27-01-2009
Une vidéo révélant les mauvais traitements infligés à une personne âgée dans un hôpital psychiatrique en Chine circule depuis quelque temps parmi les blogueurs chinois. Le document montre une infirmière de l’hôpital en train de donner des coups de pied à une personne âgée, ou la frappant avec un balai tout en essayant de l’attacher à un lit.
Le tournage a été mis en ligne par Zhu Chuanming, qui montre le document comme preuve que les infirmières de l’hôpital psychiatrique de Laiwu dans la province de Shandong ont brutalisé sa mère, Wang Xiuying. Cette dernière est décédée huit jours après être rentrée à l’hôpital.
Provoquant la colère des blogueurs chinois, la vidéo relayée par la chaîne de télévision Qilu dans la province de Shandong a également attiré l’attention des membres du mouvement bouddhiste Falun Gong à l’étranger. Pour Zhang Zhaojing, représentant de l’Association Falun Dafa de Toronto au Canada, la vidéo confirme les informations sur les mauvais traitements que son association relaie depuis des années.
Selon M. Zhang, sur le site Internet Minghui sont recensés plusieurs milliers de cas dans lequels des membres du mouvement arrêtés par la police chinoise ont été envoyés – en suivant le vieux modèle soviétique – dans des hôpitaux psychiatriques. Près de 70 membres du mouvement y seraient décédés.
Zhang Zhaojing cite par exemple le récit de Chen Jinhua, 67 ans, de la ville de Chengdu : « J’ai été emmenée de force à l’hôpital psychiatrique de Wanchun par Hu Dongxiang et Yu Xiuyun, tous deux du bureau 610 municipal de Hesheng. On voulait me faire avaler des médicaments psychotropes. Quand je refusais les injections, ils m’attachaient les mains et les jambes écartées pour me faire l’injection, ou m’enfoncer les médicaments dans la bouche. »
« J’ai aussi rencontré une autre femme qui venait du comté de Pi. Elle avait la cinquantaine et était fonctionnaire aux impôts locaux. Elle était en excellente santé. Le personnel hospitalier a tenté de la forcer à prendre des médicaments psychotropes. Elle a refusé. Le médecin a donc utilisé une pince pour casser deux de ses dents et faire passer de force les médicaments dans sa gorge. Un jour on nous a surprises en train de pratiquer les exercices de Falun Gong. L’hôpital a voulu nous en empêcher. Mais nous avons refusé d’écouter. Le directeur de l’hôpital a traîné madame Yang dans une pièce pour y être électrocutée et l’on m’a forcée à regarder l’horrible scène. Ils ont placé une pince sur le nez de madame Yang et l’ont électrocutée. Elle a crié et hurlé plusieurs fois tant la douleur était insoutenable, jusqu’à ce qu’elle ne puisse même plus crier. Son visage est devenu tout vert et ses yeux se sont fermés. Je me sentais si mal que je me suis mise à pleurer. Deng Qianzhi m’a alors menacée en me disant : ‘C’est ce qui va t’arriver si tu continues à pratiquer le Falun Gong’ ».
D’autres témoignages édifiants décrivent des salles dans lesquelles des malades d’Alzheimer sont abandonnés, dans une odeur nauséabonde avec des excréments jonchant le sol, recouvrant les murs, les lits et même le corps des patients.
Dans une étude intitulée Psychiatrie judiciaire en Chine et ses abus politiques, Robin Munro, chercheur à l’université de Londres, affirmait déjà en 2001 : « Le ministère de la Sécurité Publique en Chine dirige un ensemble d’hôpitaux spécialisés pour héberger des criminels psychopathes et qu’il utilise aussi pour incarcérer des opposants politiques. Maintenant les membres du mouvement Falun Gong sont traités de la même manière. »
Que ce soit dans le cadre de répressions politiquement motivées ou bien dans l’accueil de patients en besoin d’aide psychiatrique, les méthodes des hôpitaux chinois ont aujourd’hui de quoi inquiéter.
source : http://www.lagrandeepoque.com/LGE/content/view/5725/105/
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