En Chine chaque dynastie a marqué l’histoire de sa propre culture. Au fil des dynasties, les couleurs et les modèles qui les caractérisaient étaient très esthétiques, tous les aspects de la culture chinoise, y compris leurs toilettes sont devenus des œuvres d’art très appréciées.
Dans la Chine ancienne, les vêtements étaient les emblèmes de la tradition, une partie essentielle de l’histoire et de la culture de chaque dynastie. Pendant plus de trois mille ans, l’habillement a tenu une place importante dans la culture chinoise. La culture chinoise est très ancienne, elle s’est établie dans un scintillement resplendissant et brille encore de mille feux. Les costumes sont à son image, superbes et très colorés. De nombreuses dynasties se sont succédées à travers toute l’histoire de la Chine et chacune avait un style vestimentaire bien distinct. Le style d’une dynastie disparaissait avec elle, quand elle déclinait ou qu’une autre dynastie la remplaçait.
À l’avènement de chaque nouvelle dynastie se produisait une révolution de la mode vestimentaire. Sous les dynasties Qin et Han, le style était classique et conservateur, il était éclatant et somptueux sous la dynastie Tang, raffiné et délicat sous la dynastie Song, gracieux et superbe sous la dynastie Ming, très délicat et complexe sous la dynastie Qing.
Les premiers costumes stylisés sont apparus sous l’Empereur Jaune et les périodes Yao et Shun. Les caractères chinois ont été inventés durant l'ancienne période Yin Shang . Bien que 80 pour cent des caractères étaient des dessins pictographiques, ils suffisaient à l’expression écrite et avaient chacun leur prononciation. Les inscriptions gravées sur des os et des carapaces de tortues sous la dynastie Shang, datées du16ème au 11ème siècle avant J.-C., représentent des personnages issus des différentes classes sociales de l’époque, on pouvait distinguer les wang (rois), les chen (hauts fonctionnaires qui dépendaient du seigneur), les mu (bergers), les nu (esclaves), et les yi (hommes des tribus). Il y avait aussi des mots pour désigner les vêtements et les accessoires personnels, tels que les yi (vêtements), les lu (chaussures), les huang shang (jupes) et mei (manches). Les accessoires avaient différentes valeurs. Sur des statues qu’on a déterrées, on a retrouvé des bagues de jade, des boucles d’oreilles, des colliers, des peignes, des soieries, des toiles de sac, et des objets de cuivre. Les objets raffinés et de valeur étaient le privilège exclusif des aristocrates, les esclaves et les hommes des tribus n’en possédaient pas.
Avec les progrès et le développement des textiles, on a vu apparaître des vêtements ayant des fonctions bien particulières, par exemple des robes, des jupes, des couronnes, des chaussures, des chapeaux et des bas. Simple et pratique au début, le style des costumes est progressivement devenu décoratif, comme en témoigne l’invention des “douze types de symboles”.
Dans les livres d’histoire Les Rites des Zhou, Le Livre des Rites et Les Rites, d’après les motifs et les styles d’habillement, on peut voir que les tenues chinoises sont parties de rien pour devenir simples et fonctionnelles et enfin, particulièrement complexes. Durant la période Ying Shang, on ne pouvait déceler aucune distinction entre les classes sociales dans l’étiquette, la musique, les rites ou l’habillement. Toutefois à partir de la dynastie Zhou de l’Ouest, on a pu voir dans les vêtements et les accessoires personnels des différences entre les classes.
Les vêtements sont aussi devenus de plus en plus variés, selon qu’on les portait dans telle ou telle occasion. Par exemple, on portait des vêtements spéciaux pour aller aux temples du palais vénérer les dieux et rendre un culte au ciel et à la terre. On portait aussi des vêtements bien particuliers pour les grandes cérémonies. Il y avait des costumes d’armée, des costumes de mariage, des costumes de deuil, etc. Les vêtements de l’époque étaient en accord avec les anciens systèmes, ils étaient noirs en haut et jaune en bas, mais les parures officielles comportaient des écharpes faites de soie ou de cuir de 10 centimètres de large que l’on portait sur le revers du veston. D'autres étaient des accessoires de jade reliés par des rubans de soie que l’on mettait à la ceinture. Il y avait des couleurs différentes selon les classes sociales.
Sous le règne des Royaumes combattants, les sept duchés Qi, Chu, Yan, Han, Zhao, Wei et Qin avaient chacun des vêtements différents. Ce qu’on appelait la “jupe autour du corps” faisait référence à une pièce de tissu avec de larges bords que l’on attachait à la taille de manière ample. Les modélistes d’autrefois enroulaient le tissu avec ingéniosité sur le haut du corps de l’avant vers l’arrière, en suivant à la fois des lignes horizontales et diagonales pour couvrir la surface du corps et atteindre la quiétude dans le mouvement, le mouvement dans la quiétude. Les tissus étaient fins et légers, on utilisait des extra-forts un peu plus rigides pour coudre les bords et obtenir un effet ondulé qui reflétait la sagesse et l’intelligence des modélistes.
Les dynasties Qin et Han
Les dynasties Qin et Han ont vu de grands changements dans la mode vestimentaire. L’Empereur Qin qui était très influencé par les concepts de Yin et de Yang, ainsi que par la théorie des Cinq Eléments, était convaincu que, telle l’eau qui éteint le feu, la dynastie Qin supplanterait la dynastie Zhou. Ainsi puisque la dynastie Zhou était “le feu supérieur à l’or, sa couleur étant le rouge”, la couleur favorite de la dynastie Qin était le noir, la couleur associée à l’eau. C’est ainsi que durant la dynastie Qin, le noir était la couleur de prédilection pour symboliser le pouvoir de l’eau, les vêtements et les accessoires étaient donc tous de couleur noire.
Durant les deux cents ans de la dynastie Han de l’Ouest, le “style foncé” s’est maintenu pour les vêtements et les accessoires. Il se caractérisait par des chapeaux cigale, des tissus rouges, des manches carrées, de larges décolletés, des pendentifs en jade et des chaussures rouges. Le terme général pour désigner ce style était “l’habillement bouddhiste” et se résumait à une longue veste en une seule épaisseur. Les habits courts étaient noirs. Quant aux habits formels qu’on portait lors des rites sacrificiels aux dieux, ils étaient bordés de rouge. La seule manière de savoir à quelle classe appartenait une personne était de regarder la couleur et la qualité de ses vêtements – le style vestimentaire était le même pour les hauts fonctionnaires comme pour les gens du commun. Il y avait deux styles, qui différaient par l’allure de l’avant du vêtement. L’un avait une ouverture en diagonale, le tissu était enveloppé en diagonale à partir du cou en passant sous le bras, et l’autre style avait une ouverture horizontale sur le devant. Ce type de vêtement était long et ample, les hommes l’appréciaient beaucoup.
De gauche à droite : Veste à ouverture diagonale de la dynastie Han de l’Ouest - Veste de gaze de la dynastie Han de l’Ouest |
La dynastie Han de l’Est a débuté en 25 A.D. et s’est terminée en 200 A.D. Sous l’Empereur Guangwu, le rouge était la couleur considérée comme la plus respectueuse, elle représentait la “vertu du feu” de la dynastie Han. Jusqu’à la deuxième année de la période du Yongping, le rouge était encore la couleur favorite, mais on devait porter un vêtement blanc en dessous lors des rites sacrificiels. Ce sous-vêtement blanc avait une bordure rouge, qui suivait avec les bas rouges et les chaussures. Les hauts fonctionnaires s’habillaient dans des couleurs qui s’accordaient aux saisons, suivant la théorie des Cinq Éléments. Ils tenaient des cérémonies de prières à chaque saison. Au début du printemps, ils tenaient une cérémonie dans les quartiers Est, les véhicules qui les transportaient et les vêtements qu’ils portaient étaient de couleur vert-gris. Au début de l’été, ils tenaient une cérémonie dans les quartiers Sud et les véhicules ainsi que les vêtements étaient de couleur rouge. Au début de l’automne, les véhicules et les parures étaient jaunes, et au début de l’hiver, tout était noir.
D’après l’Histoire de la Dynastie Song, “la dynastie Han a hérité du style de la dynastie Qin. On comptait treize modèles différents de chapeaux. Après la dynastie Wei-Jin, les gens ont continué de porter ces chapeaux, il y avait les chapeaux bas, les hauts de forme, les chapeaux pour artisans qualifiés, les chapeaux de montagnard, les chapeaux carrés, les chapeaux Jian-Hua, les chapeaux Que-Di, les chapeaux des gens d’épée, les chapeaux Que-Fei, les chapeaux Jin-Xian et bien d’autres encore”. Durant la dynastie Han, le rang et le statut d’un homme se voyait au style de sa couronne.
Durant la dynastie Han, les femmes portaient des vestes courtes et de longues jupes, avec une ceinture fantaisie qui pendait jusqu’au niveau du genou. Les hommes portaient toujours des vestes courtes, des pantalons évasés en bas avec une jupe courte par-dessus. Le style était le même pour tous – ouvriers, fermiers, hommes d’affaires et gens de lettres.
Durant la période Wei-Jin, les vêtements courts étaient rouges et les vêtements formels étaient violets. Dans le livre ancien intitulé Histoire de l’Empire Wu – L’Histoire de Lu Meng, il est dit : “demande aux gens qui s’habillent en blanc d’être les serviteurs des hommes d’affaires”. D’après cette description on peut conclure que le blanc était la couleur des gens du commun. Durant cette période, on mettait l’accent sur les vestes et les jupes. Les manteaux n’étaient pas considérés comme des vêtements habillés. Les accessoires des femmes étaient particulièrement raffinés, c’était des boucles d’oreille en or, des bagues d’argent et des bracelets. La qualité des accessoires féminins différait beaucoup suivant que les femmes habitaient ou non au palais impérial.
De gauche à droite : Femme avec une barrette à cheveux décorée de fleurs; dynastie Tang - Femmes en train de teindre des tissus; dynastie Tang - Femme noble en costume court; dynastie Tang |
La Dynastie Tang
La dynastie Tang était la plus florissante, la plus prospère, la plus splendide et la plus glorieuse de toute la culture et des arts chinois anciens. Sous la dynastie Tang, le style des vêtements féminins était le plus remarquable de toute l’histoire de la Chine. Les parures de la dynastie Tang étaient très diverses et toujours changeantes, ce qui a permis à la mode de la dynastie Tang de rester élégante, noble et posée, elle est restée unique et surprenante. Les parures de la dynastie Tang ressemblent aux fleurs exotiques de l’histoire de Chine. Les tissus étaient de qualité particulièrement fine et délicate et les décorations très chatoyantes.
Les caractéristiques de la dynastie Tang étaient originales et naturelles, elles avaient la beauté, la grâce et la liberté des peuples célestes. Les coiffures couvraient les tempes et encadraient le visage. Les robes étaient longues avec une ceinture haute. Les vêtements des femmes consistaient en chemises aux manches courtes et en longues jupes; ou en chemises aux manches larges, longues jupes et châles. Les cheveux étaient noués en chignon sur le haut de la tête, on les appelait chignons “regard des dieux”, “chignons nuageux”, “chignons double pendant” etc., les vêtements étaient des vestes courtes ou des chemises à demi manches avec de longues jupes et des châles. On peignait un phœnix sur la pointe des chaussures de soie ou bien les chaussures étaient faites de paille tressée, les cheveux enroulés en forme de “chignon fleuri”, pour pouvoir poser un chapeau de bambou sur la tête. Après la période faste de la dynastie Tang, on a porté des manches plus larges et plus longues.
Durant la dynastie des Tang, c’était la “règle des ceintures larges”. Cette convention voulait que la qualité et la quantité des ornements de la ceinture indique le rang des hauts fonctionnaires. Par exemple, les fonctionnaires en dessous du premier rang portaient une épée ou un couteau, les fonctionnaires et les généraux au dessus du troisième rang portaient des ceintures de jade, les fonctionnaires du quatrième et cinquième rangs portaient des ceintures d’or et les fonctionnaires des sixième et septième rangs portaient des ceintures d’argent. En comparaison, les gens du commun ne pouvaient porter que des petits couteaux de bronze ou d’acier.
La Dynastie Song
Les vêtements de la Dynastie Song se divisent en trois catégories. La première était destinée à l’impératrice, aux concubines de sang noble et aux femmes aux différents niveaux du gouvernement; la deuxième était celle des “vêtements formels”, ils étaient destinés aux gens du peuple; et la dernière était la catégorie destinée à l’usage quotidien. Les parures confectionnées pour les hauts fonctionnaires du gouvernement de la Dynastie Song étaient très chatoyantes, et même les gens du commun s’habillaient de manière très minutieuse. Non seulement les tissus étaient très élégants, mais aussi les styles de coiffure. On faisait parfois des nattes qu’on laissait tomber sur l’épaule, parfois on disposait les cheveux pour composer des formes nuageuses avec des mèches très fines qui enserraient un phoenix doré. Les gens qui n’avaient pas beaucoup d’argent disposaient des décorations en papier dans leurs cheveux, se parfumaient le corps et portaient des chaussures avec des fleurs brodées.
La dynastie Yuan
Durant la dynastie des Yuan, les robes “Zhi Sun” étaient très à la mode. Tous les hauts fonctionnaires en portaient pour assister aux fêtes du palais. Les musiciens et les gardes du corps en portaient aussi. Dans toutes les classes sociales on portait ce genre de vêtement, les tissus étaient de différentes épaisseurs et de différentes qualités. Les habits d’été et d’hiver de l’Empereur Zhi Sun avaient quinze rangs (d’après la division de niveaux de Zhi). Les tissus et les couleurs étaient bien coordonnés, ainsi que les accessoires comme les chapeaux. Les habits d’hiver des hauts fonctionnaires du gouvernement avaient neuf rangs, et leur habits d’été en avaient quatorze; ils étaient faits de tissus de diverses couleurs et de diverses qualités. Le bi jian était un manteau en cuir avec une doublure, que l’on portait à la fois dans les hautes et les basses classes, il était un peu plus long que le ma gua (une longue veste chinoise traditionnelle que portaient les hommes). Les mongoles de la dynastie des yuan l’appelaient “pan zi da wu”, c’était un vêtement que l’on pouvait porter à cheval ou pour la chasse parce qu’il n’avait pas de col ni de manches et qu’il était plus court sur le devant.
Les femmes aristocrates de la dynastie yuan avaient leur propre style vestimentaire. Les aristocrates étaient des mongoles qui portaient des manteaux de cuir et des chapeaux en guise de parure nationale. Les vêtements en peau de marte et de mouton étaient très à la mode. Les femmes portaient surtout de longues robes larges avec des manches larges resserrées au poignet. Parce que les robes étaient si longues, elles traînaient par terre et les femmes nobles se faisaient accompagner de femmes de chambre pour prendre soin de leurs habits. Les robes étaient faites de brocard incrusté d’or et de fil rouge, elles étaient aussi faites de soie, de fourrures et de longues pièces de laine tressée, les épaulettes étaient en forme de lune qu’on appelait “gland de jade sur épaule nuageuse incrustée d’or”. À lui seul le nom annonçait la splendeur de la robe.
De gauche à droite : Un homme de lettres en longue tenue de la dynastie Ming - Chemise courte avec une longue jupe nouée à la taille par un ruban de soie; dynastie Ming |
La Dynastie Ming
Sous la dynastie des Ming les vêtements que portaient les femmes en haut comptaient trois cols et les manches étaient étroites. Le vêtement du haut était d’une longueur supérieure à un mètre, ne laissant dépasser la jupe que sur cinq à sept centimètres qu’on appelait " chapeau fleuri, robe à grandes manches et col arrondi ". Au début de la dynastie Ming, les pans de la jupe étaient souvent de couleur claire. Au temps de Chong Zhen, les jupes blanches étaient très à la mode. Les bords de la jupe étaient brodés sur deux à cinq centimètres. Au début de la dynastie Ming, les jupes faisaient 15 centimètres de large. A la fin de la dynastie Ming, elles faisaient 20 à 25 centimètres.
Les jupes plissées étaient très à la mode. Les plis pouvaient être petits et serrés ou bien grands et espacés. Les jupes étaient aussi très décorées. Un des motifs était appelé la " jupe à rayures fleuries" ou la "jupe à plumes de phoenix". Chaque bande était faite de satins de couleurs différentes, et chaque pièce avait un motif avec des fleurs et des oiseaux brodés en fils d’or. On pouvait utiliser un de ces bandes en guise de ceinture. Si on attachait ces bandes décorées comme des "guirlandes" au niveau de la taille, on obtenait une jupe qui flottait et dansait au gré du vent – d’où le nom " jupe à plumes de phoenix ". Un autre type de jupe plissée à la mode consistait en un grand morceau de soie qui était cousu à la main avec des plis très resserrés. Il y avait un type de jupe qui comportait vingt-quatre plis et qu’on appelait "jupe de jade".
Sous la dynastie Ming il y avait aussi un type de pèlerine bien particulier. Sa jolie forme lui valait le nom de "Pèlerine de nuage rose." Les hommes avaient l’habitude de porter une veste avec une pièce carrée par-dessus et une encolure ronde. Les manches de ce vêtement étaient larges, les bords noirs, le col bleu et arrondi, il y avait une ceinture de ruban noir pendante. Les paysans étaient les seuls à porter des pantalons de toile, ils étaient de couleur noire. Ils portaient aussi de longues pochettes de toile noire et des manteaux aux larges bords. Les parures des hauts fonctionnaires étaient de longues vestes de satin nuageux avec des cols arrondis. Il y avait aussi des vestes de style robe en satin nuageux. Ce type de robe descendait jusqu’à deux centimètres du sol. Les manches étaient aussi longues, elles recouvraient les mains, et elles faisaient chacune trente centimètres de large. Les chaussures à la mode étaient d’un rouge chatoyant.
La Dynastie Qing
Durant la dynastie Qing, la mode était aux vêtements de type mandchou avec des manches courtes et étroites. Le style était de forme émincée et rectangulaire. Le col en forme de selle était suffisamment large pour recouvrir les joues de la personne et protéger son visage. Le vêtement n’était pas doublé, il était coupé tout droit du haut en bas et la taille n’était pas marquée. En guise de décoration on cousait des boutons en orfèvrerie devant sur le côté droit. Il y avait deux à trois fausses manches, et les manches recouvraient les mains. Les vêtements étaient souvent ornés de broderies, et on ajoutait d’autres pièces de tissu sur les vestes et les robes longues.
Le style carré des tenues de la dynastie Qing avait une allure solennelle, un rien arrogante qui imposait le respect. C’était un style à part.
La robe Qi (la robe chinoise cheongsam) et les vêtements courts avaient la forme du pi pa (l’instrument de musique chinois), le devant était large et parallèle, etc. les côtés des vêtements, le col et les manches étaient brodés et incrustés de pierres. Les jupes et les pantalons assortis étaient décorés de différentes manières de teintures ornementales et de broderies.
Sous la dynastie Qing les femmes portaient des vêtements différents pour les occasions formelles, le quotidien ou pour traiter des affaires. Les robes d’affaires étaient réservées à l’impératrice et aux autres nobles, jusqu’à 7 pin (niveau). On portait les habits formels lors des mariages et des funérailles. Au palais les vêtements variaient en fonction des pin des femmes. Le style des vêtements qu’on portait au quotidien dépendait de leur fonction.
Conclusion
Ce bref aperçu sur les parures vestimentaires dans la Chine ancienne, nous apprend qu’une des caractéristiques marquantes de ces dynasties historiques était le système strict composé de tenues vestimentaires complètes. Cela prouve que les anciens, qu’ils fussent souverains, hauts fonctionnaires ou simples citoyens, mettaient un point d’honneur à maintenir leurs standards et leurs responsabilités vis à vis de la société. Chaque classe avait sa propre intégrité.
La vision du monde des anciens et leur façon de penser se manifestait dans leur mode vestimentaire. Dans Le Livre des Mutations – Commentaire (Yi-Xi Ci) on décrit cette relation de la manière suivante : les vêtements ont fait leur apparition sous le règne de l’Empereur Jaune Yao Sun, ils ont marqué la fin de la préhistoire, durant laquelle les gens couvraient leur corps de peaux de bêtes.
Les gens avaient un style vestimentaire particulier, ils révéraient leurs ancêtres et offraient des sacrifices au ciel et à la terre, parce qu’ils avaient réalisé le contrôle qu’ils exerçaient sur le monde. Qian kun correspond au ciel et à la terre. Les gens avaient observé que le matin avant le lever du soleil, le ciel était noir (ce qui s’appelait xuan), leurs habits en haut étaient donc de couleur noire pour ressembler au ciel. La terre était jaune, leurs habits en bas étaient donc jaunes pour ressembler à la terre. De cette manière, ils exprimaient leur adoration pour le ciel et la terre. D’après leur habillement, on constate que les anciens croyaient en Dieu, respectaient le ciel et suivaient la volonté de Dieu.
Partie importante de la Culture chinoise ancestrale, les vêtements anciens représentaient la relation harmonieuse entre l’homme et la nature. En fait, le mode de pensée des gens d’autrefois – le fait que l’homme soit partie intégrante de la nature – était basé sur la foi en Dieu et le respect de principes moraux élevés. C’est précisément grâce à leur bonté et à leur moralité bienveillante que les dieux leur conféraient sagesse et magnificence, ainsi qu’un environnement et un mode de vie caractérisés par beaucoup de splendeur.
Les costumes des différentes dynasties avaient tous leurs caractéristiques distinctes et semblaient n’avoir aucun lien entre eux. Ils illustraient la culture des différentes dynasties et la sagesse conférée aux hommes durant les périodes historiques qui se sont succédées. La tenue vestimentaire de chaque dynastie représentait de manière vivante le style de vie, le statut social, l’idéologie et la mentalité de l’époque. C’était peut-être la conséquence des différentes caractéristiques de chaque dynastie car les gens de chaque dynastie venaient de différents royaumes célestes. En se réincarnant en Chine, ils ont amené dans le monde humain les cultures de leurs propres paradis, ils ont fait la richesse, l’éclat coloré et la variété de la culture chinoise.
En pensant aux superbes et fascinantes gardes robes des anciens, on revit un peu de leur passé, et il est aisé de réaliser la profondeur et la richesse intérieure du peuple chinois. On ne peut s’empêcher d’être émerveillé et admiratif devant ces œuvres d’art que l’on ne peut trouver qu’au ciel et qui sont descendus sur terre à travers les âges par le jeu des relations prédestinées.
* * *
Vous pouvez imprimer et faire circuler tous les articles publiés sur Clearharmony et leur contenu, mais veuillez ne pas omettre d'en citer la source.