Le gouvernement de Hong Kong se soumet à Beijing faisant voter à la hâte l’Article 23 en dépit d’une vaste opposition.

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Reportages de Ceng Zhunliang de Central News Agency’ : Ces cinq dernières années depuis que la souveraineté a été rétrocédée à la Chine, d’un côté, le gouvernement de Hong kong a proclamé le « un pays, deux systèmes » et « pas de changements pendant 50 ans » depuis la passation à la Chine. D’un autre côté, il a essayé d’établir avec empressement l’Article 23 de la Loi-cadre en dépit du fait que plus de la moitié des citoyens de Hong Kong s’y opposent.

L’Article 23 de la Loi-Cadre stipule que la Région Administrative Spéciale de Hong Kong (HKSAR) doit promulguer elle-même ses propres lois pour interdire tout acte de trahison, de sécession, de sédition, de subversion contre le Gouvernement Central du Peuple (CPG), pour interdire le vol de secrets d’état, interdire aux organisations où corps politiques étrangers de mener des activités politiques dans la Région, et d’interdire aux organisations politiques de la Région d’établir des liens avec des organisations politiques étrangères.
Il y a eu des disputes à propos de comment la HKSAR devait mettre en œuvre l’Article 23 de la Loi-Cadre, et comment ajouter ou réviser les articles qui y sont liés. En septembre, sous l’instigation du gouvernement de Beijing, le gouvernement de Hong Kong a fait une Proposition pour Exécution de l’Article 23 qui visait à exécuter la loi sans processus législatif adéquat de consultation publique et de discussion. Cependant, une étude antérieure indiquait que 54% des interviewés étaient contre cette législation. Dans une récente étude conduite par l’Université chinoise de Hong Kong, 45¨% des interviewés étaient contre la législation. Seuls 20% de la population la soutenait.
Certains observateurs politiques ont indiqué que la " Consultation Document on Proposals to Implement Article 23 of the Basic Law (pdf version)" du gouvernement de Hong Kong a été publié le 24 septembre 2002 à la requête de Beijing. (Note de l’Editeur : le Document de Consultation ne discute de la législation proposée qu’en termes généraux – rien de spécifique n’est donné. Il est proposé qu’après que la Période de Consultation se termine, le 24 décembre 2002, la législation passe directement à ses étapes finales sans dispositions pour une participation publique à la formulation finale de la législation elle-même, un «Livret Blanc » devrait être exigé, qui présente une proposition de la formulation finale de la législation pour que le public puisse commenter avant que la loi ne passe.)

Bien que le gouvernement de Hong Kong ait répété avec insistance que l’application de l’Article 23 n’interférerait pas du tout avec les libertés de la population de Hong Kong, les partis politiques de Hong Kong, les cercles académiques, les médias, les religions, les systèmes légaux ainsi que de nombreux pays, organisations et médias autour du monde ont exprimé leurs inquiétudes et leurs craintes. Ceci indique que le gouvernement de Hong Kong a jusque là échoué à résoudre les inquiétudes soulevées par son application précipitée de l’Article 23 de la Loi-Cadre.

Récemment, un syndicat non gouvernemental de droits de l’homme formé par plus de 40 organisations différentes à Hong Kong a initié une grand rassemblement contre l’application de l’Article 23 de la Loi-Cadre. 5000 personnes étaient originellement attendues, pourtant environ 60,000 personnes se sont manifestées, ce qui est très rare à Hong Kong . Le gouvernement de Hong Kong a été très surpris. Toutefois il reste à voir si cela peut parvenir à faire changer sa politique au gouvernement.
En fait, ce ne devrait pas être une surprise que la population de Hong Kong, qui a été habituée à la démocratie, la liberté, et est une société ouverte, ait réagi vivement à l’Article 23.

Les analystes politique disent que c’est vraiment dur de comprendre la logique politique de Beijing. Il semble que Beijing veuille continuer à utiliser le terme « un pays, deux systèmes » pour décrire Hong Kong, et pourtant en même temps réduire sa liberté d’expression.

En conclusion l’application de l’Article 23 de la Loi-Cadre deviendra probablement la plus grande menace aux libertés de pensée, de croyance, d’expression, à la liberté de la presse et de la littérature, à la liberté de l’information, à la liberté de conduire des recherches académiques, et même à la liberté d’association de la population de Hong Kong. La voix qui s’oppose à la législation est forte à Hong Kong. Si le gouvernement de Hong Kong continue à vouloir plaire au gouvernement chinois, en ignorant la volonté de la population de Hong Kong, et applique de force l’Article 23, ce serait en fait violer son engagement : « les gens de Hong Kong dirigent Hong Kong », « Haute autonomie », et « pas de changement pendant 50 ans ». Comment les populations du monde peuvent-t-elles encore avoir confiance dans le gouvernement chinois ?


Traduit de l'anglais
http://www.clearharmony.net/articles/200212/9136.html

Published : Saturday, 28 December 2002

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