"Nous ne voulons pas que Hong Kong soit plongé dans les ténèbres", a lancé le député et syndicaliste Lee Cheuk-yan, tandis que des manifestants brandissaient des pancartes sur
lesquelles on pouvait lire: "Nous vaincrons".
Présenté en septembre dernier, cette loi sur la sécurité nationale devant entrer en vigueur en juillet 2003 prévoit de sanctionner tout acte de trahison, de sécession, de sédition et de subversion.
Les opposants redoutent qu'avec cette nouvelle législation, Pékin pourra écraser toute opposition politique et exercer un contrôle absolu sur l'ancienne colonie et que les autorités de Hong Kong puissent l'utiliser pour interdire des organisations comme le mouvement spirituel Falun Gong.
La secrétaire à la Sécurité Regina Ip a rejeté ces craintes en assurant que les lois du territoires protègent les libertés civiles et que le nouveau texte ne changera pas cet état de fait. Depuis le retour de Hong Kong sous giron chinois en 1997, Pékin a garanti le droit d'expression dans le territoire en vertu du principe "un pays, deux systèmes" et des centaines de manifestations ont pu se dérouler sans problèmes.
Mais la taille du défilé de dimanche semble montrer que les habitants redoutent réellement la future loi. Outre les traditionnels opposants politiques et militants des droits de l'Homme, la manifestation a rassemblé des membres des milieux d'affaires et de Falun Gong.
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