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| (Edward Stephen/The Epoch Times) |
LONDRES— Il y aura dix ans le 20 juillet que le Parti communiste chinois a officiellement lancé sa répression du Falun Gong. Pour marquer cet anniversaire, une table ronde a été organisée le mercredi 15 juillet dans les locaux du Parlement du Royaume Uni afin d’aborder la persécution continue du Falun Gong en Chine.
Les députés présents ont pu entendre des témoignages personnels de torture, des estimations de dizaine de milliers d’individus privés de leurs organes pour la vente à gros profits, et de comment Falun Gong a accompli ce qu’aucun groupe avant lui n’a jamais réussi à faire – la désintégration graduelle du parti communiste.
Présidée par David Howarth, Secrétaire d’ Etat à la Justice, démocrate libéral, la discussion incluait Ethan Gutmann, un journaliste d’investigation lauréat d’un prix et expert des questions sur la Chine, Peter Jauhal, Président de l’Association Falun Gong du Royaume Uni, le Dr Yi Xu, de la Fédération Dire " adieu " au PCC, et Annie Yang, une pratiquante de Falun Gong ayant fait l’expérience de la torture
Personne ne savait où j’étais ni ce qui m’était arrivé
Peter Jauhal a expliqué comment la persécution a commencé sous le chef du Parti communiste d’alors. " Jiang Zemin croyait que le Parti deviendrait la risée de tous s’il ne pouvait pas vaincre Falun Gong. Il a ordonné de l’éradiquer en trois mois." Jauhal a affirmé que le nombre officiel de pratiquants de Falun Gong torturés à mort était actuellement évalué à 3200.
" Et ce chiffre n’est que la pointe de l’iceberg. "
La difficulté d’estimer l’étendue de la persécution du Falun Gong a été abordée en détail par Ethan Gutmann, un journaliste d’investigation sur les questions de la Chine. Il a avancé des chiffres et les conclusions de sa propre recherche. M. Gutmann a expliqué que sur la base de chiffres crédibles à propos du système de camps de travail fournis par la Fondation Laogai à Washington DC, il y avait constamment au moins 1.2 millions de pratiquants de Falun Gong dans le système de Loagai.
Nous faisons comme si nous ne le savions tout simplement pas
M. Gutmann a fait des recherches sur le phénomène de prélèvement d’organes, dans lequel les organes sont prélevés sur les corps de pratiquants de Falun Gong de leur vivant puis vendus pour le profit, les victimes étant tuées dans le processus.
M. Gutmann suggère que pas moins de 162 000 pratiquants de Falun Gong peuvent avoir été victimes de prélèvements d’organes, l’estimation pouvant aller d’un minimum de 13.500 individus concernés à une estimation moyenne de 87,750. Il a fait une comparaison avec les chiffres présentés dans le rapport sur les prélèvements d’organes de David Kilgour et David Matas Bloody Harvest déclarant “Il est intéressant de noter qu’avec deux méthodologies totalement différentes l’écart soit cependant tout à a fait minimal .”
M. Gutmann a suggéré comment les gouvernements occidentaux pouvaient aborder cette question : "Dans les cercles politiques occidentaux, on avance – en privé bien sûr – que nous n’avons pas de prise facile sur ce problème, aucune capacité à défaire ce qui a été fait, aucune arme magique qui puisse changer le régime chinois. "
" Certes, mais nous pouvons interdire à nos citoyens d’obtenir des greffes d’organes en Chine. Nous pouvions boycotter des conférences médicales chinoises. Couper les liens médicaux. L’embargo sur l’équipement chirurgical. Et refuser de tenir des sommets diplomatiques à moins que les Chinois mettent en place une base de donnée explicite et complète pour chaque donneur d’organe en Chine " a-t-il dit.
Soulignant que “La première étape dans ce processus c’est d’arrêter de prétendre que nous ne sommes tout simplement pas au courant, "
Annie Yang a décrit son expérience de première main de la persécution en Chine.
Elle a été enlevée en mars 2005. "Huit hommes ont fait irruption chez elle en pleine nuit mais un seul était en uniforme de police,” s’est-elle rappelée. " Le reste était habillé normalement. Je présume qu’ils étaient du Département de la Sûreté nationale.
"Ils ont emmené mon ordinateur et mes livres de Falun Gong . Ils m’ont enlevée à mon fils de 16 ans et placée dans un centre de détention de ma localité. Je n’ai pas vu d’avocat et aucune mention n’a été faite d’un tribunal. 40 jours plus tard, j’ai été condamnée à deux ans de camps de travail à Pékin.
"Je n’ai pas été autorisée à voir mon fils, ni personne de ma famille ou de mes amis. Personne ne savait où j’étais et ce qui m’était arrivé .”
“Dans le camp, j’ai été privée de tous les droits humains élémentaires, " a-t-elle continué. " On ne nous donnait pas suffisamment de nourriture ou d’eau, seulement 500 ml d’eau et 30 grammes de pain par joir. Après deux heures mes cheveux ont viré au blanc à cause de la pression. Je n’étais pas autorisée à dormir plus de quelques heures par jour, ni à me doucher où à changer de vêtements et tout cela parce que je refusais de renoncer à mes convictions.
"On m’a forcée à m’asseoir sur un tabouret avec mes genoux et mes pieds joints, mes mains par dessous et le dos droit, et je n’étais pas autorisée à fermer les yeux. J’ai du rester assise ainsi pendant 20 heures d’affilée et j’avais l’interdiction de bouger sans permission. C’était pour nous briser."
Mais la foi d’Annie n’a pas chancelé. “Chaque jour, j’envisageais le suicide. Mais mes croyances m’ont aidée à traverser ces temps difficiles ."
Elle a été libérée le 9 septembre 2006. " Mon corps était enflé du fait de la dénutrition. Je ne pouvais pas marcher parce que j’avais été forcée à rester trop assise trop longtemps sans bouger. La police a dit que si je continuais à pratiquer Falun Gong, ils m’arrêteraient à nouveau. Alors je suis venue en Angleterre, en laissant derrière moi mon fils, ma famille et mes amis. "
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