Le 21 juin 2009, le ministre des affaires étrangères de Chine, Yang Jiechi est arrivé au Canada pour une visite diplomatique. Les questions de droits de l’homme en Chine sont devenues une fois de plus objet d’attention pour la population canadienne.
La persécution continue 10 ans après
M. Alex Neve, secrétaire général d’Amnesty International, section du Canada, a déclaré aux journalistes qu’étant donné la persécution du Falun Gong, des activistes de la démocratie, des Tibétains, et celle de tous ceux qui réclament des droits de droits de l’homme sur Internet, il y a, à présent de très graves abus des droits de l’homme en Chine.
M. Neve a déclaré que la situation actuelle des droits de l’homme en Chine est très inquiétante quel que soit l’angle sous laquelle on la considère. Face à une situation urgente et significative, ceux qui déclarent que les droits de l’homme en Chine s’améliorent jouent en défaveur de la situation. Il a déclaré qu’avant que nous puissions nous sentir rassurés sur le statut des droits de l’homme en Chine, beaucoup devait être fait afin que cela soit sur la bonne voie.
Zheng Zhi, pratiquant de Falun Gong, était originaire de la province de Liaoning. En 2006, il a obtenu un visa de protection accordé par les Nations Unies avant d’arriver au Canada. En 2002, du fait de son refus d’abandonner sa croyance, Zheng a été illégalement catalogué comme personne recherchée par la police chinoise, et a été forcé de quitter son épouse et son enfant de 10 ans. Il a déclaré : ‘’Les émotions que j’ai ressenti à cette époque sont encore fraîches dans mon esprit. Nous avions l’impression d’être déchirés par la vie et la mort, et je ne savais pas si je les reverrais. Parce que je refusais d’abandonner la ‘cultivation’, toute ma famille a souffert par implication.’’
Zheng Zhi a ajouté: ‘’La partie la plus grave de la persécution est l’angoisse mentale et leur tentative de détruire l’esprit de quelqu’un. Le régime communiste chinois a utilisé divers moyens pour forcer les pratiquants de Falun Gong à abandonner leurs croyances, y compris d’utiliser les membres de votre famille, la perte de vos occupations, de votre liberté et des menaces pour votre vie même. Par exemple, ils ont demandé que les personnes de ma famille et sur mon lieu de travail signent un soi-disant ‘’certificat de garantie’’ avec le Bureau 610 local. Ils ont appliqué des pressions sur moi par l’intermédiaire de ma famille et m’ont mis sous surveillance 24 heures sur 24.’’
Selon Zheng, dans le but de capturer les pratiquants de Falun Gong, les autorités ont adopté une tactique de recherche de ‘’réseau grillagé’’ et formé une ‘’patrouille collective’’ pour arrêter les pratiquants qui exposaient la persécution. Zheng a trouvé difficile de décrire les tourments ‘’physiques’’ traversés par les pratiquants de Falun Gong au long de la persécution. En une occasion, Zheng a été menacé par un agent de police, ‘’Les pratiquants de Falun Gong qui ont mené une grève de la faim à Masanjia [camp de travaux forcés dans la province de Liaoning] sont battus jusqu’à ce que leurs dents tombent, puis de l’eau bouillante est versée dans leur bouche.’’
Zheng a déclaré que dans la prison de Liaoning, il y avait une méthode de torture dans laquelle les gardes de prison utilisaient une pièce de monnaie nouvellement fabriquée pour gratter les aisselles des pratiquantes jusqu’à ce que la pièce soit émoussée, et une nouvelle pièce était utilisée. Après une certaine période de temps, on ne pouvait plus discerner la chair du sang, les gardes poursuivant leur torture sans manifester le moindre changement dans leur expression.
Mme An de Chine continentale a commencé à pratiquer Falun Gong en 1994 et a beaucoup bénéficié de la pratique. Après que la persécution par le régime communiste chinois ait commencé, le domicile de Mme An a été illégalement fouillé avant qu’elle ne soit arrêtée, condamnée et détenue de façon répétée. Elle a décrit aux journalistes les tourments inhumains qu’elle a endurés dans les centres de détention.
Dans le camp de travail, les pratiquantes étaient déshabillées et subissaient des examens corporels complets. Leurs lacets, boutons et bretelles de soutien-gorge étaient coupés avec des ciseaux. Les agents dans le camp de travail forçaient les pratiquants à réciter les règlements de la prison, à s’agenouiller ou se tenir dans des positions de formations militaires (pendant une journée entière dans chaque position), et de se tenir dans les coins. Il leur était aussi interdit de se rendre aux toilettes, de dormir ou de changer des vêtements.
Les travaux forcés, dont creuser des tranchées, planter des arbres, remplir des fosses, empaqueter des baguettes, tondre des peaux d’agneau faisaient partie de la routine. De nombreuses personnes ont souffert de blessures pelviennes à cause de travaux épuisants, et ne pouvaient plus marcher. Il leur était aussi interdit de parler en travaillant. Mme An a dit : ‘’Nous étions forcés de travailler sans arrêt, jusqu’à minuit chaque jour, quelquefois même jusqu’à 3 heures, sans quoi nous n’étions pas autorisés à dormir. Il y avait un certain quota que nous devions atteindre chaque jour.’’
La souffrance derriére ‘’l’usine internationale’’
Le pratiquant de Falun Gong, Song Yufei a parlé de son expérience des travaux forcés. Elle a dit : ‘’Le travail que je devais faire incluait l’empaquetage des baguettes, créer des brochures promotionnelles pour le téléphone mobile Motorola V70, et fabriquer des bougies devant être exportées vers l’Allemagne. Le travail était exténuant. Chaque matin, nous commencions à 6h et travaillions jusqu’à 22 heures. Les personnes âgées de moins de 55 ans devaient empaqueter 7000 paires de baguettes par jour, alors que ceux âgés de plus de 55 ans devaient empaqueter 5000 paires de baguettes. Certaines personnes âgées étaient plus lente dans leur travail, et elles étaient forcées de travailler jusqu’à ce qu’elles finissent leur quota à minuit ou 1 heures, le lendemain matin. Il y avait aussi des bougies enduites d’étain destinées à l’exportation en Allemagne. Il y en avait 24 par sac, et nous devions travailler sans arrêt dans le but de satisfaire aux exigences des agents de police. Chaque jour, nous avions approximativement 10 minutes pour le petit déjeuner, 15 minutes pour déjeuner, et 10 minutes pour dîner. Nous avions 5 minutes chacun le matin et le soir pour nous laver. Il y avait aussi des limites du nombre de fois où nous pouvions aller aux toilettes.
Le choix entre le commerce et les droits humains
Sous la récession économique mondiale et le potentiel bénéfice du commercial, comment soutenir les idéaux et les valeurs fondamentales est un problème auquel fait face chaque pays démocratique. Sur ce thème, M. Neve a déclaré : ‘’Il est très important pour le gouvernement canadien de ne pas revenir sur cette question. Les droits de l’homme devraient être notre souci principal, le gouvernement doit prendre toute mesure nécessaire pour maintenir la pression sur le gouvernement chinois.’’
Le député canadien M. Larry Bagnell a dit: ‘¨Quelle que soit l’économie, les questions des droits de l’homme sont extrêmement importants. La liberté de croyance, la liberté de parole et de rassemblement, ainsi que la démocratie sont tous plus importants que l’argent. Les gens ne devraient pas abandonner la protection des droits humains où que ce soit dans le monde.’’
Le sénateur canadien M. Consiglio Di Nino a été récemment interrogé par les journalistes, et a déclaré lors d’une protestation pacifique à l’extérieur du consulat chinois à Toronto avoir dit au consul général chinois : ‘’Les pratiquants de Falun Gong sont fils et filles de la Chine, vous persécutez votre propre peuple. Falun Gong ne recherche que le droit de croire de façon paisible et digne. Falun Gong fait du monde un meilleur endroit, et transforme les bonnes personnes en personnes encore meilleures.’’
Au cours des 10 années passées, le Canada et les autres pays occidentaux ont tenté de changer la situation des droits de l’homme en Chine par des dialogues bilatéraux. Cependant, les effets n’ont pas été ceux escomptés. L’expert de la Chine, le Dr Charles Burton a passé des années de recherches sur les dialogues bilatéraux sur les droits humains. Avant que le ministre des affaires étrangères chinois visite le Canada, il a dit : ‘’Les faits sont prouvés, plus de 10 ans de dialogue sur les droits de l’homme n’ont pas d’impact positif sur la justice dans la société chinoise. Cela apparaît clairement dans le rejet de toutes recommandations faites par les états membres de l’ONU concernant les abus des droits de l’homme en Chine, au sujet du ‘’Rapport des Résultats sur la Chine,’’ plus tôt cette année, par le diplomate chinois Lee Baodong .
M. Neve a suggéré que le gouvernement canadien prenne des mesures pour aider à améliorer la situation des droits de l’homme en Chine. Il a ajouté : ‘’Nous devons joindre des mesures nous assurant que les questions des droits de l’homme soient au cœur de tous les liens avec la Chine ; ce n’est pas tenir des dialogues derrière des portes closes, et échouer à en prendre note dans toutes les interactions diplomatiques.’’ Il a aussi ajouté : ‘’Nous devons nous assurer qu’alors que nous considérons les questions de commerce, d’échanges culturels, d’immigration et d’éducation, et traitons avec les autres membres des Nations Unies, nous pensions aux questions des droits de l’homme. Nous devons en discuter en privé, et en parler à voix haute et ouvertement, où les gens peuvent voir.’’
Le communisme chinois n’a pas de voie de sortie
Au rassemblement, se trouvait l’activiste de la démocratie M. Shi Xingjian. Il a dit aux journalistes : ‘’Le régime communiste chinois a apporté la douleur et la souffrance à la population chinoise.’’
M. Shi était originaire de la province du Shandong, Chine. Il a parlé d’une tragédie qui s’est déroulée dans le comté Dongming, prés de sa ville natale, où les fonctionnaires du gouvernement n’ont pas considéré les vies de leur peuple en cherchant les gains monétaires par les usines chimiques, menant donc la région à être connue comme un ‘’comté cancer’’.
Au regard des récentes activités anti-violence en Chine, M. Shi a dit : ‘’A présent, la société de Chine ressemble beaucoup à un stock de bois très sec. Les Chinois ont de très fortes capacités à endurer, mais aujourd’hui, ils se lèvent pour protéger leurs droits, même au prix de leur vie. Ceci signifie que l’insatisfaction du peuple chinois à l’encontre du régime communiste chinois a atteint son pic, et que le régime fait face à ses dernier jours.’’
. Shi a dit qu’il pensait que le gouvernement canadien devrait prendre les décisions correctes, soutenir la droiture fondamentale et la justice.
Date de l'article original : 25/6/2009
Version chinoise disponible à :
http://www.minghui.ca/mh/articles/2009/6/23/203304.html
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