé sous surveillance policière. En juillet 2009, des fonctionnaires du Département de la Sécurité Intérieure de Dalian, l'ont enlevé et torturé, lui fracturant la cheville. Les autorités ont également harcelé sa femme, Yu Xiaoyan, ainsi que les deux avocats qui essayaient de le défendre.

Lan a révélé à la télévision New Tang Dynasty qu'ils avaient été filmés par des gens à leur sortie du tribunal. D'après les avocats, ces gens se montraient grossiers, et ce même devant les policiers et le juge, laissant penser que ce n'était pas de simples citoyens.

Lorsque Zhang leur a demandé leur identité et pourquoi ils les filmaient, ces gens ont répondu: «Nous trouvons que vous avez bonne mine».

Après être partis du tribunal, Yu, Lan et Zhang ont été suivis. Quand ils ont déposé Yu à son travail, ils ont aperçu un fonctionnaire du Département de la Sécurité Intérieure. Yu a révélé que le fonctionnaire la suivait depuis déjà un bon moment.

Depuis l'enlèvement de son mari, Yu dit avoir été l'objet de harcèlements téléphoniques, de menaces verbales, et sa maison a subi des intrusions.

Selon les propos de l'avocat de Wang, le tribunal du district de Shahekou a tenu l'audition de Wang à la mi-octobre sans en informer ses avocats, ni sa famille. Lorsque la femme de Wang s'est rendue au tribunal pour des explications, on lui a répondu que c'était au commissariat de police de sa localité et au Bureau de gestion de la rue que revenait la responsabilité d'informer les gens.

Au commissariat de police, les fonctionnaires ont fait savoir à Yu qu'ils ne voulaient pas s'embêter à l'informer dans la mesure ou ils pensaient que le couple avait divorcé. Puisque l'information sur le divorce était fausse, Yu a dit à la police que quelqu'un avait menti sur son compte.

Après avoir brièvement parlé à son mari lors du verdict au tribunal, Yu raconte: «Wang est gravement blessé. Il a une jambe atrophiée. Il est très faible, mais lucide et décidé. Je lui ai dit que nous allions bien à la maison et qu'il ne devait pas s'inquiéter.»

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